
Le storytelling, cette dimension narrative d'un événement, qu'il soit politique, commercial, médiatique etc., débarque également dans le sport et le surf n'y échappera pas si l'on en croit le nouveau patron de l'ASP Paul Speaker, alors qu'il évoque une saison 2014 sous l'égide du groupe ZoSea Media.
Lors du dernier Surf Summit qui rassemblait la crème du surf biz à Los Cabos en Baja Californie du 15 au 18 mai, Paul Speaker a évoqué des “changements majeurs” l'an prochain sur le World Tour, qui démarrera en février 2014. Lui qui est l'ancien directeur marketing de la NFL, la ligue de football professionnel US, veut introduire une nouvelle dimension au surf à travers notamment de nouveaux canaux de diffusion, des partenariats dits “hors captifs” (en dehors de l'industrie de la glisse) ainsi que par une expérience davantage conçue pour les fans.
Speaker avance ainsi que l'ASP serait en négociation avec “trois des quatre principaux networks télévisuels (américains)”. L'argument de vente du boss de l'Association of Surfing Professionals repose sur des chiffres avancés de 78 millions de (télé)spectateurs potentiels pour le surf. Il y aurait plus de public pour le surf que d'habitants en France !
Mais parmi ces bribes d'annonces qui ne font que confirmer les intentions de ZoSea, le plus surprenant demeure l'intention de faire du surf pro une expérience plus axée sur le “storytelling”. Si l'idée de proposer davantage de contenus additionnels sur l'histoire et les caractéristiques d'un spot est bienvenue, on grimace un peu plus quand Speaker évoque la création d'un personnage du “méchant”, ici incarné par l'océan. À l'instar du catch en WWF, il s'agirait d'avoir un good guy et un bad guy, en gros. Mais s'il s'agit de dramatiser les vagues pour en faire un adversaire “extrême”, on s'éloignerait probablement de l'authenticité du sport au profit d'un spectacle plus romancé comme le catch mentionné.
Paul Speaker reprend l'exemple de la NFL et avoue que le football américain serait un sport particulièrement ennuyeux à regarder si la couverture journalistique n'était pas aussi développée autour du match lui-même, proposant de nombreuses interventions, statistiques et interactions avec le public. On signe tout de suite pour ce genre de storytelling dans le surf pro et, à voir ce qu'il est possible de réaliser en terme d'expérience télévisuelle augmentée sur d'autres retransmissions sportives, on peut s'attendre à du changement sur nos écrans.
Source : Transworld Business
Du moins si on se base sur la photo. Aux médias français de pas mordre à l'hameçon, sauf obligations publicitaires, je suppose...
Tant que le webcast est gratuit, peuvent me raconter n'importe quoi, je mets pas le son. Mais même à 5 euros par an, je me passerais de l'image aussi. Beurre, argent du beurre, la période de tonte est terminée en ce qui me concerne.