Joel Parkinson : coup d'oeil dans le rétro

Propos recueillis par Peter Wilson

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J’étais là ce fameux jour à Pipeline, tu avais pourtant l’air cool et détendu…

(rires) Fallait bien ! Si en plus j’avais été tendu, je ne te raconte pas les dégâts. Je me disais « ce qui devra arriver arrivera » et de ne pas trop penser au titre, mais plus à remporter le Pipe. J’avais été proche de remporter une épreuve tout au long de l’année sans jamais concrétiser, et je ne voulais pas finir l’année sans une victoire. Je pensais à cela plus qu’à tout autre chose. J’étais à bloc mais d’une façon détendue, sans me soucier de ce que faisaient les autres. Je souriais à tout le monde partout où j’allais. Je me sentais bien, détendu, jusqu’aux dix dernières minutes de la série avec Kerrsy (Josh Kerr) et Kelly (Slater). C’est là que j’ai eu le déclic, mais jusqu’à ce moment-là j’étais très détendu.

À Snapper Rocks, lors de la dernière fiesta pour ton titre, tu as parlé de Monica allumant une bougie pour Andy le jour de la finale à Pipe. D’une certaine façon, tu penses qu’Andy était à tes côtés à Pipe ce jour-là ?

Bien sûr qu’il était là ! Pendant que je surfais, tôt le jour de la finale, Monica a allumé une bougie et dit une petite prière pour Andy. La chose étonnante est que la bougie s’est éteinte pendant la série Kerrsy-Kelly. Andy devait veiller sur moi : soit il m’a envoyé des vagues (dans ses séries contre les Hobgoods), soit il en a privé d’autres (longues périodes de flat durant la demi-finale Kerrsy-Kelly).

Andy et toi étiez des amis proches, penses-tu que sa mort a changé ta vision de la vie ?

Oui, je le pense, surtout quand je vois Axel et Lyndie. Je suis sûr qu’il rendrait ses titres mondiaux pour pouvoir être avec sa femme et son fils. La vie est courte et si précieuse. Au final, ce n’est que du surf.

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