La longue convalescence d’Owen Wright

Deux mois et demi après son accident, l'Australien a retrouvé le chemin des vagues mais doit quasiment repartir de zéro.

25/03/2016 par Romain Ferrand

Owen Wright est censé aller mieux depuis son grave accident à Pipeline, mais on ne sait pas si on doit se réjouir ou s’inquiéter des nouvelles qu’il a partagées avant-hier sur son compte Instagram.

Hospitalisé d’urgence après un grave accident à Pipeline en décembre dernier, celui qui pointait alors à la 5ème place du classement mondial s’était fait diagnostiquer un traumatisme crânien avec début d’hémorragie interne. Contraint de déclarer forfait pour le Pipe Masters, il a annoncé le mois dernier devoir renoncer à participer à la première moitié de la saison 2016, et peut-être pour l’année entière : “Il est possible que je ne puisse pas revenir sur le circuit avant la fin de l’année. Je consulte régulièrement les meilleurs spécialistes du pays. J’ai devant moi une longue période de rééducation avant que je me sente de nouveau normal et avant que je retrouve mon niveau pour pouvoir participer sans risque à une compétition de l’élite”.

Il y a deux jours, l’intéressé a publié sur son compte Instagram une photo de lui se mettant à l’eau, planche de débutant sous le bras, épaulée par sa copine Kita Alexander. La légende qui l’accompagne oscille entre joie et questionnements :

Je suis retourné surfer pour la première fois il y a quelques jours. Ça a été la chose la plus fun au monde. Mais le plus drôle est que… je n’ai pas pu me mettre debout. Je suis donc resté allongé. Les vagues arrivaient aux genoux et le drop était… eh bien en fait il n’y en avait pas mais j’avais l’impression de partir sur une vague de 10 pieds à Teahupoo. J’ai terminé la vague et j’étais tellement content que j’ai laissé échapper un cri, je l’ai claimé et j’ai tapé dans la main de Kita.

Cinq minutes plus tard j’étais sur la plage et j’ai commencé à réfléchir à ce que je venais réellement de faire et j’ai comparé ça avec ce que j’étais avant, ou avec ce que tout le monde autour de moi faisait… et j’ai commencé à me demander pourquoi j’en étais incapable. Mais je me suis rendu compte que ça ruinait l’expérience que je venais de vivre et ce que j’avais réellement ressenti.

Ça m’a fait réaliser que l’essentiel n’est pas de ce concentrer sur les progrès que l’on peut faire, même si c’est intéressant, de me comparer avec ce que j’étais capable de faire ou avec ce que les autres peuvent faire. Se dire que l’on est pas assez bon est une attitude préjudiciable et empêche de profiter du moment présent. Les émotions négatives à son propre égard empêchent la progression et la joie.

Simple constat. Pas évident à mettre en pratique”.

Un statut qui en dit long sur le chemin qui reste à faire avant qu’Owen Wright retrouve son top niveau et réintègre l’élite. Sa présence sur certaines épreuves – comme Fidji où il avait remporté l’épreuve l’an dernier et signé deux 20/20  – va cruellement faire défaut. A très vite Owen…

 

Une photo publiée par Owen Wright (@owright) le



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