10 choses à savoir sur l’Eddie Aikau

Lancé 8 fois seulement en près de 30 ans, l'Eddie Aikau est aussi rare que les surfeurs prennent cher. L'occasion de se remettre en tête les indispensables de l'épreuve.

24/12/2013 par Surf Session

#1

La légende d’Eddie

Trois mois avant de disparaître, Eddie Aikau inscrivait son nom en vainqueur du Duke Kahanamoku Classic 1977, alors l’épreuve reine, devant Mark Richards et Rabbit Bartholomew. Né en 1946, Eddie grandit à Maui. Il débute le surf à l’âge de 11 ans, peu avant que sa famille ne migre vers l’île d’Oahu pour s’installer à Honolulu. À l’âge de 20 ans, Eddie se fait un nom en maîtrisant la vague de Waimea. Douzième mondial l’année de son décès, Eddie dut s’imposer à la rude, comme lorsqu’en 1972 il doit demander une dérogation pour s’aligner sur une compétition pro à Durban en Afrique du Sud, alors que les plages sont réservées aux blancs. Eddie participera au projet Hokule’a II, seconde traversée entre Hawaii et Tahiti à bord d’une pirogue double traditionnelle ; un périple de près de 6000 km sans le moindre instrument de navigation moderne. Quelques heures après leur départ le 16 mars 1978, l’embarcation était mise à mal par des vents violents à 20 kilomètres du rivage et Eddie se lança seul sur son paddleboard en quête de secours. L’équipage de l’Hokule’a sera secouru, repéré par un avion de ligne, mais le corps d’Eddie ne fut jamais retrouvé. Sa légende était née.

#2

La genèse de la compétition

Alors qu’une journée commémorative en la mémoire d’Eddie Aikau est instaurée chaque premier avril par le gouverneur d’Hawaii dès 1978, il faudra attendre 1984 pour qu’un nouvel hommage lui soit rendu, quand une compétition pro à Sunset Beach emprunte son nom. Rapidement, l’essai est renouvelé et devient le Quiksilver in Memory of Eddie Aikau Contest, désormais situé à Waimea Bay. En 1987, le jeune frère d’Eddie, Clyde Aikau, remporte la compétition en surfant sur une vieille planche de son frère.

#3

Waimea Bay

Site sacré pour les Hawaïens, les hauteurs qui surplombent la baie de Waimea étaient jadis dédiées aux sépultures. Les premiers souvenirs de surfeurs à Waimea remontent à 1943, quand Dickie Cross et Woody Brown durent ramer depuis Sunset (à 3 km de là), pris au piège par une houle gigantesque. Cross y laissera la vie en tentant de regagner le rivage. Plus tard en 1957, des surfers californiens se font un nom sur le North Shore et, filmés par Bud Browne, ils deviennent célèbres pour avoir affronté Waimea. Il s’appellent Greg Noll, Mickey Munoz, Bing Copeland… Ils seront très vite rejoints par d’autres l’année suivante, comme Pat Curren, Buzzy Trent et plus tard Miky Dora.

#4

« Eddie Would Go »

« Eddie, il irait, lui. » Énoncée par le regretté Mark Foo lors de la toute première épreuve, cette affirmation est devenue un slogan -un mème dirait-on aujourd’hui- qui a fait le tour du monde, souvent sur le pare-choc d’une voiture, devenu un sticker.

#5

Conditions requises

Simple sur le papier, l’Eddie est lancé dès que les vagues atteignent un minimum de 20 pieds (6m) « hawaïens » ou désormais depuis quelques années, des faces de 30 pieds (10m). Cette hauteur de vagues ne saurait être inférieure lors de toute la journée, ce qui explique que les houles suffisamment longues pour être retenues se font rares.

#6

Surfeurs

Sur invitation exclusivement, l’Eddie convoque 28 surfeurs, nommés par leurs pairs pour leurs faits d’arme : 24, plus 4 invités locaux sélectionnés par le sponsor Quiksilver. Ils évoluent lors de deux séries d’une heure chacune et peuvent prendre 4 vagues par tour. Les vagues sont notées sur 100 points. Les huit meilleures notes à l’issue des deux tours sont retenues pour le score final. Pas de priorités ni d’interférences, les vagues peuvent être surfées à plusieurs. Avertis lorsque l’épreuve est sur le point d’être lancée, les invités ont aloes 12 heures pour rallier Oahu, quel que soit l’endroit où il se trouvent dans le monde. Pour palier à d’éventuelles défections, une liste de 28 remplaçants est également établie. La compétition est dirigée par George Downing, légende du big wave surfing et « accessoirement » océanographe. Après le Basque espagnol Ibon Amatriain (à trois reprises), Jérémy Florès est le second européen invité à l’Eddie.

Invités 2012-2013

Alex Gray / Bruce Irons /Carlos Burle / Clyde Aikau / Dave Wassel / Garrett McNamara / Grant Baker / Greg Long / Ian Walsh / Jamie O’Brien / Jamie Sterling / John Florence / Jérémy Florès / Kala Alexander / Kelly Slater / Kohl Christenson / Makua Rothman / Mark Healey / Nathan Fletcher / Noah Johnson / Peter Mel / Ramon Navarro / Reef McIntosh / Ross Clarke-Jones / Shane Dorian / Sunny Garcia / Takayuki Wakita / Tom Carroll

#7

Cérémonial

Si la compétition demeure rare, une cérémonie d’ouverture est invariablement organisée le premier jeudi de décembre. Les surfeurs invités sont conviés à une procession religieuse hawaïenne ancestrale, qui s’achève par un cercle dans l’eau au line-up, où sont jetés à la mer les colliers de fleurs des participants.

#8

Waiting Period

Généralement du premier décembre au dernier jour de février, ces trois mois de période d’attente sont scrutés dans l’attente « du » swell de l’Eddie. En bientôt 30 ans, l’épreuve n’a été lancée que 8 fois. Cette édition 2012-2013, sera le 28e Quiksilver In Memory of Eddie Aikau.

#9

Assistance

Pas de surf tracté, le take-off et le placement se font à la force des bras uniquement. Les jet-skis sont réservés à la sécurité. Tout autre accessoire (gilets et autres lifejackets gonflables, palmes…) est également proscrit.

#10

Palmarès

1984/1985 Denton Miyamura

1986/1987 Clyde Aikau

1989/1990 Keone Downing

1998/1999 Noah Johnson

2000/2001 Ross Clarke-Jones

2001/2002 Kelly Slater

2004/2005 Bruce Irons

2009/2010 Greg Long

 

Site officiel Quiksilver in Memory of Eddie Aikau 2021-2013

Présentation de l’épreuve : 

La mécanique de la vague de Waimea :

[youtube width= »100% » height= »360″]http://www.youtube.com/watch?v=Vm0h12A6k_8#![/youtube]


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1 commentaire

  • fanf
    7 janvier 2013 6h59

    Pour le wild card europe a l’Eddie Aikau
    perso j’aurai préféré voir Asier Muniaim ou Fergal Smith mais bon business is business.

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