Jeremy Flores : "c’est la première série où je me suis senti dans le rythme"

Interview à chaud du N°1 français après sa qualification pour les quarts de finale du O'Neill ColdWater Classic de Santa Cruz...

06/11/2012 par Romain Ferrand

Jeremy Flores se qualifie pour les 1/4 de finale du O’Neill ColdWater Classic ici à Santa Cruz, en remportant sa série du round 4 face à Michel Bourez et Kelly Slater. Une performance qui remet le n°1  français en selle après un début de compétition en demi-teinte.

Impressions après sa série :

Jeremy, tu es sorti de l’eau plutôt mécontent ce matin au vu des conditions. Tu dois être dans un autre état d’esprit maintenant ?

Ce matin, c’était une série difficile, pour ne pas dire « à la con ». Une série où ça se joue à la chance, ce que je déteste. J’aime prendre beaucoup de vagues, ne pas faire d’erreurs. Et là j’en ai fait beaucoup : je suis tombé, j’ai glissé, je ne sais pas pourquoi. Peut-être le froid aussi, parce qu’il n’y a pas eu beaucoup de vagues et que c’était vraiment petit. C’est le genre de séries qu’il faut passer, malgré les conditions et tout ce qu’il y a autour.

Le heat vous réunissant avec Kelly Slater et Michel Bourez était sans doute le plus attendu par les spectateurs français. Ca fait quoi de te retrouver à l’eau avec eux deux ?

C’est une série où personne ne perd (les 2ème et 3ème vont au round 5, tour de repêchage, ndlr). J’étais avec 2 potes à l’eau, il y avait beaucoup de fair-play, c’était chacun son tour, il n’y avait pas d’histoires de priorité ou de ragasse, c’était “que le meilleur gagne” et c’est le genre de séries que je préfère. On était comme en free-surf, on discutait, même si on voulait bien sûr tous gagner. Kelly, parce qu’il y jouait à moitié le titre, et Michel et moi parce qu’on est des compétiteurs et qu’on veut gagner. Mais ça fait du bien pour la confiance, c’est la première série depuis le début de la compétition où je me suis senti dans le rythme. J’ai fait beaucoup d’erreurs depuis le début, je tombais, je glissais, je faisais des erreurs de priorité, c’était pas le top. J’ai enfin pu rentrer dans le rythme, ça fait du bien de faire une série comme ça.

Parle-nous de la vague de Steamer Lane.

C’est une vague qui est difficile mais qui pousse quand même. Tu peux te permettre de pousser fort, comme Parko qui n’hésite pas à rentrer de gros carves. C’est le genre de vagues que j’aime bien car tu peux vraiment pousser ton carve au maximum. Ça me va bien.

Est-ce une vague de World Tour ?

(Il réfléchit) C’est difficile de trouver des vagues, mais il y en a. On voit des gros scores, il y a des vagues qui sont dignes d’être sur le WT. Mais il y en a beaucoup qui ne le sont pas. Il y a des séries qui se jouent dans des vagues vraiment pourries. La vague où j’ai fait mon 9 face à Michel et Kelly était une belle vague, il y avait un beau mur, du potentiel. Mais c’est vrai que ce n’est pas évident.

Comment sens-tu la suite de la compétition ?

Je suis assez confiant, je prends  série après série. Pour dire la vérité, j’étais un peu démotivé par plein de trucs avant cette compétition. J’ai donc pris ce heat vraiment à la cool, je suis ici avec mon coach Yannick Beven, et on le prend sans pression, même si je suis un compétiteur et que je déteste perdre. Mais ça fait du bien de passer quelques séries…

Propos recueillis par Romain Ferrand

A suivre sur www.oneill.com/cwc et en live sur les comptes Twitter et Instagram (@surfsessionmag) de Surf Session.

Résultats de Jeremy Flores sur le O’Neill CWC (jusqu’au round 4) :

Round 1 :

Heat 11: Travis Logie (ZAF) 15.27, Jeremy Flores (FR) 14.93, C.J. Hobgood (USA) 4.37

Round 2 :

Heat 8: Jeremy Flores (FR) 13.47 def. Kolohe Andino (USA) 12.53

Round 3 :

Heat 9 : Jeremy Flores (FR) 9.50 def. Yadin Nicol (AUS) 8,66

Round 4 :

Heat 3 : Jeremy Flores 15,87, Michel Bourez (TAH) 13,50 Kelly Slater (USA) 13,00

Jeremy Flores, round 2 © ASP

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2 commentaires

  • rai
    7 novembre 2012 16h03

    Florès a été vraiment SUPER sur ses 2 derniers heats (à part le coup de poing dans la planche); détendu, souriant, beau joueur, il n’a pas ralé… s’il continue sur cette lancée il a vraiment beaucoup à y gagner au niveau de son image et peut-etre aussi au niveau du (beau) surf… Bravo!!!

    Répondre

  • RD
    6 novembre 2012 9h31

    En fait quand Jérémy relâche la pression, son surf devient plus sûr et plus posé et ça passe et avec classe. Continue comme ça Mimi, te prends pas la tête, série après série tipa tipa… GO !

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