Alerte physalies en Bretagne !

L'espèce, très urticante, a été observée sur de nombreuses plages du Finistère-Nord ce week-end.

19/09/2017 par Marc-Antoine Guet

Elles ressemblent à des méduses mais n’en sont pas vraiment. Les physalies, appelées aussi « galères portugaises », font parties de la famille des « siphonophores marins ». Depuis quelques jours, elles ont décidé d’investir les plages du Finistère-Nord, surtout du côté de Cap Sizun et de la Baie des Trépassés, un spot de repli bien apprécié des surfeurs locaux.

Pour Dominique Barthélémy, conservateur adjoint d’Océanopolis,  » les physalies sont une espèce d’origine tropicale mais que la force des courants peut conduire dans des eaux plus tempérées, notamment en fin d’été et au début de l’automne « . Rien d’exceptionnel donc, même si le phénomène intervient un peu tôt dans la saison.  » Elles se sont sûrement fait embarquer dans les courants. Elles ont dû prendre la deuxième sortie au lieu de la première.  » plaisante le chercheur, qui rajoute que :  » Ce n’est pas un échouage massif mais éparpillé. Sur certaines plages, on en a trouvé qu’une ou deux« . 

Composées d’un flotteur translucide et de fins tentacules, elles présentent une forme caractéristique de sac gonflé d’air. Bien que mesurant seulement entre 15 et 20 centimètres, leurs filaments peuvent eux, mesurer entre 15 et 40 mètres. Invisibles dans l’eau, ils peuvent provoquer des lésions de la peau très douloureuses avec une sensation de brûlure ou de décharges électriques qui peuvent se transformer en gêne respiratoire, vomissements, douleurs abdominales… et dans le pire des cas, jusqu’à l’arrêt cardiaque. Même morte et échouée sur la plage, la physalie reste très urticante. Un vrai risque pour tous les utilisateurs de la plage.

En cas de piqûre,  » il faut se sécuriser, ne pas rester dans l’eau, se mettre au chaud et consulter un médecin. Surtout ne pas frotter les filaments ! Sur la plage, pour soulager la douleur, il est possible de mettre du sable sec sur la zone et ratisser avec un carton rigide. On peut aussi essayer la mousse à raser « . Prudence donc. Et difficile de savoir quand ce phénomène prendra fin :  » Nous n’en avons aucune idée « . 

>> Un épisode qui rappelle ce qui s’était passé sur le Roxy Pro il y a quelques années. 


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