La WSL ouvre sa boutique en ligne

La duplication du modèle de la NFL américaine s'applique donc jusque dans le merchandising. Attention les yeux.

29/03/2016 par Surf Session

Paul Speaker, le président de la WSL, ne mentait pas quand il disait vouloir s’inspirer du modèle de la NFL (National Football League américaine) dont il a été le responsable marketing dans le passé, pour redynamiser le circuit mondial de surf. Mais personne n’avait imaginé qu’il entendait par là nous imposer au passage les mêmes goûts vestimentaires (très discutables) qu’elle. Et pourtant.

La WSL vient en effet de lancer sa propre boutique en ligne et d’en dévoiler ses produits. Et il faut bien reconnaître que ça pique les yeux.

Outre les classiques casquettes, sweats capuche et coupe-vents siglés WSL (à la rigueur, pourquoi pas), la boutique nous propose donc des maillots à la coupe douteuse aux couleurs de nos surfeurs préférés (hommes et femmes) ou de leurs pays (Australie, Brésil, France, Polynésie…).

Oubliez la créativité et l’originalité qui ont fait le succès des marques de surfwear depuis les années 80, la WSL semble plutôt vouloir s’inspirer du business des plus grands clubs de football qui écoulent les maillots par wagons (entre 2014 et 2015, le Real Madrid aurait vendu 2,5 millions de maillots, le PSG aurait largement dépassé le million… A 85€ par maillot en moyenne, on vous laisse faire le calcul).

C’est évidemment le but de la manoeuvre : capitaliser sur l’image de marque des surfeurs, et de l’image du Tour. On peut sans doute s’attendre à ce que les maillots de Medina ou d’Adriano se vendent bien dans leur pays où surfer avec un maillot de foot ne surprend pas. Celui de Kelly Slater devrait lui aussi bien se vendre (Kelly ferait vendre n’importe quoi de toute façon)…

Mais ne pouvait-on vraiment pas trouver de meilleurs designs ? L’idée de vendre des maillots à l’effigie de nos surfeurs et surfeuses préférées est bonne (même si elle est loin d’être nouvelle, toutes les marques de surf le font), mais pourquoi la WSL n’a pas cherché à exploiter l’originalité et la richesse de notre univers, de notre culture, des lieux qu’elle visite chaque année, plutôt que de dupliquer ce qui se fait déjà dans d’autres sports collectifs ? Il y a sans doute de nombreux graphistes ou designers parmi les 4,5 millions de fans que compte la page Facebook de la WSL qui auraient été ravis d’être mis à contribution pour proposer des choses moins… moches.

Si l’idée de vous offrir le magnifique maillot “France” ou le lycra de, disons, Ryan Callinan, vous tente malgré tout, vous devriez trouver votre bonheur sur www.wslstore.com

Mise à jour : suite à la publication de cet article sur notre page Facebook, Jean-Seb Estienne, responsable marketing Rip Curl Europe présent à Bell’s Beach, nous informe que les t-shirts de Kelly Slater, Mick Fanning et John John Florence sont tous partis dès la première journée sur la boutique présente sur l’événement. Comme quoi !



3 commentaires

  • clo
    30 mars 2016 22h14

    …aux jeux olympiques..

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  • debz
    30 mars 2016 9h21

    Comme quoi les Aussies sont aussi blaireaux que les autres 😉 …

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  • yuyu
    30 mars 2016 7h53

    Ça ira très bien pour du surf en piscine.

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