Marée noire au Brésil : 3 mois après

Si les soupçons des enquêteurs portent sur un pétrolier grec, l'origine est toujours inconnue...

08/11/2019 par Juliette Daquin

On vous en parlait en octobre dernier. Une marée noire datant de fin août s’étalait de plus en plus sur les côtes brésiliennes. Allant polluer les plages les plus vierges, elle causait déjà de nombreux dégâts pour la biodiversité locale.

Si l’on ne savait alors pas encore quelle était la source de cette catastrophe et que le gouvernement Brésilien ne se basait que sur des suppositions, il y a aujourd’hui du nouveau. Et malheureusement ce n’est toujours pas positif…

La source de la marée noire

En octobre, le président brésilien Jair Bolsonaro accusait le Venezuela d’avoir causé la marée noire de manière criminelle. Le pays avait démenti cette accusation, mais le mystère demeurait. 

Suite aux analyses des données satellitaires, les autorités brésiliennes ont dirigé leurs soupçons sur le pétrolier grec Baboulina et envoyé une lettre au ministère grec de la Marine marchande. La requête : que quatre sociétés maritimes grecques fournissent les documents nécessaires pour contribuer aux recherches brésiliennes. La société Delta tankers, propriétaire du Baboulina, a déclaré hier qu’elle acceptait, après avoir refusé de divulguer ces informations.  

Si les pistes semblent plus claires, cela fait maintenant trois mois que la marée noire sévit sur les côtes brésiliennes et que son origine reste indéterminée.

État actuel 

Sur les 2 000 km de côtes touchés, la région d’Abrolhos près de Bahia a particulièrement fait les frais du désastre écologique. C’est d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait que cette zone est un sanctuaire pour les baleines à bosse et pour des formations coralliennes uniques au monde. 

Pour les ONG et les associations mobilisées c’est « la plus grave catastrophe pétrolière jamais observée sur les côtes d’Amérique du Sud » (source Robins des Bois). Si aucun chiffre n’est encore communiqué, de nombreux animaux marins sont déjà morts, particulièrement des tortues de mer.

Le parquet de Rio de Janeiro a qualifié les dégâts causés comme étant « incommensurables », tout en saluant la réaction des volontaires qui nettoient les plages depuis des semaines, ramassant galettes et boulettes noires.

      


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