Bodysurf : Fred David à même la peau

Extrait de l'interview du vainqueur des derniers World Bodysurfing Championships, à retrouver dans le mag de juillet actuellement en kiosque.

19/07/2013 par Romain Ferrand

Pour Fred David, le bodysurf est une véritable révélation. Une discipline qui l’a mené sur la plus haute marche du podium lors des derniers World Bodysurfing Championships à Oceanside en Californie et qu’il souhaite faire évoluer dans le futur. En attendant d’obtenir un titre sur le spot de Pipeline, une vague devenue son obsession.

Propos recueillis par Julien Roulland

Extraits :

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Ce premier Hawaii fut une vraie révélation ?

En arrivant, je ne connaissais rien ni personne. Aujourd’hui, Pipeline est devenu une obsession. À Pipe, il y a toujours du monde, et même si je bénéficiais de quelques conseils de pros au début, je n’avais pas le niveau : je me faisais braquer, je loupais des vagues, j’avais peur… Mais tout est allé super vite. J’ai commencé à me débrouiller, les gens commençaient à s’intéresser à moi. En allant à l’eau tous les jours, Pipeline n’était plus la vague mythique telle que je l’appréhendais.

Un jour monstrueux, Bastien Bonnarme voulait aller faire des photos. Il m’a motivé, c’était la première fois que je me sentais vraiment pousser mes limites. D’ailleurs les lifeguards sont venus nous proposer de nous ramener avant la fermeture du poste. On est rentré sur le sled en partant sur une vague de 4 m, un moment vraiment gravé dans ma mémoire. Je n’ai pas pris de vague ce jour-là, mais c’était exactement ce que je voulais vivre : être dans l’élément, dans ce genre de conditions. Puis le trip s’est terminé par la compétition à Pipe, où j’ai fini second pour ma première participation. Là, c’était vraiment le top. J’ai rencontré du monde et je suis resté en contact avec les locaux, qui m’ont proposé de revenir.

Avoir sa vague à Pipeline reste quand même difficile ?

À Pipe, tout le monde veut sa vague, mais les bodysurfeurs n’ont pas vraiment le même pic. Perso, j’y passais mes journées, avec ou sans vague. J’allais plonger les jours de flat, je connais les fonds par coeur, je sais exactement où me placer selon l’orientation des houles. Je me suis créé mon univers, et connaissant les surfeurs, je sais anticiper : je sais que tel gars va partir et tomber, qu’un autre va refuser au dernier moment, je connais l’heure à laquelle commence les lifeguards et que je vais pouvoir me lâcher plus… J’analyse tout comme lorsque j’étais MNS, mais à Pipeline. Au final, j’ai fait progressivement ma place.

Ressens-tu un respect particulier envers le bodysurf ?

Oui, il y a une vraie forme de respect à Hawaii, mais ce n’est pas parce que tu pratiques le bodysurf. Tu es respecté parce que tu dis bonjour, tu es souriant, tu es là tous les jours, tu te retournes après chaque vague pour vérifier que le surfeur sort bien de la vague ou tu donnes un coup de main lorsqu’il y a un accident. C’est un peu l’inverse de la France, où beaucoup estiment devoir être respectés pour leur pratique et non leurs actes. C’est par notre comportement que le respect se gagne.

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Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Surf Session de juillet, actuellement en kiosque.

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1 commentaire

  • Jacky gelin
    20 juillet 2013 10h49

    Nous vous remercions pour cet article et souhaitons à fred david plein de bonnes choses.
    Nous espérons juste pour ce si beau sport, si pur et qui demande des entrainements régulier ainsi qu’une forme physique hors du commun.
    Que vous ne le transformiez pas comme vous avez transformer le surf ces dernières années c’est à dire un produit purement commercial ou il n’y a plus aucun respect envers personne et vendre des planches et combinaisons prime avant tout.
    Heureusement que dans notre sud-ouest les plus beaux spots se mérite et il faut marcher souvent plus d’une demi-heure ce qui ne plait pas (encore …) à la population du tout à disposition instantané.

    Salutations

    Un bodysurfeur

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