[BEST OF] Les surfeurs 3 fois plus exposés à la bactérie E.Coli

Les surfeurs sont plus susceptibles d'héberger cette superbactérie résistante aux antibiotiques.

22/12/2018 par Marc-Antoine Guet

Ce n’est pas une très bonne nouvelle… Des chercheurs de l’Université d’Exeter en Angleterre ont réussi à prouver que les surfeurs avaient 3 fois plus de chance que le reste de la population d’être porteur de la bactérie E.Coli. Cette bactérie, résistante aux antibiotiques, pourrait dans le futur causer de graves infections difficiles à soigner. C’est le journal britannique Independant qui révèle les résultats de cette étude. 

Les chercheurs ont pu démontrer que les surfeurs avalaient 10 fois plus d’eau de mer qu’un nageur. Et que malgré les « améliorations de la propreté de nos eaux côtières« , les bactéries provenant du ruissellement des eaux usées pénétraient toujours dans notre corps

Et ce n’est pas tout puisque ces chercheurs ont aussi prouvé que ces bactéries résistantes aux antibiotiques étaient aussi capables de transmettre leur ADN de résistance à d’autres bactéries déjà présentes dans notre corps. Pour le Dr Anne Leonard, de l’Université d’Exeter Medical School, qui a dirigé les recherches : « Cette étude est la première en son genre à identifier une
association entre le surf et la colonisation intestinale par des bactéries
résistantes aux antibiotiques
« , 
mettant en garde par la même occasion contre une « apocalypse post-antibiotique imminente« .

Cela s’explique par le fait qu’aujourd’hui une grande partie de notre chirurgie moderne repose sur les antibiotiques. Ces derniers sont souvent utilisés pour limiter toute infection lors de chaque opération. Mais la crainte, c’est que les antibiotiques ne soient plus du tout efficaces. Les surfeurs n’en sont pas la seule cause car, toujours d’après cette étude, aujourd’hui les antibiotiques sont donnés à tout-va et la majorité du temps n’ont aucun effet car mal utilisés. « La recherche sur de nouveaux médicaments pour remplacer nos antibiotiques archaïques a stagné et à moins que de nouveaux traitements ne soient trouvés, cela pourrait être potentiellement dévastateur pour la santé humaine« , a ajouté le professeur Garners. 


Pour arriver à ce constat, l’équipe de chercheurs a prélevé des échantillons de selles de 273 personnes dont la moitié des
participants étaient des surfeurs réguliers. Tous les patients ont testé la résistance de leurs
bactéries intestinales à l’antibiotique clinique clé, le céfotaxime.
 Il a été trouvé que 9 % des surfeurs
hébergeaient une forme résistante aux antibiotiques de la bactérie E.coli, contre seulement 3 % pour les non surfeurs
La prochaine étape désormais, devrait être de tester si les surfeurs et ceux qui sont en contact avec eux sont plus à même de développer des infections graves.

Même si le constat est quelque peu alarmiste, il devrait au moins permettre de prouver (si c’était nécessaire) que nos eaux côtières ne sont pas propres et donc inciter les pouvoirs publics à mettre en place des mesures pour améliorer notre environnement. Désormais ce n’est plus qu’une simple question environnementale, mais de santé publique.

      


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1 commentaire

  • MD627485
    19 janvier 2018 18h12

    Bonjour,
    Concernant cette bactérie E.Coli, j’encourage les chercheurs a venir effectuer des prélèvements sur la grande plage de Saint Gilles Croix de Vie. Je pense qu’ils y feront de probables et innombrables découvertes, certainement peu encourageante pour la santé du public, l’été, et des surfeurs tout le long de l’année.
    Qu’ils viennent avant le printemps alors que la mairie fait, comme toujours 2 ans sur 3, (nous en sommes à la deuxième année) draguer son port et rejette tout bonnement les sédiments toxiques du dragage, directement sur cette plage via un tube d’hexaur.
    Il est a signaler que grand nombre de surfeurs souffre tout le long de l’année de problèmes gastrique et pulmonaire, auriculaire et oculaire.
    Il est très urgent de faire condamner de telles pratiques!
    Merci

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