Colin Doyez

Entre persévérance et passion, Colin Doyez trace sa ligne dans le monde du surf.

06/10/2025 par Surf Session

Originaire de l’île de La Réunion, Colin Doyez, 27 ans, a grandi sur la côte ouest, bercé par les vagues et le bruit de l’océan. Surfeur depuis l’âge de 3 ans, il a fait de sa passion un métier. Aujourd’hui moniteur et voyageur dans l’âme, il partage avec nous son parcours et sa vision du surf.

Comment as-tu découvert le surf ?

J’ai découvert le surf à 3 ans, sur la plage des Trois Bassins. J’étais avec ma famille, en train de faire des châteaux de sable, quand j’ai vu un surfeur se lever sur sa planche et glisser sur la vague. J’ai lâché mon seau direct et j’ai dit : “Je veux faire ça !” J’ai ensuite essayé plein de sports différents, mais au final, c’est le surf que j’ai choisi de garder. C’est celui qui m’a le plus parlé, celui qui m’a accroché.

Quels souvenirs gardes-tu de tes premières
sessions à l’eau ?

Honnêtement ? Beaucoup de frustration ! (rires)
Au début, tu veux progresser vite, mais le surf, c’est un apprentissage qui prend du temps. Il faut de la patience, de la régularité, et beaucoup d’humilité.
Pendant plus de dix ans, j’ai persévéré sans être particulièrement bon. Et puis un jour, en prenant une vague, j’ai ressenti “le truc” — cette sensation unique où tout s’aligne. À partir de là, tout a coulé de source.

« J’ai découvert le surf à 3 ans, sur la plage des Trois Bassins. »

« Au début, tu veux progresser vite, mais le surf, c’est un apprentissage qui prend du temps. Il faut de la patience, de la régularité, et beaucoup d’humilité. »

Quels sont tes spots favoris ?

J’ai eu la chance de surfer pas mal de vagues à travers le monde, mais celles de la maison restent mes préférées. À La Réunion, j’adore la droite de la Barrière et la gauche de l’Hermitage. Ce sont des vagues à fleur d’eau, très techniques, qui deviennent incroyables avec la bonne orientation et le bon vent. Ces spots m’ont vraiment marqué.

Qu’est-ce qui t’a poussé à t’installer en France ?

C’est venu petit à petit.
Quand j’étais jeune, on m’avait proposé d’intégrer le pôle Espoir pour progresser en compétition, mais à l’époque j’avais refusé. Plus tard, après avoir arrêté la compétition, je suis parti faire des études en Europe, notamment en Espagne. Là-bas, j’ai perdu un peu le contact avec l’océan, et forcément, il m’a vite manqué. Petit à petit, je me suis rapproché du Pays basque, et maintenant j’y retourne chaque année. C’est un peu ma deuxième maison.

Comment s’est passée ta rencontre avec Volcom ?

C’est une belle histoire, en fait. Au départ, la rencontre s’est faite un peu à distance. Une personne proche de moi a commencé à bosser avec Volcom, puis j’ai rencontré Vincent Auque, leur responsable marketing.
On a tout de suite accroché. Il shape des planches, donc il m’en a fait essayer quelques-unes. Il a vu que je me débrouillais bien dessus et m’a proposé de collaborer avec Volcom. C’est comme ça que l’aventure a commencé, naturellement, sans se forcer.

Quels sont tes objectifs aujourd’hui ?

À court terme, c’est simple : continuer à progresser. Même sans faire de compétition, je reste en compétition avec moi-même à chaque session. J’essaye de repousser mes limites, de passer des manœuvres que je rêve de réussir.
Et à moyen terme, j’aimerais voyager davantage, aller surfer des vagues qui me font rêver depuis des années. C’est ça qui me motive : découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles cultures, et toujours apprendre de l’océan.

En un mot, Colin incarne la passion brute du surf : celle d’un gamin de Trois Bassins qui n’a jamais cessé de courir après la vague parfaite.


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