Rencontre avec Wade Goodall

Interview et photos du free surfeur australien pendant son passage en France pour le tournage de son projet web "Creative Destruction"...

21/11/2010 par Romain Ferrand

A 24 ans, Wade Goodall est déjà une star en Australie. Originaire de la Sunshine Coast est un des représentants de la génération new-school « made in Oz « et s’est notamment fait un nom à sa manoeuvre « trade mark » : le passion pop .

Depuis plusieurs mois, ce free surfeur professionnel parcourt le globe avec quelques potes pour tourner les épisodes vidéo de son projet web « Creative Destruction » : Du Costa Rica avec Metallica au Mexique auprès d’enfants défavorisés, Wade nous régale de clips plutôt bien fresh mêlant surf et lifestyle.

De passage en France il y a deux semaines à l’occasion du tournage d’un épisode européen, il a pu scorer le plus beau swell de l’automne sous le soleil, tout en profitant des nombreux attraits que le sud ouest a à offrir à des touristes de passage…

Surfsess’.com l’a rencontré la veille de son départ pour Paris avant de rentrer au pays. Magnéto :

Salut Wade. Ça va ? Tu es là depuis quand ?

Ça va plutôt pas mal. Je suis arrivé il y a environ deux semaines, et on part demain pour Paris jouer les touristes ! On devait aller au Portugal et peut-être aussi au Maroc mais on n’a pas eu le temps. C’est un peu dommage mais… next time !

« On ne décide pas de l’endroit où on va. Ce sont les internautes qui choisissent pour nous.« 

Explique-nous un peu le concept du projet « Creative Destruction » ?

On ne décide pas de l’endroit où on va. Il y a plusieurs options et ce sont les internautes qui choisissent pour nous sur le site creativedestruction.com en fonction de ce qu’ils veulent voir. Ça permet aux gens qui nous suivent de faire partie du projet, de ne pas rester simple spectateur.

Creative Destruction, c’est un concept à toi ?

Oui, moi et mon pote Jake Donlen. On avait l’habitude de faire des petites vidéos chez nous, mais on n’avait pas d’argent pour aller très loin. J’ai donc soumis le pitch à Billabong, qui a dit « OK, c’est une bonne idée« . Ils ont été super cool.

Quels pays avez-vous traversé avant de débarquer en Europe ?

On est allés au Costa Rica, au Mexique… On a visité un camp pour enfants réfugiés, le « Misión Mexico« . La plupart d’entre eux étaient liés à des gangs mais vivent maintenant tous ensemble et adorent surfer. On a passé du temps avec eux et c’est la meilleure chose que j’ai jamais faite. Vraiment. Cette visite a changé ma vie… On est aussi allés aux Etats-Unis pour le dernier épisode. On a eu des vagues pourries mais on a vu des choses complètement dingues.

« On a visité un camp pour enfants réfugiés. Cette visite a changé ma vie…« 

On a vu ça, à tel point que l’épisode a du être retiré du web ! Tu peux nous expliquer ce qui s’est passé ?

En fait, on est allés au Burningmen Festival, un rassemblement de dingue perdu au milieu du désert du Nevada. Il faut normalement demander une autorisation pour filmer là-bas, et on ne peut pas tout montrer. Nous, on y est allés un peu tard pour nous occuper de tout ça et on a filmé sans rien demander à qui que ce soit. Et peu de temps après la diffusion de l’épisode (relayé à l’époque sur surfsession.com, ndlr), les organisateurs nous ont expressément demandé de retirer la vidéo. Voilà, c’est comme ça. La bonne chose est qu’il a pu tourner un peu sur le web avant…

Et vous voilà maintenant en France. Quel sera votre meilleur moment de votre passage en Europe ?

Le meilleur moment ? Sans hésiter le swell parfait qu’on a eu la semaine dernière (voir photos). On a passé 7 heures dans l’eau, à se mettre tube sur tube. Tellement de barrels dans une session… Les vagues étaient fun, mais il y avait du monde à l’eau, il fallait avoir de la chance pour en avoir des bonnes.

