John John Florence : 5 étapes pour 1 titre

Retour sur la saison stratosphérique du champion du monde 2017.

19/12/2017 par Marc-Antoine Guet

Ça y est ! Après un suspens incroyable où le titre se sera joué sur la dernière compétition de l’année, John John peut exulter. À 25 ans, le petit prince du North Shore devient champion du monde pour la deuxième année consécutive. Un exploit qui n’avait plus été réalisé par un Hawaïen depuis un certain Andy Irons et qui le place déjà parmi les grands de son sport. Et John John a encore un peu de temps avant de devenir un très grand. Retour sur les moments qui ont marqué la saison du jeune blond.     
1. Les bons débuts sur le Quiksilver Pro Gold Coast 
C’était le 1er event de la saison. Le 1er event de sa saison. Tout juste auréolé d’un premier titre de champion du monde, John John aborde l’épreuve australienne avec le dossard de favori. On pourrait penser que JJF a besoin de souffler, de digérer, mais le prodige ne se dégonfle pas, et termine à une belle 3e place qui lancera parfaitement sa saison 2017. Costaud.

2. La démo de Margaret River Pro 
Deuxième épreuve de la saison et déjà une victoire pour John John ! L’Hawaïen n’aura pas été dépouillé de son maillot jaune de leader bien longtemps. Sur le Main Break de Margaret River, John John écrase la concurrence. Tout en maîtrise et en carves, le surfeur signe des scores hallucinants, jamais vus sur le Tour jusqu’ici : 19,27 pts au round 3 ; 19,16 pts au round 4 ; 18,04 pts en quarts ; 19,27 pts en demi-finales et 19,03 en finale. Intouchable.

3. Le tournant du Quik Pro France
Au moment de se présenter sur le spot de la Gravière, John John ne sait pas encore à quel point cet event va compter. Même s’il ne le gagnera pas, le Quik Pro France sera l’occasion pour lui de revêtir la tunique jaune de leader mondial. Une tunique jusque-là bien gardé par Jordy Smith, avant que ce dernier ne s’effondre complètement en cette fin de saison. John John ne le sait pas encore, mais sa demi-finale de très haut vol face à Gabriel Medina, sera une défaite au gout de victoire. Objectifs remplis.

4. Le suspense au Meo Rip Curl Pro 
Cette édition 2017 ne restera certainement pas dans la mémoire de John John. En arrivant au Portugal, tout le monde imagine John John champion. L’histoire aurait été belle, lui qui avait déjà été sacré champion du monde ici même l’an passé. Malheureusement, non seulement John John ne réalisera pas la perf’ nécessaire pour être sacré champion du monde mais il verra en plus son principal rival, Gabriel Medina, remporter son 2e event de suite après le Quik Pro. L’histoire était écrite, tout se jouerait sur la dernière épreuve, chez lui à Pipe. Stressant.


5. L’épilogue au Pipe Masters 
L’histoire n’aurait pas pu être plus belle. C’était écrit que John John irait chercher son deuxième sacre sur ses terres. Pourtant, que ce fut difficile… Jusqu’au bout Gabriel Medina a joué sa carte à fond, passant tour après tour, jusqu’à bloquer en quarts face à au futur vainqueur de l’épreuve Jérémy Florès. Une défaite synonyme de sacre mondial pour JJF qui signe un back-to-back qu’on n’avait plus vu sur le circuit depuis Kelly Slater en 2010 et 2011. Voilà John John sur les traces du triplé de son aîné Andy Irons.

                                   


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8 commentaires

  • cédric
    22 décembre 2017 18h40

    Non, tout le monde n’aurait pas fait la même chose, regardez les règles de la wsl et regardez les règles sur les spots en général, c’est pas une bonne attitude et sur backdoor c’est encore plus dangereux qu’ailleurs…attitude minable et rien à voir avec Kelly à snapper, lui était bcp plus loin de Parko et il a surfé la vague pour prendre un beau tube. Il n’a pas fusillé la vague…il nous prive d’ailleurs d’un super late take off tube de Kelly…et ses deux vagues ont été surnotées, bref, série de m*rde….

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  • Rai
    20 décembre 2017 19h18

    Il avait la possibilité de partir sur l’épaule et non à gauche qui me paraît plus difficile. Il tire à gauche et pas à droite, ça parait assez clair comme intention… c’est moche à tous les points de vue surtout que Slater était combo…

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  • Yannn
    20 décembre 2017 10h31

    tu pinailles, le gars est en course pour le titre mondial et tu crois qu’il va réfléchir à ce qui esthétiquement serait mieux ou je ne sais quoi..sans parler du fait que c’était un gros late drop donc je ne sais pas s’il aurait pu faire autre chose

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  • Rai
    19 décembre 2017 21h05

    Attention je ne juge pas l’utilisation de la priorité qui est légitime (j’y reviens ci-dessous*), mais la sortie droit dans les chevilles, sachant que le pied n’est pas encore rétabli… Il pouvait chercher à prendre la vague mais le tout droit est juste indigne d’un champion, question de style et semblable à un joueur de foot qui sait l’adversaire blessé…
    * pour la priorité on se rend compte que dans ces conditions c’est assez dommage pour le sport et il faudra certainement revoir cette règle et pourquoi pas la limiter à 2 minutes ou bien faire comme en situation réelle: la priorité devient celle de se positionner au bon endroit du pic (pour ne pas se faire snaker), mais si l’autre surfeur est mieux placé alors il y va, pour éviter le coup foireux à la Medina qui se met dans la trajectoire pour bloquer (ou Kelly à Snapper) le surfeur et le spectacle…

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  • Yannn
    19 décembre 2017 17h29

    Course au titre ou pas, encore une fois, TOUT LE MONDE aurait fait pareil

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  • Yannn
    19 décembre 2017 17h27

    Rai, TOUT LE MONDE aurait fait la même chose, Kelly et JJF aussi

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  • MEDINASS
    19 décembre 2017 16h48

    « sa sortie sur les chevilles de Slater est non seulement à la limite de l’anti-jeu mais surtout dangereuse et indigne d’un champion… »

    Medina n’a fait qu’utiliser une régle WSL pour bloquer Slater. Cela me paraît légitime étant donné qu’il jouait sa course au titre mondial. John John aurait fait exactement la même chose.

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  • Rai
    19 décembre 2017 15h15

    Un bel ambassadeur pour ce Sport; pas mon surfeur préféré et peut-être pas le meilleur (subjectif) mais son talent n’est atténué que par une certaine « gentillesse » qui le rends sympathique et attachant. Par contre Medina a démontré encore une fois que malgré un talent (sans équivalent… ?) son focus sur « la fin justifie les moyens » fait de lui un piètre ambassadeur de ce sport : sa sortie sur les chevilles de Slater est non seulement à la limite de l’anti-jeu mais surtout dangereuse et indigne d’un champion, ne serait-ce que de quartier… Heureusement que Jérémy l’a mis hors course…

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