« Une bonne planche pour moi, c'est la chose plus importante. Si tu n'as pas une bonne planche, tu ne pourras pas surfer au meilleur de ton potentiel », annonce d'emblée Leo Fioravanti, avant d'ajouter une comparaison toute transalpine : « C'est comme si tu n'as pas une bonne moto, tu n'iras pas aussi vite que Valentino Rossi ! ».
Rapide, l'évolution de Leo l'est. Il a été le premier italien à intégrer le CT en 2017 et, s'il est redescendu sur le QS cette saison, c'est pour mieux reprendre son envol. « Il a le talent et l'envie d'atteindre le Top 5 voire d'être champion du monde. S'il y croit assez fort, il peut faire n'importe quoi », confie Christiaan Bradley, son shaper attitré, avec qui il travaille depuis six ans. Les deux expatriés (Christiaan est australien) discutent régulièrement pour peaufiner les planches qui serviront pour les prochaines compétitions. Leo : « Je parle avec Christiaan au moins deux fois par semaine quand je voyage. Et quand je suis à Hossegor, je vais le voir tous les jours. J'ai une super relation avec lui, je lui donne autant de feedback que je peux et il me connaît très bien. C'est tellement important d'avoir une bonne relation avec son shaper ».
ÉCHANGES À DISTANCE
Leo a trouvé sa planche magique du moment, le modèle CB1 : « Elle a beaucoup de drive et énormément de vitesse », explique-t-il. Bel avantage dans cette collaboration, le surfeur né à Rome s'intéresse vraiment au shape. « Leo sait ce qui marche ou pas pour lui. Il est tellement bon qu'il comprend tout », confie Christiaan pendant une pause dans son atelier chez Euroglass, véritable écurie haute-performance du shape en Europe. « Il surfe des planches plutôt classiques. Je suis guidé par ses sensations. Il utilise la même planche dans des petites vagues de moins d'un mètre ou dans des tubes de six pieds. Les bons surfeurs peuvent se le permettre ».

MIS EN ORBITE

Du coup, la collaboration n'en est que meilleure et les échanges que plus pointus. Leo : « Si tu as une bonne relation avec ton shaper, qui que ce soit, tu peux trouver la planche parfaite ». Reste à tâtonner un peu parmi la centaine de boards estampillées Bradley Surfboards qui passent sous les pieds de l'Italien chaque année. Après Slater et Florès (entre autres), Christiaan construit une relation longue durée avec Leo, au sein d'un environnement très familial. Stephen 'Belly' Bell, le boss d'Euroglass, est le beau-père du jeune italien, et Matteo, le grand frère, est commercial au sein de la fabrique. Un bon entourage, un gage de plus vers la réussite.
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