Ils ont volontairement quitté le World Tour

Rétrospective de ces surfeurs ayant décidé de quitter le meilleur job de la planète.

22/02/2018 par Marc-Antoine Guet

Difficile d’imaginer meilleur job que celui de surfeur pro. Etre payé pour surfer les plus belles vagues de la planète à deux ou trois : voilà le programme que propose le Dream Tour.

Mais, une fois qualifié, la concurrence est rude et le turnover important d’une année sur l’autre. Poussés vers la sortie par meilleurs qu’eux, certains préfèrent – afin de sauver l’honneur – prendre leur retraite avant de se voir reléguer sur le QS.

Mais d’autres ont bel et bien décidé de quitter le Tour d’eux-mêmes, alors que leur place n’était pas en danger.

Retour sur les départs les plus marquants de ces dernières années :

– Taj Burrow (2016)
Taj a décidé cette année-là de quitter le World Tour à l’issue du Fiji Pro 2016, après dix-huit années passées à suivre le circuit. L’Australien préfère laisser sa place à un jeune qui aurait davantage de hargne et d’envie que lui. Un choix surprenant qui nous en rappelle un autre : qualifié pour le World Tour en 1997, l’intéressé avait préféré passer une année de plus sur le QS, ne se sentant pas prêt à rejoindre la cour des grands. Issu de la même génération flamboyante que Fanning, Andy Irons ou encore Parko, Taj quitte le Tour sans avoir remporté le moindre titre mondial. Dommage…

– Dane Reynolds (2011)
Quand Dane Reynolds se qualifie en 2008, le monde du surf frissonne et se réjouit à l’idée de voir débarquer celui que beaucoup considèrent comme le meilleur free surfeur au monde. Dane sait tout faire : tubes, airs, dérives décrochées et carves surpuissants… Cependant, il ne réussira jamais à se conformer totalement à la compétition.

Dane donnait toujours l’impression d’être prêt à tout tenter sur chaque vague dès le premier turn sans établir la moindre stratégie. Il en résultait un manque flagrant de régularité, le Californien pouvant gagner avec le meilleur total du jour et perdre le lendemain sans vraiment séduire. Il décide finalement de quitter le monde de la compétition en 2011 après une année de blessures et de doutes. Ironie du sort, c’est lors du Quik Pro France 2012 – auquel il participait comme wildcard – qu’il obtiendra son meilleur résultat avec une seconde place.

– Fred Pattachia (2015)
Fred Pattachia a décidé de quitter le World Tour en 2015. Le goofy, qui était considéré comme un des gars les plus cool du Tour partira sur un « petit » coup d’éclat en scorant une vague à 10 points lors du round 1 du Hurley Pro Trestles face à Gabriel Medina et Bede Durbidge. Puis, une fois sa décision prise de quitter le Tour, partira avant même la fin de l’épreuve. Fred Pattachia n’aura jamais véritablement brillé par ses résultats sur le Dream Tour en dehors du titre de Rookie of the Year qu’il obtiendra en 2005. Un fait de la carrière de l’Hawaïen restera l’invention de son tricks inédit à Snapper Rocks : le Freddy’s Rock.

– Bruce Irons (2008)
Le petit frère du regretté triple champion du monde Andy Irons fait ses adieux à la compétition en 2008, année durant laquelle il connaîtra ses meilleurs résultats, avec notamment sa première victoire sur le CT lors Rip Curl Pro Search Bali. La belle gueule hawaïenne aura fait les belles années de son sponsor Volcom avec son surf progressif et engagé et son attente désinvolte qui s’inscrivait alors parfaitement dans l’image décalée de la marque.

Au vu du potentiel de Bruce et de ses puissants gènes familiaux, son départ du World Tour a eu un arrière-goût de gâchis.

Parmi ses faits d’armes, il faudra également noter une belle victoire lors de la prestigieuse épreuve de l’Eddie Aikau en 2004, démontrant aussi son aptitude à surfer de grosses vagues.

– Bobby Martinez (2011)
Le goofy de Santa Barbara n’a jamais eu la langue dans sa poche pendant sa carrière, n’hésitant pas à critiquer ouvertement la manière dont était géré le World Tour. Particulièrement lors du système du « cut » mis en place en 2010 (et qui permettait à la mi-saison à des surfeurs du QS d’intégrer le CT) et abandonné depuis. Le point d’orgue de ce mécontentement reste évidemment cette légendaire interview post-heat lors du Quik Pro New York 2011 durant laquelle il dira sans détour à l’ASP ce qu’il pensait d’elle. En retour, le Comité disciplinaire l’a exclu de la compétition mais aussi du Tour pendant douze mois. Une sanction qui n’a pas affecté le Californien, celui-ci ayant déjà pris sa décision de quitter le circuit quelques semaines plus tôt. Une sortie pour le moins fracassante.

On ne peut que déplorer son départ, notamment son incroyable surf backside et son habileté dans les tubes. Dès sa première année sur le Tour, Bobby se classait directement 5e et remportait deux épreuves : Mundaka et Teahupoo. Sacrée performance. Depuis, le Californien continue de nous régaler de temps à autre de clips free surf. Et c’est finalement très bien comme ça…

 Par Alexandre Cassagne & Romain Ferrand

>> Image à la une : Bruce Irons / WSL

  


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1 commentaire

  • le zietch du 40
    22 février 2018 17h45

    bruce irons a quitté le tour de lui même ? ce n’est pas plutôt une re nonqualification directe ?? idem pour dane reynolds ? fred patachia n’aura  » jamais briller sur le wct « , ah bon ?! finale a teahupo face à bobby martinez , plus de 10 ans sur le tour etc …

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