Une saison hawaiienne, par Vincent Duvignac

Surf Session a rencontré le Landais à Rocky Point, juste avant qu'il ne rentre en France. Il nous a expliqué ce qu'évoque Hawaii pour lui...

07/12/2011 par Romain Ferrand

North Shore, Hawaii.

Surf Session a croisé Vincent Duvignac samedi dernier, dans la team house Rusty Rocky Point qu’il partage à Rocky Point avec Josh Kerr, Jay Davies ou encore Nate Yeomans. Quelques heures avant son retour en France, le Landais nous explique ce que représente le North Shore pour lui. Magnéto :

THE PLACE TO BE

« C’est la sixième fois que je viens à Hawaii. Je ne suis pas venu tous les ans, mais j’ai pu faire les compétitions cette année et je compte bien y revenir à chaque fois désormais. Hawaii reste un passage incontournable. Tout le monde est là, et il faut être présent si on veut faire partie de cette élite, que ce soit pour la compétition, des photos ou des vidéos. »

COMPÉTITIONS

« Les compètes ont bien marché pour moi cette année. J’ai fini 33ème à Haleiwa et Sunset, c’est positif et c’est une expérience de plus. Je pense que je n’aurai pas pu faire ce résultat si je n’étais jamais venu à Hawaii. Il y a encore 6 semaines je n’avais pas prévu de venir ici car mon classement World Rankings ne me le permettait pas. Je ne voulais pas venir en étant sur liste d’attente. Et 2 jours avant la fin de la clôture des inscriptions, mon père a vu que j’étais passé dans le Top 100. Heureusement qu’il regarde mieux les classements que moi ! Je me suis aussitôt inscrit.

Je suis arrivé ici sans pression, parce qu’Hawaii, c’était du bonus. Et je crois que c’est ça qui m’a permis de passer 2 tours à chaque fois. J’ai gagné 1400 points et signé mes 3ème et 4ème meilleurs résultats, ce qui veut dire que je vais donc encore grimper dans le classement. Je suis donc super content de cette courte, mais intense saison hawaïenne. »

LES VAGUES

« Ce qui est génial ici, c’est que tu vas surfer des vagues allant de 5 à 10 pieds dans la même journée sur moins de 10 kilomètres de côtes.  Je ne pense pas que tu puisses trouver ça ailleurs dans le monde.

Avant de partir à Hawaii,  je me dis que j’ai envie de surfer des grosses vagues. C’est la base à Hawaii, on ne vient normalement pas ici pour surfer Rocky Point tous les jours. Sauf si on n’a pas le choix. Le but reste de choper des grosses vagues à Pipe, à Sunset, Haleiwa ou au mieux Waimea. Pour ma part, surfer des grosses vagues ici, au soleil, dans l’eau chaude et avec du monde autour fait moins peur que surfeur du gros en France. Même si ça reste évidemment un challenge. »

LE MONDE A L’EAU

« C’est sûr que la foule nous fait saturer mentalement au bout d’un moment. On a vraiment envie de surfer, de plus en plus chaque jour, et il y a énormément de frustration à cause du monde. Mais il faut faire avec. »

LE LOCALISME

« Oui, il est forcément présent à Hawaii. Il se produit quand il y a des bonnes sessions, ce qui n’a pas été le cas pendant mon séjour ici. Mieux vaut savoir qui sont les locaux avant d’aller à l’eau et ne pas faire d’erreurs et se faire « griller » dans la mesure où on vient ici chaque année. À Pipe, où les locaux à l’eau savent que leurs potes suivent ce qui se passe au line-up, c’est beaucoup plus tendu. Mais lorsque les conditions sont fun comme aujourd’hui (voir photos Cazenave), il y a moins de pression, c’est même cool. Et une vague comme Sunset, où les surfeurs vont de 7 à 77 ans, reste super sympa à surfer. »

LES FRANÇAIS A HAWAII

« En ce qui me concerne, le fait d’avoir bien surfé pendant mes séries cette année a eu un impact assez important. Il y a pleins de gens qui ne me connaissaient pas avant et qui m’ont remarqué cette année. C’est toujours bon à prendre.

Sinon, il y a de plus en plus de Français qui font de bons résultats ici comme Jeremy qui a gagné le Pipe Masters l’an dernier, et les Français ne sont plus hors-sujet sur le North Shore hawaiien. L’invitation de Jeremy à l’Eddie Aikau prouve qu’on est de plus en plus dans la place. »

LES PLANCHES

« J’ai amené 12 planches cette année, puisque je suis venu pour faire les compétitions d’Haleiwa et Sunset. J’ai donc amené toutes les planches que j’aurais pu surfer dans ces vagues là, de 5’10 » à 7’7″. Si il y avait fallu plus grand, j’aurais acheté une planche ici. Et j’ai utilisé mes planches de 5’10 » à 7 pieds. Si je n’étais pas venu plusieurs fois auparavant je n’aurais pas su quoi prendre. »

TES PROJETS POUR LES PROCHAINES SEMAINES

Il y a une compétition 5 étoiles à Pipeline (le Volcom Pipe Pro, ndlr) en janvier, et j’hésite encore à y aller. Mais pour le moment j’ai hâte de rentrer chez moi, retrouver ma femme et ma maison.

Il me tarde aussi de soigner une tendinite au pied que je traîne depuis 2 mois et demi, et qui m’handicape encore. Et j’ai envie de faire plus d’entraînement physique, parce que maintenant que je peux faire les Prime, let’s go, je vais y aller. »

Propos recueillis par Romain Ferrand

Suivez Surf Session à Hawaii sur twitter.com/SurfSessionMag


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1 commentaire

  • kipitblu
    7 décembre 2011 20h02

    super parcours vincent!!
    nos vagues mimizannaises ressemblent au sunset que tu a pu surfer pendant tes series.il fallait gagner ces vagues et avoir un bon sens marin.felicitations!

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