POLLUTION MARITIME EN VENDEE : L’ENQUETE

Premiers résultats des analyses des boulettes de mazout arrivées massivement ce week-end.

01/12/2009 par Romain Ferrand

Après l’arrivée massive de galettes de fioul sur les côtes de Loire Atlantique (44) et de Vendée (85) ce week-end, les résultats des premières analyses viennent de tomber. D’après le CEDRE (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux), les échantillons d’hydrocarbure prélevés proviennent tous de la même origine, et ne semblent pas être les mêmes que ceux de l’Erika, du Prestige, ou de la raffinerie de Donges.

La piste s’oriente donc désormais vers un dégazage sauvage.

Pour rappel, près de 8 tonnes de galettes de fioul ont été collectées dimanche sur les plages de l’île de Noirmoutier et d’autres sites plus au Sud. Près d’une centaine de sapeurs-pompiers et d’agents municipaux et des services départementaux ont été mobilisés dimanche pour dépolluer les zones (voir photo).

En Loire-Atlantique, c’est près de 2 tonnes de galettes qui ont été ramassées, notamment sur les plages de Pornichet, St Brévin-les-Pins et Pornic.

Aucune trace de pollution n’a été relevée en mer. Selon un expert, les mauvaises conditions météo de ces derniers jours (grosse houle et vents forts) pourraient avoir fait remonter à la surface des pollutions antérieures qui stagnaient au fond de la mer.

Une hypothèse rejetée par Bernard Fichaud, expert en pollutions maritimes, qui estime quant à lui que cette pollution serait plutôt due à des dégazages sauvages en mer. Ce géographe de l’Université de Brest affirme que des boulettes ont été retrouvées « près du Conquet (Finistère) il y a environ une semaine, provenant certainement d’un dégazage ».

D’après Ronan Juhel, responsable de l’antenne Surfider Foundation de Vendée, les galettes se sont concentrées sur le Nord Vendée, et il n’y a pas eu de pollution majeure : « Certains surfeurs ont eu des boulettes de mazout sur les planches ou sous leurs chaussons, mais rien de plus. »

Quoi qu’il en soit, comme souvent les navires responsables de ces dégazages sauvages restent très durs à identifier. La sensibilité écologique semble encore définitivement échapper à certains…

Pour plus d’infos :

CEDRE (le Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux) : www.cedre.fr

Surfrider Foundation Europe : www.surfrider.eu



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