L’entreprise humanitaire du créateur de Firewire

Avec ses maisons construites à partir de matériaux recyclés, Nev Hyman voit plus loin que le surf.

12/11/2017 par Olivier Servaire

Dans le monde du surf, Nev Hyman n’a plus grand chose a prouver. Shaper depuis plus de 40 ans, l’australien a monté un label a son nom (Nev Future Shapes) dès 1978, avant de lancer l’aventure Firewire en 2006.

Il crée alors les premiers modèles de la marque, dont ceux surfés par Taj Burrow sur les épreuves du WCT. Son travail sur les machines à shaper a également permis de développer les modèles APS3000 et AKU Shaper encore largement utilisés aujourd’hui.

Mais s’il continue a surfer régulièrement ses spots de l’Australie de l’Est, Nev semble avoir pris du recul par rapport à l’industrie du surf depuis qu’il a cédé l’essentiel de ses parts dans Firewire à un certain Kelly Slater. Loin de prendre sa retraite pour autant, il a trouvé le moyen de mettre à profit ses connaissances techniques et la quête de durabilité qui caractérisait déjà sa démarche de shaper. Son projet ? Des maison écologiques et économiques logiquement appelées Nev House !

Le recyclage est à la base du projet, puisque des matériaux destinés à la décharge sont transformés en pièces en plastique ou en grands panneaux érigés comme murs. En plus d’être écologique ce procédé de fabrication très simple permet de monter une maison en 2-3 jours.

Ces maisons basiques sont peu coûteuses, mais surtout résistantes aux conditions climatiques extrêmes et faciles à entretenir. Cela en fait un produit adapté à de nombreux pays défavorisés, et c’est ainsi que 14 Nev Houses ont rapidement été construites au Vanuatu suite au passage de l’ouragan Pam l’an dernier.

Nev House a donc une vocation humanitaire, mais cherche à commercialiser ses produits selon un modèle d’entrepreneuriat social, son créateur assumant tout à fait son concept « philanthro-capitaliste ». Il cherche aujourd’hui à lever 200 millions d’euros pour construire un village écologique sur la Gold Coast australienne, et développer de nouveaux projets au Mexique et Inde.
On a envie de lui souhaiter « good luck Nev » !
 

             



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