Pérou : nouvelle référence du surf mondial ?

Focus sur un pays qui s'affirme de plus en plus sur l'échiquier mondial.

02/04/2018 par Marc-Antoine Guet

 Par Olivier Servaire

En 2016, le Pérou a remporté les World Surfing Games organisés au Costa Rica. Avec une équipe complète menée par la médaille d’argent masculine Lucca Mesinas, il terminait devant le Portugal et toutes les grandes nations du surf.

C’était la troisième victoire du Pérou après les éditions 2010 et 2014 organisée chez eux à Punta Rocas. Mais comment expliquer le succès d’un pays pourtant largement méconnu sur la scène surf ?

UN VRAI PAYS DE SURF

D’anciennes statuettes représentant des hommes chevauchant des vagues, et des embarcations en paille ressemblant vaguement à des surfs (les caballitos de Totora) font dire à certain que les origines du surf se trouvent ici plutôt qu’en Polynésie. Ce serait dur à prouver mais on trouve en revanche des traces avérées de surfeurs péruviens dès les années 20. Au début des années 40, le Club Waikiki est lancé par un  « jet setter » nommé Carlos Dogny qui avait ramené d’Hawaii une planche du Duke. C’est le début d’une belle aventure qui va voir les surfeurs péruviens aller à la découverte de leur littoral. Cela tombe bien, avec 2000km de côte, les options ne manquent pas, surtout pour ceux qui aiment les gauches. Petit tour d’horizon en remontant du Sud vers le Nord :

– Punta Hermosa : Une zone de surf qui regroupe près de 20 spots différents à 1h au sud de Lima. On y trouve des vagues à manoeuvres comme Punta Rocas et La Isla, ainsi qu’un spot de gros (Pico Alto) qui a toute sa place sur le Big Wave Tour.

– La Herradura : Probablement le meilleur spot de surf de Lima, avec des gauches puissantes au coeur de la capitale.

– Chicama : Rien d’autre que la plus longue vague au monde, avec des vagues qui dépassent régulièrement le kilomètre !

– Mancora : La zone Nord du pays recèle entres-autres Cabo Blanco, un tube de classe mondiale.

Il faut noter que grâce à une exposition multiple on surfe toute l’année au Pérou, principalement de mars à décembre dans le Sud, puis d’octobre à mars dans le Nord.

DES SURFEURS COMPETITEURS

Si les Péruviens ne sont pas étrangers aux grosses compétitions internationales, c’est que depuis 1956 s’y déroulent des compétitions les opposant d’abord aux américains, puis au reste du monde. En 1965, ce sont même les seconds championnats du monde qui y sont organisés, avec la victoire au bout pour le local Felipe Pomar.

Plus récemment les surfeurs péruviens ayant eu le plus de succès à l’international sont Sofia Mulanovich (Championne du monde en 2004), et Cristobal De Col (Champion du monde junior en 2011).

Lors des World Surfing Games, l’argent de Gabriel Villaran et le bronze de Sofia Mulanovich (encore) avaient aidé à battre l’Australie de 2010, tout comme l’or d’Anali Gomez en 2014.

> Parmi les membres de l’équipe championne du monde 2016, on vous a déjà présenté Miguel Tudela.

Voici Joaquin del Castillo, fier représentant de Punta Hermosa :

Et voilà Lucca Mesinas sur la fameuse gauche de Cabo Blanco :

Voilà qui devrait achever de vous convaincre du potentiel de vagues du Pérou, et de celui de ces surfeurs que l’on devrait revoir un jour sur le World Tour.

              


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