Le coup de pression d’Eric Rebière

Des histoires flippantes, le chargeur en a quelques-unes. Celle-ci lui a laissé un joli souvenir sur le pif pendant 6 mois...

31/01/2014 par Romain Ferrand

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Si Eric Rebière fait aujourd’hui partie des meilleurs big-wave riders européeens, il a longtemps été un de nos ambassadeurs en compétition, notamment sur le World Tour en 2004. Le Franco-Brésilien – un peu tête brûlée il faut bien l’admettre – a un paquet d’anecdotes flippantes en stock. En voici une, racontée avec un grand sourire, comme d’hab :

“C’était ma première fois à Hawaii, en 1998. J’étais dans la maison Rip Curl avec Patrick Beven. Le troisième jour du trip, j’ai décidé de me jeter à l’eau à Pipeline. C’était loin d’être dingue, y’avait encore personne à l’eau – ce qui n’est pas normal à Pipe – mais je me suis quand même mis à l’eau.

Puis des gars ont commencé à se pointer. Au bout d’un moment, une vague – la plus belle de la matinée – est arrivée et j’étais super bien placé pour l’avoir. Dans ma tête je me suis dit “Ça va être le tube de ma vie”.

Je commence à ramer tout content, le sourire aux lèvres. Et d’un coup la vague me soulève mais je me rends compte que j’ai pas assez ramé. Je fais un air drop, j’arrive en bas et là je repars avec la lèvre, la tête direct sur le reef. J’ai vraiment failli être assommé. Puis j’ai de nouveau touché avec l’épaule, et j’ai fini par remonter à la surface, en me disant : “Wouah, truc de fou j’ai vraiment pris cher !” et là j’ouvre les yeux : du sang partout.

J’arrive sur la plage, je pissais le sang. Je remonte à la maison et là je vois Patrick, qui n’arrivait même plus à parler tellement il était choqué. Il me dit “Eric….” et là il commence à filmer ! (rires) Je lui dis « mais tu fais quoi là ?” et il me répond “je n’ai jamais vu ça. Je n’ai jamais vu quelqu’un sortir de Pipe comme ça. ». Je commence à flipper, je lui demande “mais qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que j’ai ?” et il me dit d’aller voir par moi-même dans le miroir. J’avais la tête et l’épaule coupée, et toujours du sang partout.

J’ai eu un bout de corail qui me sortait du nez pendant presque 6 mois après ça. C’était tellement marrant (évidemment ! ndlr). Les Australiens avec qui on traînait m’ont vite surnommé “broken nose”… (rires)”

Et sinon, j’en ai aussi deux autres pas mal, à Waimea et Margaret River…”

Effectivement, celle de Margaret est vraiment flippante. On vous la garde au chaud pour un peu plus tard.

Photo : Eric, Guéthary décembre 2013 – © R. Ferrand


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