Maxime Huscenot : « La saison est encore très longue »

Après deux échecs consécutifs sur le circuit WQS, Maxime Huscenot va tenter de rattraper les points perdus au Mexique puis en Afrique du Sud, un pays qui lui a toujours bien réussi.

19/06/2013 par Romain Ferrand

Comme à Margareth River (Australie, en avril), une série et puis s’en va. On imagine que tu dois être très déçu après cette drôle de compétition à Saquarema (Brésil, fin mai), non ?

Oui j’ai vraiment les boules. Cette série est passée tellement vite. Dans ces grosses conditions difficiles, tu sais que tu ne vas pas prendre beaucoup de vagues en 30 minutes. Il faut donc être sû de son choix. Le mien a été trop mauvais pour me permettre de surfer et scorer. En plus, j’ai voulu trop pousser sur le reentrie d’un cut back pour me replacer avant la reforme, au lieu d’assurer. Dommage car le potentiel était surtout après et cette manoeuvre plus ou moins réussite n’aurait rien changé au score mais m’a fait chuter… Du coup, je me suis retrouvé au mauvais endroit et après j’ai passé la série à bouffer…

Qu’est-ce que tu te dis dans l’eau en voyant tes adversaires prendre des vagues alors que tu fais canard sur canard ?

Je me disais que je n’allais pas rester la à ne rien faire. Que toutes les heures d’entrainements que j’ai faites sont là pour me sortir de ces situations… Quand il reste 10 minutes et que tu as besoin d’une vague à 6 ou 7pts, tu sais que tu peux largement le faire. Mais après 20 vagues sur la tête, je n’étais pas forcement crevé mais je ne suis pas remonté à temps pour prendre une dernière vague…

A quoi as-tu pensé en sortant de l’eau ?

Pourquoi forcer autant sur ce reentrie ou pourquoi ne pas avoir attendu une meilleure vague ? Surtout que j’avais déjà un back up et qu’il me restait 15 minutes. C’est fou comment à partir de cette vague je n’ai rien pu faire d’autre, à part des canards alors qu’il restait du temps. J’étais frustré et je le suis encore.

Qu’est-ce qui t’as manqué sur cette série ?

Juste de surfer… Dans ces grosses conditions, c’est dur de bien s’exprimer et le choix de vague fait toute la différence. Je n’ai pas su choisir les bonnes vagues pour pouvoir surfer et allonger mes courbes.

Qu’est-ce que tu as appris de plus sur cette compétition ?

Qu’il me faut être plus patient, retrouver ce calme pour attendre les bonnes vagues. Celui qui m’avait parfois fait défaut jeune, à trop rester assis sur ma planche pour attendre les bombes. Aujourd’hui c’est l’inverse, et il faut que je trouve le juste milieu.

Tu te replonges déjà sur la prochaine compétition. Au Mexique, ce sera un 6 stars avec beaucoup de monde encore. Et une fois encore, il va falloir aller à la bagarre…

Oui toutes les compétitions sont dures et de haut niveau. Il faut les faire à 200%. Au Brésil, j’ai utilisé une planche plus grande (6’3) alors que j’avais des bonnes planches (5’11 taille normale). Mais je ne les ai pas surfées dans la compétition car c’était bien trop gros. Elles marchent toujours aussi bien et je compte bien les mettre à l’eau au Mexique.

La saison est encore très longue mais il va te falloir prendre des points pour la confiance. As-tu, déjà, une certaine pression ?

Non je n’ai pas trop de pression au contraire. Il y a encore énormément de compétitions, 7 Primes et encore beaucoup de 6 et 5 étoiles WQS. Rien n’est joué pour personne encore, et il va se passer beaucoup de chose. Je me sens bien et j’ai très envi de confirmer. Je veux juste réussir à surfer à mon niveau dans mes séries pour voir jusqu’où cela me mènera.

Tout ira très vite après le Mexique où tu vas enchaîner sur Durban et le Prime de Ballito. L’Afrique du Sud te réussi plutôt bien, on se souvient de ta 9e place l’an dernier à J’Bay. Un résultat sur un Prime et ta saison pourrait être lancée…

Oui bien sûr. Comme je disais il y a encore beaucoup de Prime et il faut six gros résultat. Plu tôt on prend les points mieux c’est, mais l’important est d’être dans le top 50, voire 34 à la fin de l’année. Après le Mexique, je vais aller directement en Afrique du Sud pour me préparer avec mon père. Il était avec moi à J-bay l’an dernier, ainsi qu’en Australie en début de saison. Il m’aide beaucoup, me coach et me porte chance aussi !

Interview : Stéphane Sisco


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