Oi Rio Prio : Duru bat Wright, Bourez et Defay continuent

Déception pour Jérémy Florès et Italo Ferreira.

22/06/2019 par Olivier Servaire

Les conditions 

Profitant d’un bon train de houle pour le début de la période d’attente, le Oi Rio Pro a encore mis les bouchées doubles aujourd’hui. Dans des conditions grossissantes jusqu’à dépasser largement les deux mètres, la compétition a repris avec les tours de repêchages féminin et masculin, puis le troisième tour masculin en séries simultanées. Le système a fait ses preuves à Pipeline par le passé, mais on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu comme si à Roland Garros, on rattrapait les jours de pluie en disputant 2 matches en même temps sur le central.

Les gagnants 

Filipe Toledo a sorti une très belle série pour « gacher » le retour en compétition d‘Adriano de Souza. Mais après 8 mois d’absence celui-ci semble avoir retrouvé son niveau, et ça c’est déjà une victoire.

Kelly Slater a surclassé Sebastian Zietz en tirant le meilleur de vagues moussues et tordues qui lui ont rappelé les gros jours de son enfance en Floride.

John John Florence continue son chemin en donnant l’impression d’en garder sous le pied pour les phases finales.

Pour une fois qu’il y a de la taille au Brésil, Jordy Smith a répondu présent en sortant le meilleur total de la journée. Le sud-africain a carvé sans vaciller pour renvoyer Jack Freestone à ses obligations familiales.


Kolohe Andino et Kanoa Igarashi confirment leur bonne forme de début de saison avec de larges victoires au troisième tour.

On n’attendait pas Deivid Silva avec le deuxième meilleur total de la journée, mais tracer de longs bottoms pour aller frapper très haut sous la lèvre est toujours récompensé par les juges.

Gabriel Medina a terminé la journée en envoyant un max de spray pour éliminer Jadson Andre. Les fans ont apprécié !

Les perdants

Italo Ferreira perd encore une occasion de raccrocher la tête du classement. Surfant toujours sa petite planche dans ces vagues parfois imposantes, le brésilien n’était pas à son avantage face à un Frederico Morais qui sort toujours de gros carves quand les vagues offrent de tels murs.

Dans le même genre, un Yago Dora qui avait été si impressionnant hier dans les petites conditions s’est fait dépasser par la puissance du bûcheron Wade Carmichael dans ces vagues plus velues.

Chez les filles, l’expérimentée Nikki Van Dijk se fait sortir d’entrée en perdant sa série face à Sally Fitzgibbons et la surprenante Taina Hinckel, qui du haut de ses 16 ans a tenu la dragée haute à ses aînées.

La Française

La journée commençait en beauté avec Johanne Defay qui avait glissé au repêchage hier, mais a sorti le meilleur total des séries éliminatoires aujourd’hui. Sur les gauches bien dessinées de la matinée, la française s’est révélée d’une précision absolue en enroulant ses turns backsides sous la lèvre. Du grand art !      

Les Français 

Si la série franco-franco-française d’hier avait un aspect historique, l’enjeu pouvait paraître assez dérisoire puisque le perdant serait juste reversé au repêchage tout en devant payer l’apéro. Mais qui dit repêchage dit aussi risque d’élimination prématurée, et c’est malheureusement ce qui est arrivé à un Jérémy Florès diminué par la maladie.

Alors que Wade Carmichael se met vite à l’abri avec une vague à 7, Jack Freestone et Jérémy bataillent pour éviter l’élimination. Incapables de se distancer avec chacun un 5,33 en milieu de série, ils trouvent leurs seconds scores quasi simultanément, mais le 3,77 de Jack l’emporte alors sur le 3,13 de Jérémy. Ça se joue à rien, c’est forcément discutable, mais s’en est fini pour Florès à Saquarema.

Vainqueur du « championnat de France du Brésil » hier, Michel Bourez poursuit sur sa lancée. Il assomme Caio Ibelli dès le début de la série en allant frapper très haut une section menaçante. Il poursuit la démonstration de surf backside quelques minutes plus tard, et n’a plus qu’à contrôler le reste de la série.

Avec ces doubles séries, les surfeurs passent d’abord 20mn à grappiller des vagues sans priorité, puis c’est vraiment à eux de jouer. Ainsi à la fin de la série précédente, Joan Duru et Owen Wright sont au coude à coude (8,60 a 8,67) et il leur reste beaucoup de boulot. Rien ne se passe jusqu’à 5mn de la fin de série et la pression commence à monter.

Mais quand le landais démarre sur la vague suivante, il ne laisse rien au hasard. Il revient frapper la mousse sur le premier cutback, envoie un layback sur le suivant, cale un snap sous la lèvre, puis frappe la section qui ferme pour finir en beauté. Les vagues à 7 sont rares aujourd’hui et celle-là scelle définitivement la victoire du landais !

                      



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