Au sein du plus gros atelier de shape de France

[Photo-reportage] Comment fonctionne au quotidien l'atelier Euroglass ?

29/07/2016 par Surf Session

Ouvert à Soorts-Hossegor au début des années 90 par l’Australien Stephen “Belly” Bell, Euroglass est devenu depuis 2011 et l’ouverture de son nouvel atelier le plus gros producteur de planches de surf de l’hexagone. Un endroit étonnamment propre et ordonné pour un atelier de shape, et pour cause : Belly exige que l’endroit soit impeccable, “comme dans une écurie de F1”.

Reportage au sein de cet atelier incontournable qui emploie 13 salariés à l’année et produit entre 2500 et 3000 planches par an, principalement estampillées Christiaan Bradley, mais aussi Mark Phipps, Phil Grace ou encore Mark Richards.

Photos : Damien Poullenot

1. La sélection du pain

Le shaper sélectionne le pain selon le type, la forme ou le modèle de la planche à réaliser. L’essentiel des pains provient des ateliers australiens de Burford. Eurogass reçoit entre 2 et 3 containers de pains par an. Chaque container contient en moyenne 900 planches. Faites le calcul.

2. Le preshape

Le pain de mousse brut passe par la machine à préshape qui, assistée par ordinateur, va effectuer l’essentiel du travail de shape. L’ordinateur contenant les modélisations précises de chaque modèle, le shaper peaufine les détails de la planche (côtes, concave…) et lance le preshape. La quasitotalité des planches de l’atelier passe aujourd’hui par la machine à preshape.

3. La finition

La planche passe enfin entre les mains expertes des shapers (ici Christiaan Bradley), qui vont

peaufiner le travail des rails, du tail, du concave, mais aussi poser les trous des futures plugs de dérives. Le shaper passe entre 20 et 30 minutes pour un shortboard classique, plus d’une heure pour les longboards et autres planches complexes. Son travail s’arrête à l’issue de cette étape.

4. La décoration

La planche arrive chez Jeremy qui, selon les demandes des clients ou les décos de modèles, optera pour le spray ou le Posca. Un travail qui peut durer entre 15 et 30 minutes pour une déco simple, jusqu’à 4 heures pour une demande compliquée. L’atelier propose aussi des inlays (sur tissu drapeau) qui permettent d’imprimer des dessins réalisés numériquement : photos, motifs précis etc…à l’issue de cette étape.

5. La sélection

Sorties de la salle de déco, les planches sont mises en stand-by sur un rack. Là, Brandon,

responsable de la production, sélectionne les douze planches qui devront être glassées dans

la journée, en fonction de la demande, des urgences ou tout simplement de l’ordre d’arrivée.

6. Le glassage

Deux glasseurs travaillent à plein temps à l’atelier. Entre les différentes couches et le

temps de séchage, le glassage est l’étape la plus longue du processus de fabrication d’une

planche, puisqu’elle peut prendre jusqu’à 3 jours. En moyenne, le glasseur applique 2 couches de 4” (épaisseur) sur le dessus de la planche, contre 1 couche sur le dessous. Pour un gun, cela peut aller de 2 couches de 6” et 1 couche de 4” au dessus et au dessous. Il faut au moins ça pour résister à Avalanche, la Nord ou Roca Puta.

7. Le ponçage

C’est la dernière étape de production de la planche. Le but ? Réduire le trop-plein de glassage au niveau des rails, du tail, des plugs etc, mais aussi éliminer les aspérités sur

l’ensemble de la planche. Deux ponceurs gèrent désormais cette phase. Si elle ne prend

que 30 minutes sur une planche normale, elle peut nécessiter plusieurs heures pour une finition polish.

8. L’expédition

C’est l’ultime étape de la chaîne de production : la protection et l’emballage

des planches. Chaque jour, plusieurs d’entre elles quittent l’atelier, direction toute l’Europe, essentiellement à destination de surf shops.

 


Le musée de Belly

Au milieu des dizaines de pains de mousse et de planches neuves trônent quelques véritables pépites dont des planches de nombreux pro-riders : Jeremy Flores, Mick Fanning mais surtout Kelly Slater. Et pour cause : en parallèle de sa casquette de boss d’Euroglass, Belly est le team manager international de Quiksilver, et l’un des plus proches amis de Kelly Slater, bien que celui-ci ai quitté le team en 2014. Une proximité qui lui a permis de collectionner au fil des années les lycras – tous dédicacés – de certaines des plus emblématiques victoires du Floridien.

Tous figurent aujourd’hui sous cadre dans les couloirs de l’atelier, aux côtés de planches du King qui elles aussi appartiennent à l’histoire, comme ce détournement d’une pub Apple que Kelly avait utilisé en 2007 en signe de protestation contre l’invasion américaine en Irak. Un petit trésor – reflet de dizaines de souvenirs amassés tout autour du globe – sur lequel Belly veille scrupuleusement.


> Euroglass organise cet été des démos pour pouvoir tester leurs planches le long de côte Atlantique. Plus d’infos sur la page Facebook d’Euroglass.


