La WSL s’offre la vague de Kelly

La WSL a annoncé ce mardi avoir signé un accord pour acquérir la Kelly Slater Wave Company. Une nouvelle de taille et aux répercussions nombreuses.

24/05/2016 par Robin Guyonnet

La World Surf League a annoncé ce mardi avoir passé un accord de principe pour acquérir, via sa société mère WSL Holdings, la majorité des parts de la Kelly Slater Wave Company. Un partenariat voué, selon la WSL, à “promouvoir la croissance du surf de haute-performance à travers le monde”. Pour ce faire, les deux entités envisagent notamment de construire des centres de haute performance du surf, sous la marque WSL mais utilisant la fantastique technologie développée pendant 10 ans par Kelly et ses ingénieurs. A ce jour, on ne connait ni le montant de la transaction, ni le pourcentage des parts acquises par la WSL.

“La WSL représente fièrement ce qui se fait de meilleur dans le surf de compétition à travers le monde, et l’incroyable vague artificielle développée par Kelly Slater et son équipe est une innovation révolutionnaire qui a le pouvoir d’améliorer considérablement tous les aspects de notre sport”, a déclaré Paul Speaker, PDG de la WSL. “Nous partageons la même vision et la même passion pour la culture du surf, et nous sommes très heureux de travailler ensemble pour amener le sport à des niveaux encore jamais atteints. Nous croyons que tous les athlètes et tous les fans seront excités par l’avènement du World Tour avec des vagues artificielles.”

Si pour l’instant rien n’a été décidé quant au fait d’intégrer une vague artificielle comme étape du Tour, la WSL ne cache donc désormais plus son fort intérêt pour exploiter ce créneau, forcément très attractif financièrement.

“Cette vague apporte une nouvelle opportunité pour le surf (…)” déclare Kelly Slater, “les gens qui veulent se mettre au surf n’auront plus besoin de se déplacer jusqu’à l’océan. La vague peut changer selon le niveau du surfeur, qu’il soit débutant, confirmé ou expert. Elle permettra l’amélioration de la technique du surfeur tout en prenant du plaisir.”

Si l’avènement des vagues artificielles est synonyme de progrès et d’avancement pour l’aspect performance du surf, il est — et sera — bon de ne jamais oublier que l’océan et le sens marin sont l’essence même de la discipline. A ce propos, Paul Speaker, le président de la WSL, déclare que “l’océan sera toujours [notre] maison et restera toujours l’épine dorsale de notre calendrier compétitif.” Il sera en tout cas intéressant de voir comment les vagues artificielles feront évoluer — et de façon positive — le surf au cours des prochaines années. D’ici là, on devrait vite en savoir plus sur les projets communs entre la WSL et la KSWC. A suivre, donc.

> Sur le même sujet : Et si la vague de Kelly devenait une étape du World Tour ?

Et aussi : Piscine à vague de Kelly : la pool party continue.


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4 commentaires

  • clo
    25 mai 2016 17h53

    La WSL et Kelly sont loin d’être à côté de la(leur) plaque. Leur but unique est de faire de l’argent. Étendre le surf à des zones continentales permet d’étendre le champs commercial à des nouvelles populations avec un fort pouvoir d’achat(capitales). L’intérêt est là. Je ne crois absolument pas à leurs ambitions par passion, environnementales(écologie mais pas que) et autres.Sinon ils auraient investi leur argent ailleurs.

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  • brice
    25 mai 2016 16h30

    L’avantage c’est que comme les vagues de l’océan ne seront jamais aussi parfaites, ils n’y mettront jamais les pieds.
    ah et aussi: il faut RAMER. imaginez donc leur souffrance.

    Qu’ils y foncent. vraiment!

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  • LOLO
    25 mai 2016 11h26

    les spots ont déjà surchargés et voila que des générations de surfeurs formés en piscine vont arriver en plus …super !
    Personnellement et très égoïstement la promotion du surf par la WSL me gonfle au plus haut point tant ils sont à coté de la plaque.
    Quand il y a pas de vagues on ne surfe pas, c’est comme cela et la frustration fait partie de la pratique du surf. Sinon on fait du tennis.
    Sérieusement, quelle gloire ou mérite à gagner une compétition sur une vague métronomique ? Les mecs ont plus qu’à bosser un « programme » comme au patinage artistique. Sérieusement…

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  • yuyu
    25 mai 2016 7h42

    « épine dorsale ». Tout est dit en fait.

    Mais c’est dommage parce que des vagues parfaites il y en a, suffit juste d’arrêter de programmer des QS à la pire saison sur chaque spot juste pour qu’il y ait des spectateurs… (exemple local : Lacanau)

    Les spectateurs ne suivent pas le webcast désormais ?

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