Lost in Paris : quand le surf devient capital

Découvrez un extrait de "Lost in Paris : quand le surf devient capital" un sujet du mag de juillet, qui retrace l'excursion d'un membre de la rédaction dans la capitale à la rencontre de sa communauté surf.

27/07/2012 par Romain Ferrand

Lost in Paris : quand le surf devient capital

Entre déplacement professionnel et psychothérapie obscure, un membre de la rédaction de Surf Session est parti se perdre dans les bas fonds d’un surf-trip urbain, « pour trouver le Sud, sans perdre le Nord » comme dirait l’autre.

Par Xavier Gullon

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« Il existe beaucoup de rideurs cachés. Mes surfeurs à moi, ils ne sont pas en maillot de bain, ils sont en costume cravate. Ils sont obligés de se raser pour aller au travail, ce n’est donc pas le même look que sur les côtes. Mais au fond d’eux, l’état d’esprit est le même ». C’est ça ouais, genre tu vas me dire que le gars à côté de moi, avec son tube de gel sur la tête, son tee-shirt en V sans un pli, sa chaîne en or autour du cou et ses chaussures cirées est un surfeur, c’est ça ?

Bingo… Corentin Andro a 18 ans, et il est né à Colombes. Un beau gosse, et sympa en plus. Il a toute sa famille en Bretagne, et c’est dans la baie d’Audierne qu’il a commencé le surf, il y a quatre ans : « Ici à Paris, et blonds, le cliché du Brice quoi ! Je suis parfois obligé de montrer des photos de moi en surf pour prouver que je pratique bien ce sport… « Un vrai surfeur lycéen qui a ses boards à côté de son lit, qui décore sa chambre avec des posters de surf et surtout, qui a la dalle : « Ici c’est un manque, j’ai tout le temps envie de retourner à l’eau, j’y pense tous les jours. Je ne peux y aller que lorsqu’il y a des ponts ou des vacances. Sinon le week-end, pas trop le temps, y’a les études et surtout, je suis en internat.»

Un vide qu’il transforme en motivation pour « tracer d’ici, car c’est trop dur d’être un surfeur à Paris. » Et son plan d’action est déjà bien défini :

« Je compte aller vivre en Bretagne, devenir paysagiste, me mettre à mon compte pour surfer un maximum. Dans trois ans, je bouge. Du coup, ça me motive pour essayer de bien réussir mes études. »

Voilà un élève sérieux, et qui n’a jamais séché en plus : « En fait, c’est surtout parce que la mer est trop loin. Mais franchement, si j’habitais sur la côte et qu’il y avait une pure session à se faire, je pense que je sécherais direct !  » Corentin est le seul surfeur de son lycée, et même s’il trouve que cela peut être pratique avec les filles, parce que « ça plaît bien « , il ne peut pas trop discuter de surf avec ses camarades : « En fait, je ne partage ça qu’avec le RSC. «  Non, Corentin ne parle pas d’un Réseau Social de Célibataires, mais bien du Road Surf Club, créé en 2007. Il faut dire qu’avec ses plans d’un week-end, ses escapades nocturnes vers la Normandie et ses trips à l’étranger, le RSC a tout d’une agence de rencontre pour surfeurs en manque… Des rideurs qui, pour calmer leurs ardeurs, matent du curl sur Internet, mais attendent aussi impatiemment de retrouver les sensations d’un vrai tube.

[…]

Photo : Xavier Gullon

Retrouvez l’intégralité du sujet «  Lost in Paris «  dans le Surf Session n°300 de juillet 2012, actuellement en kiosque.

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6 commentaires

  • bagei
    2 septembre 2012 14h47

    haha Corentin… courage j’ai grandit au greve donc ds la meme ville que toi et voila 4 ans que j suis installe a biarritz comple du truc j suis aussi paysagiste ..c’est bon mec tu tiens le bon bout

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  • Alex
    30 juillet 2012 9h06

    Oh oui des wave gardens partout, alimentés au nucléaire, pour tous ceux qui ont décider de surfer malgré leur éloignement de l’océan… Mon bon vouloir… TON pays bigouden, TON secret spot… reste chez toi, c’est mieux.

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  • SuperD
    30 juillet 2012 7h32

    Pour info le wavegarden en IdF est un projet en cours… A suivre très bientôt on l’espère.
    https://www.facebook.com/pages/Waves-in-City/140871249351573

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  • Ronan
    29 juillet 2012 21h55

    Merci pour cet article qui me concerne à 100%… costard cravate toute la semaine sur Paris, l’attente est longue.
    Plus que 15 jours avant de retrouver mon pays bigouden (29) et son swell magique. Je ne peux m’empêcher de regarder la météo tous les jours en me disant « tiens mon secret spot doit bien marcher aujourd’hui »… enfin je rêve, je rêve d’un wavegarden en Ile de France, je suis sure que cela ferait un carton, alors messieurs les investisseurs misez sur le surf, je serais le premier à défendre le projet.

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  • Sébastien
    29 juillet 2012 14h56

    Moi je suis en east OZ depuis avril. Jusqu’au 15 août. La suite ? Oh, 3 ans à Montreuil (93) en école d’ingé sans grandes vacances. 🙁

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  • steven
    27 juillet 2012 12h14

    Moi je vis dans le sud de la france sur Avignon. Et je me retrouve un peu dans cet article. Moi qui n’habite pas très loin de la méditerranée et qui surfe, j’ai du mal à faire croire à mes amies que je suis surfeur, il faut des photos à l’appui ^^ Le pire, c’est surtout quand tu dis que tu surfes en med, alors là, c’est l’euphorie ! Personne ne te crois, avec le gros cliché : « BRICE DE NICE »
    Bref, tout sa on s’en fout, tant qu’on s’éclate dans les vagues 🙂

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