La planche la plus chère de l’Histoire

Qui a acheté la planche à 1,3 million de dollars de Roy Stuart ? Ni canular ni simple ?"uvre d'art, The Rampant a bel et bien trouvé acquéreur.

05/04/2015 par Surf Session

Oubliez la piste du poisson d’avril, l’info est 100 % véridique. À vrai dire, elle n’est même pas super fraîche puisque le Néo-zélandais Roy Stuart avait dévoilé cette planche hors norme l’été dernier. Mais alors que le shaper revient sur le devant de la scène avec des dérives en impression 3D (on en parle dans quelques lignes), il nous semblait important de revenir sur cette planche de millionnaire. Enfin, elle n’avait de valeur que celle qu’un acquéreur voulait bien y mettre, en l’occurence un richissime passionné travaillant dans l’industrie pharmaceutique, qui s’est acquitté d’un chèque de 1,3 million de dollars (US, pas australiens).

Comme vous pouvez le constater en images, cette « rampante » n’est pas conçue pour remporter un WCT. Stuart se défend pourtant d’avoir réalisé une simple oeuvre d’art. Mesurant 10’6 » de long pour 14 kg, il s’agit d’une planche creuse faite de pawlonia, une essence de bois précieuse originaire d’Asie avec, en guise de logo, un lion en peinture or 23 carat. La véritable innovation « technologique » se cache sous la board, à travers un combo dérive + tunnel baptisé Vort-X, aux prétendus pouvoirs d’accélération.

À ceux qui crieront scandale quant au tarif astronomique, Stuart répond que « la vie est courte et qu’il faut en tirer le meilleur. Le prix n’est qu’un chiffre, alors que l’expérience est unique. » Pour autant, le shaper ne vise pas uniquement le segment de l’artisanat d’ultra-luxe et, aujourd’hui, il propose au grand public des dérives issues de l’impression 3D, aux formes inspirées par la faune marine.

Compatibles FCS, Future Fins ou encore avec des boitiers universels, ces dérives en polycarbonate n’ont pas grand chose en commun avec vos set-ups classiques, empruntant « à la biologie de la baleine à bosses et aux microsillons de la peau des requins », dixit Roy Stuart. Écolo convaincu, il justifie cet usage de matières plastiques de par l’absence de déchets engendrés par l’impression 3D, alors que l’objet est conçu couche par couche, sans déperdition de matériaux. Il a baptisé cette gamme Warp Drive, les amateurs de Star Trek reconnaîtront.

Si vous avez des questions pointues sur les fonctionnalités de ces dérives aux formes étranges, jetez-donc un oeil du côté du blog de Roy : c’est du lourd. Pour faire court, les dérives « crantées » par exemple permettraient d’augmenter l’angle d’attaque et de réaliser des turns plus serrés sans perte de vitesse, ainsi que de réduire l’effet de traîne. Cette technologie BLEF, pour Bumpy Leading Edge Foil, est doublée d’une texture à la surface de la dérive qui réduit les frottements eau-eau, un concept éprouvé que le shaper maîtrise ici au niveau microscopique grâce à la machine.

Pour en revenir au tarif de The Rampant, permettons-nous de signaler qu’il faudrait vendre plus de 2 000 planches (à 600 $ l’unité) pour atteindre ce total. Il a trouvé le bon filon ce sacré Roy…

Un portrait vidéo de Roy Stuart datant de 2014 :



1 commentaire

  • clo
    6 avril 2015 10h43

    Je crois que la planche en forme de bite va prendre de la valeur;)

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