Johanne Panzini : Part 2 – Le Maroc

Entre jours de flat et sessions parfaites, Johanne Panzini revient sur son séjour au Maroc en février dernier, juste après La Réunion.

24/04/2012 par Romain Ferrand

Suite de l’escapade hivernale de Johanne Panzini. Après La Réunion elle s’échappe tout le mois de février au Maroc avec son petit ami Jordane. Avant de rejoindre la France pour reprendre les compétitions et l’enseignement du surf à l’île d’Oléron.

Jours de flat marocain

« Nous étions logés dans un splendide riad près d’Essaouira. Nous sommes restés principalement sur la côte à rechercher les spots les moins fréquentés qui offraient les plus belles vagues. Le Maroc, paradis du surf pour les régulars, des droites interminables à chaque pointe, chaque baie... Une seule chose est nécessaire : la houle ! Et pendant les deux premières semaines du trip c’était flat ! Pas une ride sur l’océan, un joli lac.. L’occasion de faire autre chose.

C’est en rally avec la Dacia Logan de location que l’on a parcouru les pistes qui longent la côte d’Essaouira jusqu’à Tafedna. De nombreuses heures de route à découvrir, en quelque sorte les « entrailles du pays ».  Sur les collines, les bergers sont nombreux à sortir leurs chèvres et leurs moutons, les femmes fabriquent l’huile d’olive et l’huile d’Argan, d’autres vont d’un village à l’autre accompagnés d’un âne ou d’un dromadaire pour transporter l’eau. Les villageois sont très accueillants. On ne parlait ni arabe, ni berbère, donc la communication n’était pas évidente, mais cela ne nous a pas empêché d’être invités à boire un bon thé à la menthe chez l’habitant. Les gens vivent bien et simplement, ils se contentent de ce qu’ils ont et de le partager. Je me souviens encore, dans un village dont nous ne connaissons pas le nom, situé sur la montagne nord de Tafedna, on a donné un stylo à une petite fille. Elle était toute contente, son regard brillait… Et nous, on était contents de pouvoir lui faire plaisir avec le peu de choses que l’on avait sur nous.

Sortis des villages, nous avons fait des visites classiques mais incontournables : la Medina d’Essaouira et son port, les souks… Entre deux sorties on a fait du quad sur la Playa Blanca et une course d’âne sur la plage de Sidi Kaouki, des activités incontournables lorsque l’on est au Maroc. La prochaine fois que j’y retourne, j’irai passer une semaine dans le désert avec les bivouacs et compagnie, mais aussi passer un peu de temps en randonnée dans les hautes montages de l’Atlas.

Et la houle fut

C’est trois jours avant de partir que la houle revient. Il est temps pour nous de repartir à la chasse au spot. Mais cette fois-ci nous sommes descendus jusqu’à Agadir. Une semaine riche en rencontres avec quelques locaux qu’on prenait en stop, pour finir en beauté avec ce que l’on peut appeler une « session bonus ».

Samedi 25 février, 17h00, le vent tombe, réveil de la sieste. On part alors voir si il y a quelques vagues. Depuis le début du séjour on entend parler de cet endroit où déroule une des plus belles vagues du Maroc. On ne sait pas où elle se trouve, mais on a une petite idée d’où il faut se garer pour y accéder. Bouteille d’eau et combinaisons dans le sac à dos, nous commençons à marcher sur la falaise pour trouver la vague. 15,20, 30 minutes passent avant de trouver un accès plage. Puis arrivés là-bas, déception… Les vagues sont dans tous les sens, des rochers sont à fleur d’eau et le soleil commence à être trop bas pour y voir clair.

Tant pis, on rentre et on essaye de trouver une petite vague à se mettre sous la dent sur la route du retour. En passant au-dessus d’une bute, j’aperçois quelques mètres plus loin, caché entre deux arganiers, une longue droite bien creuse qui déroule à la perfection. Il est 18h30, le soleil est bas, mais elle est trop belle pour refuser de se mettre à l’eau. Nous ne connaissons pas le spot, nous sommes alors prudents sur la mise à l’eau qui est entre les rochers et sur nos chûtes. Il ne faut pas se faire enfermer sur la première section, sinon c’est une chute dans les rochers assurée ! Mais une telle vague vaut la peine de prendre des risques. Seulement Jordane et moi au line-up, dans un cadre exceptionnel, la mer est d’huile, des lignes de houles se dessinent au loin, le soleil à présent rouge se reflète sur la falaise ce qui rend les vagues d’un vert profond… L’ambiance avait quelque chose de magique. Nous nous sommes donnés du mal à trouver cette vague mais nous sommes 1000 fois récompensés de nos efforts ! Même dans mes rêves, je ne me permets pas d’imaginer des sessions comme celle-ci ! »

 

 


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1 commentaire

  • Masin
    3 juin 2012 12h09

    Le Maroc tel qu ‘il est. Toute ville à ces couleurs et vie quotidien propre à elle. Essaouira à le charme d’ une villes berbère côtière riche en contraste. J’ adore..

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