Sochi : surfez Chorne More (la Mer Noire)

La Mer Noire intéresse les surf explorateurs depuis de nombreuses années. Voilà pourquoi, et où ils en sont...

10/02/2014 par Romain Ferrand

Par Antony “Yep” Colas

En 1998, je croisais l’équipe nationale de surf bulgare aux Championnats du monde ISA à Carcavelos au Portugal. Pour ces surfers ultra-motivés qui faisaient une nuit de train depuis Sofia pour aller surfer la côte près de Varna, ce fut leur premier surf dans des vagues océaniques en eau salée ! Le potentiel de la mer Noire m’ouvrait de nouveaux horizons ! Novembre 2003, je partis surfer quelques bonnes vagues en Turquie sur la Mer Noire, qui me finirent par me convaincre que la Mer Noire n’est pas la mer Morte ! 3 semaines et 4500 kms à sillonner le pays entre Sinop et Igneada à la frontière bulgare, et les stations de ski entre les swells de N-E (les plus fréquents) et ceux de N-O (plus gros mais plus rares).

Quelques mois ensuite, je recevais le témoignage d’un Australien qui avait bossé 6 mois à Tuapse, non loin d’un certain Sochi, avec quelques photos de vagues qu’il avait surfées sur son temps libre. Notamment de longues droites à Agoy, Olginka et Lazarevsk. Toujours seul, désespérément seul dans le froid et la brume,  si ce n’est les « Vorona », ces corbeaux que l’on trouve par centaines sur les plages. A l’automne, la température de l’eau descend vite d’une vingtaine à une dizaine de degrés, et oscille entre 5 et 10°C tout l’hiver. Le froid descend des montagnes et contribue à créer des effets de renverses, qui donnent de bonnes conditions offshore, juste après les tempêtes, qui ne sont pas rares entre octobre et avril.

Bien sûr l’eau douce réduit la portance de la planche et les vagues manquant un peu de patate, comparées à leurs cousines océanes, mais le potentiel est bien là pour prendre de bonnes vagues totalement vierges, à proximité d’un univers de neige exceptionnel. Fort à parier que les surfers russes, que l’on voit de plus en plus souvent à Bali, aux Maldives ou à Biarritz, viendront coloniser ce qui pour eux, correspond à la Mer du Sud !

En 2012, Randy Rarick me contactait pour préparer un trip avec Surf Explore pour le mois d’octobre mais le projet tomba en l’eau pour quelques tracasseries administratives, que les autorités ne manquent pas de soulever dès qu’on sort une caméra dans cette zone.

La même année, American Wave Machines annonçait la construction d’une piscine à vagues de 35,000 m2, faisant de Sheksna Resort, un des plus gros projets de surf artificiel dans le monde. A ce jour, il ne semble que le projet ait vu le jour.

Quand vous verrez des images de la côte, pendant les J-O d’hiver, jetez un oeil, vous verrez peut-être

Dépressions dans la mer Noire (2011) :


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