A la Réunion, on se demande trop souvent si la crise requin n'est pas une crise sans fin. Suite au drame de jeudi, dans le cadre du dispositif post-attaques, 5 palangres verticales ont été utilisées à proximité de St-Leu. L'installation a permis le prélèvement d'un requin bouledogue de 2,30 mètres, mais on ne sait pas s'il s'agit de celui responsable du décès de Kim Mahbouli.
S'il s'agit d'une mesure exceptionnelle suite à l'attaque, le débat sur la pêche revient sur le tapis. En résumé (car c'est évidemment plus complexe), on trouve d'un coté ceux qui veulent préserver les requins à tout prix, et de l'autre ceux qui souhaitent autoriser la pêche de certains requins pour protéger les humains.
DES SOLUTIONS... QUELLES SOLUTIONS ?
Même utilisée de manière exceptionnelle, la pêche a déjà permis la capture de 140 requins bouledogues ces 3 dernières années. Pourtant la réponse principale des autorités reste l'interdiction des pratiques nautiques, même si d'autres dispositifs ont été testés, comme les filets anti-requins et les vigies requins.
Parmi les expérimentations en cours, un sonar immergé est en phase de test à St-Leu, mais il n'était pas opérationnel lors de l'attaque.

Les surfeurs qui veulent réduire le risque en sont réduits à utiliser un de ces dispositif émettant des ondes électromagnétiques. Certains modèles s'intègrent dans la planche (RPELA), prennent place derrière le pad (SharkShield), ou se portent à la cheville (NoShark). Selon certains témoignages, Kim n'en portait pas cet après-midi là, contrairement aux autres surfeurs présents à l'eau.
De toute façon ces équipements onéreux et dont l'efficacité fait encore débat ne peuvent pas tout régler. Il faudra bien qu'une autre solution émerge si l'on veut mettre fin à la série noire...