Waimea et Sunset en alaïa par Rasta

EXCLU : Dave Rastovich revient pour nous sur la session en alaïa plutôt musclée issue du film 'The Present', vidéo à l'appui...

18/02/2011 par Romain Ferrand

Sous ses airs de surfeur tranquille et nonchalant, Dave « Rasta » Rastovich est un bon acharné. Assez en tout cas pour s’attaquer à Sunset Beach et Waimea… en alaïa ! Un défi relevé aux côtés de Dane Ward et Cris Del Moro et présentée dans le magnifique film « The Present » de Thomas Campbell.

Rencontré à l’automne dernier lors de son passage en France (voir interview), Rasta est revenu pour nous sur cette session plutôt osée, qui lui a d’ailleurs coûté cher, puisqu’il s’est sérieusement blessé à la jambe sur la dernière vague. Une blessure qui l’a tenu hors de l’eau pendant près d’un mois. Magnéto :

Raconte-nous un peu comment vous est venue l’idée de partir à l’assaut du North Shore en alaïa ?

J’étais un des premiers à rider des alaias et on voyait que personne ne s’y mettait et on se demandait vraiment ce qu’on allait en faire… Puis je me suis dit « il faut qu’on aille à Hawaï rider à Sunset Beach« . On y est donc allés et on a surfé à Sunset Beach pendant 2 jours.

Tout le monde se marrait, applaudissait, hurlait « oui allez-y« . C’était super fun. Difficile mais super fun. Puis on s’est réveillés le lendemain en pensant que la houle allait être plus faible mais en réalité elle était plus forte ! On était vraiment contents, et on est donc partis à Waimea Bay avec Dane Ward and Chris Del Moro.

On s’est jetés à l’eau et les gens qui étaient là-bas – les mêmes que ceux qui étaient à Sunset 2 jours avant – nous ont dit « ah encore vous ! » en nous voyant arriver, et rigolaient en pensant qu’on allait mourir (rires) ! On s’est mis à ramer et j’ai réussi à partir dès la première vague. J’étais vraiment content car c’était sûrement la première vague prise en alaïa à Waimea et je me suis dit « on va y arriver, on peut vraiment surfer Waimea sur un alaia ! »

C’était  un peu n’importe quoi pendant tout le reste de la session : je tombais dès le take-off, plantais du nose, etc. Mais c’était génial parce que tout le monde dans l’eau était super content, content pour moi.

Pour l’anecdote, j’ai pris une vague à la fin de la session, je me suis mis debout sur l’alaia et mon pied arrière est parti alors que mon pied avant est resté sur l’alaia. En tombant, je me suis déchiré tout le muscle de la jambe et je me suis fait embarquer par la vague jusqu’à la plage, je ne pouvais plus marcher. Je me suis vraiment blessé, je n’ai pas pu surfer pendant 1 mois…

Les images sont vraiment impressionnantes…

C’était super ! C’était les tous premiers temps de l’alaia, on apprenait encore beaucoup à propos de la planche. En fait, cette session avait eu lieu genre 2 ans avant la sortie de The Present (le film est sorti en 2009, ndlr). A sa sortie,  il y avait déjà plus de gens qui surfaient comme ça, c’est pour ça que l’on peut voir des surfeurs en alaia dans le film, mais au moment de notre session c’était vraiment les balbutiements de la discipline ! C’était super fun… mais j’en ai subi les conséquences ! (rires)

Combien de fois tu as perdu la planche ?

Oh presque à chaque fois !

Tu devais nager jusqu’à la côte pour la récupérer à chaque fois ?

Parfois mais la plupart du temps elle était dans le chenal. Il y a un tel courant à Sunset Beach… On nage genre 8 fois du line-up jusqu’à la côte, on prend la planche puis on rame… Pas de jet ski, rien du tout. Ça ne m’a jamais fait aussi mal de surfer que ce jour-là ! C’était plutôt difficile à rider, ça c’est sûr…

Séquence extraite de « The Present » de Thomas Campbell

Propos recueillis par Romain Ferrand

Cliquez ici pour retrouvez l’intégralité de l’interview.


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