Tijuana : TJ Boarder Surfing

Situé à la frontière mexicaine, Tijuana n'est pas le spot le plus sûr du monde. Et certain y voit même une issue de secours pour saisir le "rêve américain".

11/08/2013 par Romain Ferrand

C’est l’un des endroits les plus chauds de la planète. Séparées par une simple grille sur le spot, les plages mexicaines de Tijuana sont vierges de surfeur, mais pleines de futurs clandestins, qui voient de l’autre côté du pic, à portée de rame, le rêve californien…

Photo et texte par O. Dezèque et Spoe

La portion de territoire aride apparaît puis s’efface derrière l’océan et les reliefs. Plus au nord, il y a cette bourgade au flanc d’une colline verte. Les Indiens y vivent en harmonie avec les voyageurs descendus à la pension tenue par tante Jeanne : à la fois épicerie, quincaillerie, hôtel et Taqueria, « Tia Juana » entretient le mythe d’une oasis pleine d’hospitalité. Un siècle et demi plus tard, l’établissement donne son nom à Tijuana. Le village s’est transformé en ville, puis en mégapole au développement incontrôlable. Pour certains, c’est l’ultime frontière, pour les autres, l’accès à la débauche et au risque.

TJ, c’est ainsi que les Américains l’appellent, est devenu un monstre. Les candidats à l’émigration s’entassent dans les bidonvilles, et le no man’s land où la vie ne vaut qu’une poignée de pesos est jonché de rêves désolés. Dans le centre, les gangs de narcotrafiquants partagent le pouvoir avec des forces de l’ordre corrompues, et la population d’1,5 millions d’habitants vit souvent d’arnaques. La deuxième ville la plus violente au monde semble vomir sur le gigantesque drapeau coloré qui la surplombe. Ceux qui traversent la frontière depuis le sud de la Californie s’initient au jeu du passe-muraille. Une barrière de plus de 6 m de haut sépare deux pays depuis l’intérieur des terres jusque dans l’Océan. A priori, seule la porte officielle permet le transit.

TJ est bouillonnante. Le shapeur Tim Patterson y a essuyé de gros problèmes, et un article de surfer mag, « I’ll never go to Baja again », relate l’aventure de trois potes venus surfer à ½  miles de la frontière. Rackettés par la police puis menacés à nouveau par des hommes masqués – peut-être encore des policiers – ils ont terminé le trip sur le rebord d’une falaise de 60 m de haut, revolver sur la tempe, avec l’ordre de faire le grand saut. L’ange mexicain de la providence a semé la confusion chez les agresseurs, laissant les trois Américains sains et saufs. D’autres moins chanceux ne repassent pas la douane en vie.

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Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Surf Session de juillet, actuellement en kiosque.

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