Tu dirais qu’il y a plus de monde à l’eau que chez toi en Australie ?

Hmm, oui.

Et le pire moment ?

Probablement en ce moment, avec la tempête… On reste coincés à la maison chez Sam (Carrier, ndlr), on ne peut pas faire grand chose. On a essayé de cruiser un peu hier, on est allés jusqu’à la frontière espagnole pour essayer de surfer une petite vague, mais rien de dingue. On aurait sûrement trouvé quelquechose avec Sancho (Benjamin Sanchis, qui les a guidés sur place, ndlr) au volant, mais il est parti pour le Maroc.

Vous avez pu profité de la vie nocturne ?

(rires) Oui bien sûr ! on a pu voir ce que ça donne, notamment du côté de Saint Sébastien. On est moins sortis cette fois-ci que lorsqu’on vient en été, mais le peu de fois où on l’a fait on s’est vraiment bien marrés. Et puis on va sa rattraper à Paris…

La plupart des pros, et pas seulement ceux du World Tour, viennent chez nous plutôt l’été, ou vers septembre. Pourquoi être venus si tard ?

Surtout pour avoir des vagues ! On sait que c’est la bonne période pour avoir des swells, ça peut être sauvage, et on pensait qu’il n’y aurait pas grand monde à l’eau. Et on a en effet eu des vagues incroyables…

« Sancho est probablement le meilleur guide que tu puisses avoir pour faire un trip en France.« 

Qu’est-ce que ton crew et toi retiendriez de la France ?

Ah, tellement de choses ! Les vagues bien sûr, mais il y a plein d’autres choses à voir en dehors du surf : la nourriture, la fête… On a trainé avec Sancho qui nous a drivé un peu partout. C’est probablement le meilleur guide que tu puisses avoir pour faire un trip en France : il connait tous les bons spots, pas mal de monde et les bons endroits pour sortir…

Quand pourra-t-on voir cet épisode européen en ligne ?

D’ici quelques semaines je pense. Juste le temps de rentrer à la maison et de commencer à travailler dessus. On a déjà mis quelques photos en ligne sur le site…

Ce sera le dernier, ou d’autres sont prévus ?

Non, on va tourner le dernier épisode de la série sur la Sunshine Coast entre décembre et janvier probablement, avec des potes. Il y a beaucoup de bons surfeurs là-bas et on devrait aussi avoir pas mal de bons swells à cette période. Ensuite, on va se mettre à travailler sur un « vrai film », avec plus de surfeurs et toujours autour du monde.

Pas mal de gens t’ont connu à travers la vidéo « Passion Pop ». Tu te te vois freesurfeur pour longtemps encore ?

Oui carrément, j’ai fait quelques compétitions quand j’étais jeune mais je n’ai plus vraiment l’attitude pour ça. Je ne fais que du free surf et ça convient très bien à Billabong pour le moment…

Tu as un surf ultra-moderne, un peu comme Ozzie Wright. Tu skates j’imagine ?

Oui je skate, comme Ozzie. J’aime ce que fait Ozzie, la façon dont il surfe et dont il mixe surf et skate. Personnellement, j’essaie de prendre du plaisir peu importe les vagues, et de faire des trucs cool quand elles sont petites. J’adore aussi les barrels. Mais j’ai vraiment envie de me mettre à surfer des vagues de plus en plus consistantes…

PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN FERRAND

Retrouvez les épisodes précédents de Creative Destruction :

Episode 1 au Costa Rica avec Metallica, entre autres… :

Episode 2 au Mexique :

[vimeo]http://www.vimeo.com/12987909[/vimeo]

Episode 3 : Surf en rivière :

[vimeo]http://www.vimeo.com/14258774[/vimeo]

L’épisode européen sera en ligne d’ici quelques semaines. On guette ça de près, soyez-en sûrs…

Suivez les aventures de Wade et ses potes sur creativedestruction.tv


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