Eric Rebiere, le Big Wave World Tour dans le viseur

Après sa participation à l'étape de Los Lobos au Chili, Rebière espère concourir à Pico Alto, Pérou

03/06/2011 par Romain Ferrand

Le Big Wave World Tour 2011 qui comporte 4 étapes a démarré avec l’épreuve de Punta de Lobos, Chili, gagné par le Brésilien Marcos Montiero devant le local Ramon Navarro. Eric Rebiere, qui cet hiver s’est fait valoir en tow-in avec Sanchis en Irlande, était à Punta de Lobos. Il nous raconte la vague !

Comment t’es-tu retrouvé à la compétition de Punta de Lobos, tu n’étais pas invité au départ ? Etais-tu en contact Gary Linden, le directeur du Big Wave World Tour ?

En effet depuis l’année dernière, j’ai pensé faire les épreuves du Big Wave World Tour. J’avais contacté Gary et aussi son pote francais Pierre Camoin qui travaille dans l’organisation du tour. Gary m’a dit d’aller d’abord surfer les vagues du tour et de montrer aux locaux qui je pouvaisle faire.

Aussi comme j’ai eu une petite fille et que pas mal de monde de ma famille habite toujours au Brésil, je suis parti là-bas avec l’idée aussi d’aller au Pérou pour l’étape de Pico Alto. J’étais en contact avec Gary, mais il fallait que je sois sur place au cas où un des invités se désisterait. J’étais donc au Pérou, puis Pierre m’a dit qu’il y avait une opportunité pour la compétition de Punta de Lobos au Chili. Il fallait que j’y sois vite. J’ai rejoint aussitôt le spot. Je suis arrivé la veille de la compétition.

Raconte nous un peu cette compétition…

C’est vraiment la même ambiance que tu sens sur un spot de grosses vagues. Tout le monde rigole, se parle, raconte ses anecdotes, décrit ses sessions. Je suis arrivé dans cette atmosphère excitante et chaleureuse. Tout le monde parlait de la vague de Punta de Lobos, de sa puissance, et de la difficulté de faire le take-off sur les grosses et de passer la section après. Il faut dire aussi que les plus gros chargeurs qui font la compétition sont hyper humbles.

La vague de Los Lobos est-elle impressionnante ?  Comment s’est passé ton surf ?

Ce fut intense. Comme je suis arrivé tard, je n’ai pas pu surfer avant ma série. Cela m’a rendu un peu inquiet. J’avais laissé ma petite fille avec la fièvre à la maison et ça aussi cela me rendait anxieux. J’ai quasiment pas dormi, comme souvent quand tu es nerveux avant un jour de gros surf. Un peu comme en Irlande, pour la compète de tow-in avec Benjamin Sanchis. A 5h du matin j’étais debout, tout comme Greg Long. Je n’avais pas de wax. Je suis resté un moment à attendre quelqu’un. Il a fait jour à 6h30 et à ce moment-là je me suis mis en combinaison car ma série était au début. J’ai waxé mon gun 9 pieds tout neuf, acheté au Brésil à des gars qui vont souvent à Hawaii.

J’ai demandé comment on se met à l’eau et un mec m’a dit de descendre et de me jeter des rochers… Mais c’est un truc de fou avec tout l’eau qui est brassée. J’étais tout seul sur les blocs, j’ai failli renoncer. J’ai attendu une accalmie et après un set, je me suis jeté à l’eau mais j’ai fini direct sur un rocher, j’ai pas pu tenir ma board dans le bouillon, la « cata » totale…

Après faut ramer très loin, presque une demi-heure. Au line-up, il y a un courant très fort qui t’éloigne et tu dois ramer tout le temps vers l’intérieur. Après un quart d’heure un gros set est arrivé. J’étais super bien placé et je suis parti sur une bombe, mais au milieu du take-off, ma planche s’est soulevée avec l’air, j’ai perdu un peu le contrôle puis je me suis rétabli. J’ai mis un bon take-off mais je me suis fait enfermer. Le mur a gonflé hyper loin tout droit… et j’ai bouffé la série avec les rochers devant moi au bord…

Tu es maintenant à Pico Alto, au Pérou ?

Oui, j’y suis pour m’entraîner pour l’autre étape du Tour au cas où je peux m’inscrire. Comme c’est une compète Billabong, j’espère que cela m’aidera. C’est une vague différente, loin du bord. Il faut un petite heure de rame ! Il faut faire le tour par derrière avant d’arriver au pic. La vague est plus facile à faire. Ça te donne de la confiance vite. Mais Jamie Sterling est resté deux vagues sous l’eau l’année dernière. L’écume a tendance à te garder…

En tous les cas, le big surf, cela me stimule vraiment et je veux faire partie de ce Big Wave World Tour et performer au fil des années qui viennent.

 



1 commentaire

  • Vincent B
    4 juin 2011 11h07

    Excellente interview. C’est terrifiant quand même.

    Répondre

  • Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *
    *
    *