Le surfeur, ce lifeguard qui s’ignore

Une étude australienne montre que la moitié des sauvetages sont réalisés par les surfeurs eux-mêmes.

19/02/2015 par Surf Session

Étudiante à l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud en Australie, Anna Attard a publié une thèse intitulée « Guardians of the surf: The role and value of surfers in Australian beach and coastal surf rescues », qui tend à démontrer le rôle prépondérant des surfeurs dans le sauvetage côtier.

Pour ce faire, la jeune femme s’est tournée vers le net, ou plus exactement vers Swellnet.com en mars dernier afin de sonder les intéressés. Sur les quelques 1 048 réponses obtenuse, seule la moitié fut exploitable selon des critères scientifiques. Sur ce panel jugé représentatif, elle apprit que le nombre de sauvetages réalisés par des surfeurs s’élevait à 5 000 environ par an, soit presque autant que ceux réalisés par les lifesavers, l’équivalent de nos MNS.

Elle a également retenu que les principales causes d’intervention sont dues aux courants et aux réactions de panique des personnes en difficulté. La plupart d’entre-elles sont des baigneurs, alors que les personnes avec une planche ne représentent que 25 % des interventions.

45 % DES SAUVETAGES SUR DES PLAGES SURVEILLEES SONT EFFECTUES PAR DES SURFEURS 

Dans le détail, on apprend ainsi que 45 % des sauvetages sur des plages surveillées sont en réalité effectués par des surfeurs. Sur des plages non-surveillées, la proportion grimpe à 53 %. Parmi les autres conclusions atteintes par Anna Attard, on apprend que 60 % des « surfeurs sauveteurs » n’ont pas reçu la moindre formation, que ce soit au sauvetage ou aux premiers secours à dispenser. Logiquement, les surfeurs formés au sauvetage étaient plus propices à s’engager dans le secours de personnes en difficulté.

L’objectif de cette thèse est donc également de sensibiliser les surfeurs à ces formations, sachant que 90 % des noyades ont lieu sur des plages non-surveillées où ils se trouvent souvent sur le lieu de l’accident. Car il reste encore des progrès à faire, puisque 28 % des surfeurs interrogés ont affirmé être surtout agacés par les baigneurs peu prudents.


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