"Ça date d'il y a deux ans, à Hawaii, je séjournais dans la maison Quiksilver encore à cette époque. Cela faisait déjà quelques années que je me rendais là-bas chaque hiver et l'intégration sur le North Shore s'était plutôt bien passée. J'arrivais à faire ma place au line-up.
L'histoire s'est donc déroulée à Pipeline, lors d'une journée solide, à 12 pieds, des jours où on peut vraiment se blesser si on ne fait pas gaffe. Je pars sur une vague, je fais le drop et, devant moi, un bodyboarder me gâche la vague. La vague passe, et, en ramant au bord, j'entends des gars siffler sur la plage. C'est un signe, ça veut dire que quelqu'un s'est fait dropper et ils le signalent. Je me suis dit “cool, je me suis fait braquer et ils sifflent le type, ça veut dire que je fais vraiment partie des leurs !”. Sauf qu'en arrivant au bord, je tombe nez à nez avec un type, plutôt petit, typé asiatique, qui me lance “betta watch out” (t'as intérêt à faire attention). Je lui ai fait signe que je ne comprenais pas et je suis remonté vers la maison qui surplombe le spot...
Arrivé là-bas, on m'apprend que ce petit type en question était Wade Tokoro, le célèbre shaper hawaïen... Et que donc c'est moi qui suis le taxeur, puisque Tokoro était en fait plus à l'intérieur sur la vague. Je ne l'avais pas vu en partant. Et là, le vrai flip commence, car je sais comment ça se passe dans cette situation : les locaux hardcore, le Wolfpak, ils te tombent tous dessus et ça peut très mal se passer. Je rentre donc à la maison, la tête baissée, et dans le jardin rempli de locaux, j'essuie déjà plein de remarques. Reef (McIntosh) m'attendait en haut des marches pour me “tirer les oreilles”, ensuite ce fut au tour d'Aamion Goodwin, de Danny Fuller, Mark Healey, etc. Quelques minutes plus tard, Kala Alexander (fondateur du Wolfpak : juge, jury et bourreau des “affaires” à Pipe, ndlr) frappe à la porte, il veut me voir. Heureusement, Kala me connaît un peu et j'évite la gifle, mais il me fait le laïus complet sur comment ce que j'ai fait est dangereux, que Wade Tokoro aurait pu se faire très mal à cause de moi, etc. J'en mène pas large, je baisse le regard, une serviette posée sur le crâne et je me tais.
Quelques minutes plus tard encore, une autre personne rentre, c'est Kai “Kaiborg” Garcia (un mastodonte du team Volcom, ancien champion du monde de Jiu-Jitsu, ndlr). Même punition mais pas davantage. Cet après-midi-là, je suis parti dans une autre maison voire les potes frenchies, histoire de me faire oublier...
Ça peut paraître anodin, mais quand on connaît le North Shore, on sait qu'une histoire comme celle-là peut tout changer pour toi : du jour au lendemain, tu peux devenir persona non grata et tu perds toute confiance en toi ensuite sur les vagues. Et ça, c'est ce qui me faisait le plus flipper, gâcher ces années d'apprentissage à Hawaii en l'espace d'un instant. Je n'ai jamais revu Wade Tokoro depuis mais je promets d'aller lui commander une ou deux planches cet hiver, ce sera bon pour mon karma. Et puis ces types-là n'oublient jamais un visage..."
(remerciements au Ventilo Caffé et à Sabine)
quand c'est un débutant qui te taxe 5 fois de suite alors que tu lui as expliqué les règles de priorité je dis pas mais la c'est quand même un pro naum!
Ils "frappent" et discutent aprés dommage Qu'hawaii emblème du surf véhicule ce genre d'image. SCANDALEUX
Alors je vous pose la question : quel est le moindre mal entre certains locaux habitués du spot qui recadrent les débordements , dangerositées (braquages), et impolitesses de surfers irrespectueux ou alors le spot laissé au premiers venus qui se la joueront plus local que local?
Désolé, mais ces mecs sont des boeufs. Danger ou pas danger, on peut s'expliquer sans se comporter comme un orang-outang.
Prenons le dernier article sur Maurice par exemple. Il y est clairement expliqué que les mecs de passage se sont fait jeter par des locaux qui surfaient moins bien (puisque le niveau semble également être un critère pour écarter ceux qui gonflent). Maurice, je connais et on ne peut pas dire que ce soit bondé de surfer ni de vagues de 3m, ben c'est le même tarif.
Tout le monde se réfugie derrière "oulala, mais la sécurité alors?", alors que ces types défendent leur pré carré comme un chien son os. Il ne leur reste plus qu'à pisser au quatre coins de la plage.
Et dans ce cas présent je pense qu'il fallait lui demander des explications et seulement après le mettre en garde! Aloha