Le jugement dernier

Découvrez un extrait du "Jugement dernier", un sujet du mag de février, qui vous emmène à la rencontre de ceux qui tiennent le destin des surfeurs entre leurs mains.

13/02/2013 par Romain Ferrand

9.73, 5.81… Les notes en surf restent un mystère pour beaucoup de monde, la critique est donc d’autant plus facile. Et si, au lieu de blâmer les juges, on se penchait sur leur travail pour comprendre le pourquoi du comment. Bienvenue dans la tour des juges.

Par Laurent Nevarez

Richie Porta, Pritamo Ahrendt, Davey Shipley, Ian ‘’Ratso » Buchan, Wade Sharp, Luis Pereira, Yannick Sarran… Ces noms ne vous disent certainement pas grand-chose et pourtant, depuis des années, chaque victoire ou défaite de votre surfeur préféré et l’attribution du titre mondial reposent uniquement sur leurs épaules. Comment travaillent ces hommes que l’on connaît si peu et que l’on critique tant ?

Derrière les grandes vitres de la cabine surplombant le spot, une poignée d’hommes de différentes nationalités, anciens pros pour beaucoup d’entre eux, s’appliquent à observer, analyser et juger les prestations des surfeurs. Cette équipe très organisée se compose d’un panel de 5 juges assis et isolés par des séparateurs, notant chaque vague surfée de 0 à 10 et d’un chef-juge qui vérifie derrière eux la cohérence des notes et harmonise les différences en cas de gros écart. Assistés d’une personne nommée « spotter » annonçant les couleurs de lycra des surfeurs en action, chacun des 5 juges attribue indépendamment une note à chaque vague surfée, qu’il écrit sur une feuille puis l’entre dans un ordinateur commun à l’aide du pavé numérique placé devant lui, une fois la validation du chef-juge. Afin de minimiser les écarts de notes possibles, chaque score obtenu par un compétiteur est le résultat de la moyenne des 3 notes les moins extrêmes, une fois la plus haute et la plus basse éliminées. Jusque-là, le principe est relativement simple. Mais alors sur quel éléments objectifs se basent ces juges pour travailler ?

Par l’essence même de notre sport, que certains apparentent à de l’art, et l’intervention inévitable de l’humain, le jugement n’est pas une science exacte et sera toujours soumis à une forme de subjectivité. D’aucun diront même que le surf ne peut être jugé. OK, mais doit-on alors se contenter uniquement du free surf et tirer une croix sur la compétition ? Bien évidemment que non, comme dans tout sport, le public et les pratiquants eux-mêmes aiment les affrontements, l’enjeu et les beaux événements. La clé du problème réside donc dans la définition de critères de jugement les plus pertinents possibles pour départager les prestations des surfeurs.

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Photo : Joli

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le Surf Session de février, actuellement en kiosque.

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