Othmane Choufani score à Teahupoo

Premières impressions à chaud pour le jeune chargeur Marocain sur son expérience Tahitienne

03/06/2013 par Surf Session

Déjà acteurs de la session historique de Nazaré, Othmane Choufani et Jérôme Sahyoun continuent de brandir haut les nobles couleurs du Maroc sur les plus grosses vagues de la planète. Petite interview à chaud d’Othmane via Facebook et SMS, toujours sur un nuage après ce week-end d’exception à Teahupoo.

Surf Session : Othmane, tu t’es progressivement éloigné des compétitions pour privilégier le surf de gros et les tubes. Pour cette session tu es un peu parti sur un coup de tête à Tahiti la semaine dernière, raconte nous :

Othmane Choufani : Oui je me concentre uniquement sur le surf de gros et les barrels depuis plus d’un an, et j’apprends tous les jours ! Pour Tahiti, ouais c’était dans le speed, j’ai décidé d’y partir mercredi matin en me levant au vu des prévisions. Avec Jérôme (Sahyoun, ndlr) mon “grand frère” on avait raté celui du 13 Mai et on s’était promis qu’au prochain, on y serait ! J’étais sur Bordeaux, en train de réviser mes partiels, et j’ai tout fait dans l’urgence, ce qui était un peu compliqué, surtout que j’ai raté le premier avion depuis Paris le jeudi soir, et donc aussi raté une connexion à Dallas suite au retard du premier vol… Bien galère le voyage ! Pour les planches on avait appelé le petit cousin de Jérôme basé sur Casablanca pour qu’il nous fasse parvenir la housse avec gilet, tow board et gun, que j’ai récupérée à Paris le jeudi matin. Donc un peu tendu mais tout a fini par bien se mettre.

Donc voyage et préparation rock’n’roll ! Tu avais les contacts sur place ?

Je suis arrivé a 5 h du matin le samedi. Dans mon avion y’avait pas mal de gars – Jamie O’Bien, Cheyne Magnusson, Mark Mathews et Dan Ross ainsi que l’un des maitres de Teahupoo, Raimana – donc ça m’a rassuré. Je ne me sentais pas trop fatigué car j’avais bien dormi dans l’avion, et je préfère arriver direct plutôt que d’attendre sur place que le swell arrive. Au moins tu arrives et c’est là, devant toi direct, pas le temps de réfléchir il faut y aller !

Pour les bons conseils j’ai beaucoup parlé avec Jérôme qui avait déjà surfé la vague, et sur ce qu’il pensait des vidéos que l’on avait vues du dernier swell. Ensuite on s’est posés dans la passe pour analyser et on a vu deux vagues de Raimana : on a vite compris que si on voulait réussir frontside, fallait faire comme lui et pas batailler. Niveau connexion locale, j’avais contacté 3-4 personnes qui sont bien en place là-bas : Tereva David, Kevin Bourez, Alain Riou et Kealli Mamala chez qui on loge actuellement, et aujourd’hui on va “cruiser” avec Tereva David qui s’est occupé de nous comme un Boss, merci beaucoup !

Tes impressions sur le spot, comment ça se passe ?

Sur le spot c’est Kealli Mamala qui m’a piloté, il est Hawaïen mais vient sur Tahiti depuis plus de 18 ans, il m’a tracté sur la vague de ma vie et a eu la bombe de la journée. Quant à Jérôme il était tracté par Robert Teriitehau et Kealli. On était donc bien entourés et l’ambiance était bonne. Pas trop de monde comparativement à ce qu’on a pu voir il y a quinze jours, une demi-douzaine de jet-skis, bonne ambiance, bonne émulation. Il y a une bonne hiérarchie en place mais honnêtement c’est tranquille. Sur ma meilleure vague j’étais vraiment profond, et je suis sorti, meilleure vague de ma vie ! Jamie ‘O m’a dit “10 points” (rires) ! Hier j’y suis retourné, en tow-in puis à la rame, où j’ai eu 5-6 vagues dont l’un des plus gros wipe-outs de la journée : j’ai ricoché sur la surface de la vague, tapé le genou lors du second rebond et me suis fait envoyer dans le lagon direct ! Leçon !

Donc bilan de cette première expérience express sur Teahupoo, car tu rentres demain c’est ça ?

Oui c’était vraiment la mission niveau timing ! Bilan incroyable, moins gros qu’il y a deux semaines, mais bien plus clean, avec quand même des grosses séries, seulement un peu moins fréquentes c’est vrai. Je ne suis pas décu car j’ai passé du trop bon temps ici et à aucun moment je n’ai eu de mauvais feeling depuis que j’ai posé les pieds à Tahiti : c’était déjà gros et c’était ma première à Tahiti, mais sûrement pas ma dernière car je me jure de tout faire pour essayer d’être la sur le prochain Code Red. Je voulais remercier tous les locaux, et aussi ajouter que j’ai été impressionné par les jeunes locaux entre 16 et 24 ans qui chargent au milieu de tout le monde, sans sponsors et qui on le smile à longueur de journée ! Merci pour tout les Boys et les Badaboys !

Merci Othmane, allez maintenant c’est fini le week-end tu retournes à l’école.

(Rires) ! Ouais merci !

Propos recueillis par Julien Vico Hamel


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