Joel Tudor : Big Foot

Extrait de l'interview de Joel Tudor, issue du Surf Session de janvier, actuellement en kiosque.

11/01/2013 par Romain Ferrand

A 36 ans, le longboardeur Joel Tudor reste un des surfeurs les plus influents de sa génération. Peu enclin à parler de lui, le Californien a tout de même accepté de se plier au jeu de l’interview lors de son dernier passage en France en septembre dernier en marge de la compétition qu’il organisait à Biarritz, le Vans Duct Tape Invitational. Extrait :

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Ta carrière a très souvent flirté avec la compétition. Tu sembles éloigné de cet univers maintenant…

Oui et non. Je suis passé de l’autre côté. Je travaille avec Vans sur ce contest que j’organise et sur plein d’autres projets. J’ai ma marque de planches, un shop au Japon ainsi qu’une marque de wetsuits et une école de Jiu Jitsu. Bon, j’ai 36 ans et il fallait évoluer. Maintenant, je suis sur le tour mondial de Jiu Jitsu et j’ai remporté le titre la saison passée. C’est quelque chose de plus récent. Quand les gens te voient depuis longtemps sur les podiums, ça les ennuie et tu le ressens. Certains pros sont obligés de continuer sur le Tour pour leurs sponsors, mais en ce qui me concerne, j’envisage plutôt des photoshoots. Je suis donc devenu discret sur les contests de surf, mais je compte bien remporter le titre en Jiu Jitsu cette année encore.

Tout semble te réussir finalement. Quel est ton secret ?

Je suis entêté (rires). Un jour, Laird Hamilton m’a conseillé de ne jamais m’arrêter de bouger, de me déplacer, de m’intéresser à une multitude de choses en croyant tout et son contraire. Ça m’a à la fois paru futile et im

portant. J’ai donc agi de cette manière. Je n’arrête pas de bouger, de déménager, d’aiguiser ma curiosité. J’ai voulu découvrir l’Amérique profonde pour sortir du cliché snob du Californien et j’ai vécu à New-York également. C’est un projet qui paraît invraisemblable pour un surfeur pro mais ça m’a beaucoup apporté. Je surfe avec le destin et j’ai appris de nombreuses choses seul. On appelle ça “Learning by doing” aux Etats-Unis. Il fallait bien que je trouve mon chemin, car j’ai aussi arrêté l’école très jeune.

Comment ont réagi tes parents et tes professeurs lorsque tu as décidé d’arrêter l’école ?

Mon père surfe depuis 1959. De ce côté-là, c’était ok puisqu’il avait également arrêté l’école jeune et qu’il avait très bien réussi sa carrière. En ce qui concerne les profs, je crois qu’ils n’ont pas bien compris au début. Un jour, j’ai eu une altercation à Windansea avec mon professeur d’histoire. Il faisait du bodyboard et je lui suis rentré dedans tandis qu’il n’avait rien à faire là où il se trouvait. Je ne l’avais pas reconnu aussi je me suis mis à brailler et à l’insulter. De retour en cours, j’ai réalisé ce que j’avais fait, surtout lorsqu’il a fait l’appel en commençant par mon nom… Au final, tu entreprends des choix et cet enseignant en question l’a curieusement bien compris. C’est lui qui m’a le plus poussé à avancer dans ma direction.

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Retrouvez l’intégralité de l’interview de Joel Tudor dans le Surf Session de janvier, actuellement en kiosque.

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