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8 commentaires

  • Game Over
    21 août 2016 15h46

    Enfin ds les 80’s-90’s vs faisiez de la pub pour le criminel en situation illegale Maurice Cole qui etait poursuivi pour traffic de drogues en Australie et qui a tranquilement attendu la periode de peremption de son crime en France pour se barrer aussi sec en Australie. Arretez de cirer les pompes de sales mecs et de sales companies qui n en ont strictement rien à faire de leurs employés: Quiksilver St Jean de Luz et Billabong Hossegor entre autres.
    Surf Session est la serpillère du Surf business et c est dommage. Avant de mourir, vous devriez avoir un peu de courage et faire un baroud d honneur: RIP presse ecrite et RIP Surf Session. Surfer Mag vient de passer en trimestriel. Transworld est mort. Vivement la fin de surfing et du surfer journal comme ca la BS corporate du surf se trouvera sur le website d l Equipe.
    Le surf n est pas un sport.

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  • Game Over
    21 août 2016 15h38

    Ensuite tt le monde qui surfe depuis un peu de temps que le glassage des Merrick par euroglass a toujours ete pourri meme pas digne d une planche brazzo.
    Ok wake up et arretez vos publi-reportages a deux balles.

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  • Game Over
    21 août 2016 15h36

    Il faut arreter avec vos publireportage. La vraie question est combien de CDI, quelle est la structure salariale? Quel est le salaire moyen de cette boite? Le Belly est il en règle pour vivre en France? Paie t il ses impots en France?
    Et arretez de nous emmerder avec Kelly Slater qui est la plus grosse corporate whore qui existe et qui, en plus, est aussi con que Dieudonné et Soral au niveau complotisme et Mck Fanning est un antisemite comme trois quart des connards qui font le tour. Posez vous les bonnes questions au lieu de sucer des marques qui ont tué l’art.

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  • Joseph
    30 juillet 2016 22h06

    Encore un article écrit par un stagiaire (payé au lance-pierre?)
    Le glasseur ne met pas 2 couches de 4″, et 4″ ce n’est pas l’épaisseur, sinon ça ferait plus de 10cm d’épaisseur de tissus…
    On raisonne en masse par unité de surface. C’est du 4oz, c’est à dire 4 ounces per square yard, soit un peu plus de 135g/m2

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  • brabra
    29 juillet 2016 21h48

    top service , top qualité , prix affichés, c est ce qui nous fait tourné le dos au petit shaper local..
    belle machine et contact sympa meme pour les lambdas
    go belly mate

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  • Vince
    29 juillet 2016 17h36

    Wow alors d’abord un grand merci pour la réponse si rapide….
    Je voulais justement passer mais une blessure me bloque finalement à Marseille pendant 6 mois…
    Je vous avoue être vraiment surpris, même le plug de leash fait craquer la résine autour de lui et je ne suis pas allé dans carton pourtant..Si j’appuie légèrement avec le doigt un enfoncement se créé.
    Un shop du coin m’a conseillé de vous en parler avec reportage photo tout ça chose que je n’ai jamais fait mais en étant loin ça n’est pas simple et l’issue est vraiment incertaine.
    En tout cas merci de lui transmettre mes félicitations cette planche est une MERVEILLE.
    Plus solide je l’aurait « aimé » sans fin mais là……
    Merci

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  • Brandon
    29 juillet 2016 14h52

    Bonjour Vince,

    Chaque planche en dessous de 6’6 sont glassés avec les plus grands soins à l’atelier, la qualité est notre moteur ici, aucune planche n’est négligée. Sur ce type de planche le glassage est en 2 couches de 4oz sur le dessus et une couche de 4oz sur le dessous, c’est un glassage que l’on effectue sur toutes les planches standards que tu peux trouver dans tous les magasins Quiksilver d’Europe. Les différents retours que nous avons sur toutes les planches sont très bons, quel dommage que ce ne soit pas le cas pour toi aussi :/ Les enfoncements font parti du vécu de la planche, je comprends qu’au bout de 2 mois cela soit très frustrant, dans tous les cas nous sommes à ta disposition si tu veux qu’on discute de cela à l’atelier, 529 Avenue de Pascouaou 40150 Soorts-Hossegor. Très bonne journée à toi et bon surf.
    PS: je passe le message sympathique à Phil Grace en passant , il va être content 😉

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  • Vince
    29 juillet 2016 11h40

    Aie aie aie qualité de glaçage médiocre…
    Achat d’une Phil Grace Little boy (une perle, un bijou, LA meilleure planche que j’ai eu, un miracle, un bonheur un grand merci à Phil Grace), départ pour l’indo…
    2 mois après la planche est enfoncée de partout on dirait qu’elle a 10 ans!!!
    Au moins 10 pets plus ou moins étanches dont je ne sais même pas d’où ils viennent!!!
    Bon le point positif c’est que le tampon « CHATEAU EUROGLASS » aura bien fait rire les copains….
    Cette planche, pour suivre l’idée du « château », est comme le meilleur vin du monde stocké dans une bouteille en plastique… ce qui ne rend pas la grandeur méritée de l’excellent travail de MR Phil Grace.
    Ou peut être je suis très mauvaise langue et il y a eu un problème sur un lot de résine (ce qui peut arriver)???
    Si c’est le cas, quelqu’un de chez Euroglass peut il me contacter??

    Merci

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