Johanne Defay résume sa première partie de saison

Quelques jours après son élimination prématurée à Huntington, la championne réunionnaise revient pour nous sur sa première moitié de saison sur le CT.

09/08/2016 par Surf Session

À peine rentrée d’Huntington, Johanne Defay a pris le temps de répondre à quelques questions depuis son île d’adoption de la Réunion. Avec ce sourire qui ne la quitte que rarement, mais derrière lequel se cache une solide détermination.

Le CIO a annoncé le 3 août dernier que le surf allait devenir une discipline olympique en 2020. Quel est ton sentiment après avoir appris cette nouvelle ?

Je suis super contente personnellement, mais aussi pour mon sport. Les JO représentent beaucoup pour l’histoire du sport, je les suis tous les jours et je pense que cela va apporter une plus grande reconnaissance au surf. Cela va nous donner de nouveaux objectifs, à long terme, un peu inédits puisque jusqu’à maintenant, on n’,avait que des objectifs à court terme.

Malgré ton résultat en demi-teinte à Huntington, comment évalues-tu ta première partie de saison ?

Avec Simon (son coach, ndlr), on s’était fixé plusieurs objectifs en début d’année. Commencer la saison avec un bon surf d’entrée, être régulière, gagner une étape et être présente dans le top 5 à la fin. Dans l’ensemble, je suis plutôt contente de ce que j’ai fait pour l’instant, hormis ces deux contre-performances à Margaret River et à Huntington. Il y a encore plusieurs choses à régler dans mon surf mais cela viendra au fur et à mesure des épreuves.

Tu viens de rentrer chez SuperDry après 3 années sans sponsor. Comment s’est déroulée cette signature ?

J’ai de bonnes relations avec les boutiques franchisées d’Angers, de La Baule et toutes les autres de la partie nord-ouest de la France de SuperDry. C’est venu naturellement. Je suis évidemment très heureuse d’avoir trouvé un sponsor principal, d’autant plus que ce n’est pas une marque de surfwear, je peux un peu me différencier des autres. Par exemple, c’était la première fois que je mettais un sticker sur mon nose à Huntington depuis très longtemps.

Après quelques années tendues dans les eaux réunionnaises, la sécurité semble être de nouveau d’actualité notamment grâce aux filets. Comment vois-tu la reprise du surf à la Réunion ?

Pour moi, cela change beaucoup. L’année dernière, je revenais pendant trois semaines sans pouvoir me mettre à l’eau. Au contraire, cette année, je peux y aller tous les deux jours même si les conditions ne sont pas extraordinaires. On nous enlève une grosse épine du pied.

Les hommes seront à Tahiti fin août alors que la prochaine épreuve féminine sera à Trestles en septembre. Que penses-tu de ces disparités hommes/femmes ?

Je ne pense pas que les plus belles vagues soient réservées aux hommes. Depuis que la WSL est en place, le surf féminin bénéficie de plus de considération, et de plus de moyens. J’aimerais surtout pouvoir surfer J-Bay en compétition, c’est une vague que je n’ai surfé qu’une seule fois et qui m’avait laissé une impression incroyable. Pour Teahupoo, c’est un type de vague différent. Nous ne sommes pas habituées à rencontrer ce genre de vagues sur le Tour, et pour pouvoir organiser une compétition digne de ce nom à Tahiti avec les femmes, il nous faudrait quelques années de préparation.


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