La hausse du niveau des océans s’accélère

Le niveau des océans pourrait grimper de 65 cm d'ici 2100.

13/02/2018 par Marc-Antoine Guet

Inquiétant. Le résultat de la dernière étude menée par l’Académie Américaine des Sciences ne prête pas à l’optimisme. Publiée hier, elle s’appuie sur le travail de satellites qui, pendant 25 ans, ont récolté de nombreuses informations. Le bilan est clair : le niveau des océans grimpe de plus en plus vite et pourrait atteindre 65 cm d’ici la fin du siècle. 

Avant d’aller plus loin, il est important ici de rappeler quelque chose : 3,8 milliards de personnes vivent à moins de 150 km des côtes (INSEE) et la majorité des grandes métropoles se trouvent directement sur la côte. Qui dit augmentation du niveau des eaux dit déplacement et mouvement de populations. Les gens devront « reculer » et aller trouver des zones agricoles plus à l’intérieur des terres. En vulgarisant grossièrement, cela sous entendrait aller empiéter sur le terrain du voisin. Ce scénario catastrophe redéfinirait complètement la carte du monde et pourrait à court terme, avoir des conséquences dramatiques (guerres civiles, famines, redéfinition des frontières…) 

Si pour l’instant les prévisions prédisent une hausse de 3mm par an, il semblerait que ce chiffre soit revu à la hausse par les chercheurs et les scientifiques. Le Groenland et l’Antarctique continuent en effet de fondre à vitesse grand V. « Cette accélération, provoquée principalement par la fonte accélérée du Groenland et de l’Antarctique, peut potentiellement doubler la hausse totale du niveau des océans d’ici 2100, en comparaison avec les projections qui partaient du principe que la hausse serait constante« , a expliqué l’auteur principal de l’étude, Steve Nerem, professeur d’ingénierie aéronautique à l’Université du Colorado.


Le coupable est tout trouvé : le réchauffement climatique, encore et toujours. Ce dernier entraîne la montée des océans via 2 phénomènes clairement identifiables : la fonte rapide des glaces dans les pôles mais également via la concentration accrue de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Un constat qu’il serait judicieux de commencer à prendre au sérieux, si l’on souhaite sauvegarder ce qui peut encore l’être.         

    


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