[Objets connectés] Votre surf suivi à la Trace

Le boitier Trace permet d'obtenir des données d'une précision inégalée sur vos performances surf. Quand Big Bother s'invite au line-up.

06/08/2015 par Romain Ferrand

Si vous avez lu le dossier “objets connectés” du mag de juillet, vous savez qu’il y a en réalité déjà quelque temps que la Big Data a investi les vagues et le quotidien des surfeurs. L’arrivée sur le marché des montres connectées Rip Curl Search GPS et Nixon Ultratide témoigne de l’engouement grandissant de l’industrie pour la high-tech.

Pourtant, une petite société californienne est en train de révolutionner le niveau de données qu’il est capable de récolter lors de ses sessions. Son nom ? Trace. Un petit boitier cylindrique de 25mm de diamètre qui se colle sur la planche (et dont la prochaine version pourra être directement incrustée dans la board) et doté d’un GPS, d’un accéléromètre, d’un giroscope et de capteurs à inertie. De quoi enregistrer et analyser quantité de données sur votre surf, de la distance parcourue sur les vagues et à la rame au nombre de vagues prises en passant par la vitesse maximum atteinte. Rien de nouveau sous le soleil nous direz-vous, puisque la Search GPS de Rip Curl intègre déjà ces données. Mais le Trace va plus loin : il est capable de compter le nombre de turns sur la vague et leur amplitude (exprimée en degrés), la hauteur des airs etc.

C’est tout ? Non, même pas, et la dernière fonctionnalité devrait terminer de séduire le surfeur geek encore un peu sceptique : le Trace s’occupe de monter les clips GoPro pour vous ! Le principe ? Synchronisez la GoPro au Trace, il s’occupe de charger tous les clips de votre session sur l’appli de votre smartphone, puis sélectionnera automatiquement les vagues surfées, coupera le temps de rame ou les attentes au line-up, réglera la colorimétrie de la vidéo et y incrustera les données récoltées par le boîtier ! Avec au final un rendu identique à celui de Jordy Smith (voir photo et vidéo présentes dans cet article). Fou non ?

Le Sud-africain a d’ailleurs été totalement séduit par le Trace, au point d’en devenir un de ses ambassadeurs et d‘acheter récemment des parts dans la société qui avait pu voir le jour en 2013 grâce au crowdfunding. Le Sud-af avait d’ailleurs un Trace pour l’épreuve de J-Bay, et ce n’est sans doute qu’une question de temps avant que le petit boitier se retrouve sur la planche de ses compagnons du World Tour.

Car le Trace revêt un intérêt particulier pour les compétiteurs : repérer par exemple précisément grâce au GPS le point de déferlement d’un pic, la partie la plus rapide d’une vague, mais aussi mesurer la hauteur d’un air, la puissance d’un turn aussi. Des donnes qui pourraient d’ailleurs être exploitées par les juges, en cas de litige ou même pourquoi pas de manière systématique. Les gars de chez Trace y ont de toute évidence pensé avant nous puisqu’ils ont équipé en juin dernier les planches d’une compétition inter-lycées à Huntington (on en avait parlé là).

Un gadget de plus dans la panoplie du surfeur moderne, que certains jugeront totalement inutile mais dont le potentiel devrait éveiller la curiosité de plus d’un. Bienvenue (bis) dans l’ère de la Big Data.



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