Le coup de pression d’Édouard Delpero

On ne se jette pas dans un solide Parlementia la fleur au nose... Attention l'effet de surprise. N'est-ce pas Édouard ?

23/03/2012 par Romain Ferrand

Champion de France de longboard, Édouard Delpero n’en délaisse pas pour autant le côté tricky du surf. Pour preuve son titre de vice-champion de France shortboard. Rideur complet donc qui n’hésite pas non plus à sortir le gun dès lors que ça devient solide… quitte à se faire une belle frayeur :

« Je devais avoir 16 ans. C’était ma dernière année au pôle espoir pendant un gros swell d’hiver massif. Seul spot surfable : Guéthary. Houle clean, off shore… bref sublime. Avec Felix (Delanne, ndlr) et Pierre (Denoyel, ndlr), on se motive et on se met à l’eau. C’était quand même bien épais avec une houle de Sud Ouest et des grosses séries qui décalaient. On ne s’y attendait pas vraiment d’autant qu’on n’était pas spécialement équipés pour une grosse session (6’2, 6’3). On prend quelques vagues et on se retrouve un peu en dessous de tout le monde à l’intérieur… juste au moment où LE set de la journée rentre. Félix décide de ramer à fond vers l’épaule de la gauche. Pour ma part, je prends la direction opposée. Mauvaise option et pur impact dans la gueule. La machine se met en marche… bref, je bouffe, je bouffe et au moment de ressortir la tête de l’eau : chuk, j’aspire le petit filet d’eau qui va pas. Je me mets à tousser mais réussis quand même à tirer une mini respiration avant de prendre la deuxième vague en pleine tronche. Là, je commence sérieusement à me poser des questions d’autant qu’au moment de ressortir la tête de l’eau : chuk, je ré-aspire de l’eau. C’est un skecth ? Rien ne va plus… J’enchaîne avec la troisième pour finalement réussir à remonter sur ma board en mode survie. Dos au pic, je commence à ramer un peu groggy pensant que c’est enfin fini. Sauf que pas du tout.

J’ai le souvenir de Felix, juste à côté de moi en train d’entamer un canard et me dire : « p…ain mais qu’est-ce tu fais ? ». Trop tard. Je prends la lèvre dans le dos. Un choc violent. À cet instant, j’ai l’impression d’être un chiffon trempé au fond de l’eau. Je n’ai plus de force. Je me laisse flotter. Heureusement, lorsque je sens la surface pas loin, ma planche est juste à côté de moi. J’arrive à peine à remonter dessus. Le set est passé… Et moi j’ai bien failli y passer. Je reste dans la passe quelques minutes pour reprendre de l’air. Du moins, c’est ce que je pensais. En fait, Felix m’a expliqué que j’étais resté trois quarts d’heure allongé sur ma board dans la passe sans vraiment savoir où j’étais. Flippant ! »


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2 commentaires

  • marc
    24 mars 2012 7h47

    Je comprend parfaitement ce que tu ressens .Dans notre vie de passionné de surf nous avons « presque tous connu cette expérience de la jeunesse insouciante,normal ..rire ..!  » effectivement ça te marquer à jamais et tu n’oublieras pas qu’il faut avant tout analyser toutes les conditions de sécurités adapté à ton niveau de surf…bref c’est une expérience que j’ai connu également et comme toi je croyais que c’était la fin ..Hélas ,il y a beaucoup d’inconscient qui n’ont pas le niveau et qu’ils ne se posent pas cette question ,jusqu’au jour ou ils vont pleurer …!

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  • paul ciño
    24 mars 2012 1h21

    BAD!

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