Sancho : "le plus beau jour de surf à la rame de tous les temps"

Le Français revient en détails sur l'incroyable session du week-end dernier à Jaws.

19/01/2016 par Romain Ferrand

Visuels : captures vidéo ©Michael Darrigade

Jaws était dans le viseur du chargeur français depuis quelque temps. Après Belharra, Nazaré, Todos Santos, Teahupoo, Mavericks etc., Sancho rêvait de se frotter à la célèbre vague de Maui. C’est désormais chose faite, et l’intéressé peut faire une croix dessus au gros marqueur rouge, puisqu’il y a surfé le plus swell de ces 10 dernières années, et a vécu la plus grosse session de surf à la rame de l’histoire, sans oublier de prendre sa part.

“J’avais Jaws comme objectif depuis au moins un an. Je voulais surfer cette vague au moins une fois dans ma vie. Mavericks, Todos Santos, c’était fait. Il fallait que je surfe Jaws. J’avais commandé des planches faites pour le spot avec Shane l’été dernier. J’avais loupé un premier swell il y a quelques semaines alors que j’étais aux Canaries, et j’ai vraiment voulu me préparer pour celui-ci. J’étais en contact avec Greg Long, et là il m’a dit « viens, c’est maintenant« . C’est cool, on s’occupe d’eux quand ils viennent en France, et ils nous rendent la pareille dans ce genre de plans.

Je suis parti des Canaries un peu à l’arrache, c’était une vraie galère, ça m’a rallongé mon vol de 24h. Boula (Michael Darrigade, filmmaker, ndlr) m’a rejoint avec des planches. On est arrivés à Maui chez les Larronde (le Français Michel Larronde est un pionnier de Jaws et vit à Maui depuis des années. Son fils Tyler, Franco-américain, a surfé le spot très jeune et est aujourd’hui l’un des meilleurs au line-up, ndlr). on a été super bien reçus. Le fait d’être portés par des gars comme ça, qui connaissent le spot par coeur, c’est 50% de pression en moins… Greg Long nous a aussi aidé au niveau logistique, m’a expliqué comment marchait le line-up. Shane Dorian aussi m’a expliqué où me placer, ce genre de choses. J’ai vraiment été super encadré.

Mes planches parties de France ne sont jamais arrivées. Je me suis fait prêter des planches par Greg et Ian Walsh. Ian a un crew qui s’appelle le Skull Base, qui gère toute la logistique au line-up : jet-skis, sécurité, matos de réanimation etc. Ils m’ont prêté un gilet gonflable et des bonbonnes.

Ce qui était top est qu’on a eu un premier swell pour appréhender le spot, 15-20 pieds, un Jaws sympa quoi… Une première étape avant le Grand Jour.

Puis est arrivée la fameuse session. Tout le monde dit qu’il ne s’est jamais passé quelque chose comme ça. En tout cas pas depuis très très longtemps. Il n’y a jamais eu un Jaws aussi gros et aussi parfait, c’était vraiment un autre monde. Bien plus gros que la compétition qu’il y a eu là-bas le mois dernier. A tel point que des mecs comme Ian Walsh remataient le matin-même de vieilles vidéos de tow-in qui dataient de 15-20 ans pour voir comment marche le spot à cette taille-là.

J’ai pris 3 vagues en 8 heures, et ma première au bout de 4 heures. Le line-up est gigantesque, il faut attendre que la vague t’arrive dessus. Par contre pour espérer partir il faut vraiment avoir l’impression qu’elle va te péter sur la tête, te retourner vers le bord et ramer comme un taré. C’était vraiment gigantesque, ça dépassait tout ce que j’ai pu voir jusque-là.

C’était la plus grosse session à la rame de l’histoire, et je pense que personne ne me contredira sur ce point. Jaws est un spot parfait, à cette taille c’est un point break, c’est la meilleure vague au monde. C’est le plus beau jour de surf à la rame de tous les temps. C’est en tout cas une première étape pour moi à Jaws, qui en appellera d’autres. J’ai déjà dit à Michel que j’allais acheter un matelas pour pouvoir passer du temps chez eux (rires)”.

> Voir aussi (vidéo) : “Swell historique à Jaws” : autres images de l’incroyable session à Peahi


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