Garde à vue pour le bateau pêchant au milieu des surfeurs

Basé à Capbreton, le Chipiron II posait ses filets sur les spots landais. La justice vérifie ses autorisations.

24/11/2018 par Olivier Servaire

Un bateau bleu et blanc qui vient déposer ses filets à quelques mètres du bord et des vagues qui déferlent : la situation est bien connue des surfeurs de la côte landaise.

L’an dernier un surfeur d’Hossegor avait poussé un coup de gueule après avoir vu le Chipiron II poser deux filets à la Nord : un face au Hossegor Surf Club, un juste devant la vague en face de la Gravière. « Aucun respect! C’est plus que dangereux..! en remontant au pic, j’ai réussi à me prendre les mains dedans ! Le jour où il y aura un mec qui se prendra dedans lors d’une grosse série et qui se noiera, ce sera trop tard!« 

D’autres surfeurs ont déjà signalé un filet resté plusieurs jours dans la zone de take-off, et des insultes en guise de réponse

Du coté des pêcheurs de bord, on regrette aussi qu’autant de poissons soient ainsi prélevés.
En 2016, nous évoquions déjà le combat d’un surfeur/pêcheur pour mettre fin à cette pêche au filet dans les baïnes.

Devant tant de signalements, l’association écologiste Sea Sheperd a finalement porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.

Mis en garde à vue mardi, Vincent Agnès, le marin pêcheur par ailleurs dentiste et frère du PDG de Quiksilver disparu en mer l’hiver dernier, a donc dû répondre à la justice.

Il assure avoir toutes les autorisations nécessaires pour pouvoir pratiquer ainsi cette pêche au filet maillant encerclant à moins de 300 mètres des côtes.

La justice devra donc vérifier la validité de ces documents, et estimer la dangerosité de ce mode de pêche en visionnant les différentes preuves réunies, dont cette vidéo extraite de Thalassa (à 15:47 mn).


   

                       



4 commentaires

  • roann
    27 novembre 2018 10h09

    Bien dit maigre40.

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  • Coquillage
    25 novembre 2018 11h26

    Pourquoi perdre sont temps en procédure longue et coûteuse…
    Une bonne perceuse et le tour et joué.
    Pas d’inquiétude pour les revenus du monsieur il lui restera sa roulettes.

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  • maigre40
    25 novembre 2018 7h21

    Excellent article, sobre et exact. La justice aura donc enfin l’occasion de mettre un terme à des agissements qui ont gâché les sessions de tant de surfeurs et de pêcheurs depuis 10 ans. Et que l’on peut observer à d’autres endroits sur la côte (Arcachon, Le Verdon, Charente, Normandie). Il en va de la sécurité des personnes et de la protection de la biodiversité si menacée mais aussi du respect des règles. C’est maintenant qu’il faut témoigner pour éclairer la Justice. Cette affaire n’est qu’une première étape vers la création d’une bande marine littorale libérée des engins, pour soulager les nourriceries et offrir une zone de refuge à la vie marine , le fameux Golden Mile des Anglo-saxons que les surfeurs devraient massivement soutenir.

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  • lou bar
    24 novembre 2018 21h41

    laissez les gens du pays bosser svp ; surfeur,branleur va rider plus loin
    ou alors joue avec la bouée ,souvent juste au pic ,tu drops et tu contournes .
    on a meme vu kelly faire des olly par dessus
    pic une louvine dans le filet et ramene la dans ta combi
    je me demande comment on peux faire autant chier les braves
    fils de collab , la honte

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