L’ATLANTIQUE DANS UN CYCLE FAIBLE

Pas vraiment top les vagues en Atlantique entre cet hiver et ce printemps. Essai d'explications

14/05/2010 par Romain Ferrand

A part quelques sessions d’exception, on ne peut pas dire qu’entre cet hiver et ce printemps la houle fût fréquente sur les rivages de l’Atlantique nord. La saison hivernale en Atlantique nord a été marquée par quatre longues périodes de gros anticyclone sur l’océan et durant ce printemps, même le petit swell se fait attendre.

En météorologie, rien n’est totalement prévisible, néanmoins les scientifiques ont défini ce qu’ils appellent la NAO (North Atlantique Oscillation), pour repérer deux types de cycles, la NAO positive et la NAO négative. Cette oscillation, qui est un graphisme établi au fil des hivers, s’appuie sur la différence de pression entre l’anticyclone des Açores et la dépression d’Islande.

Pour faire simple, la NAO positive correspond à un cycle où l’anticyclone des Açores est fort, où les dépressions passant par l’Islande sont creuses et  fortes. Les deux systèmes cumulées donnant de forts vents de sud-ouest et ouest et générant, pour le coup, de fortes houles, et un hiver plutôt doux.

La NAO négative, le cycle 2010 actuel,  est donc l’inverse avec un anticyclone des Açores faible. Idem pour la dépression d’Islande, peu creuse, qui se fait même empiéter par un étalement de l’anticyclone de Sibérie, comme on l’a vu cet hiver et les vents de nord froids et la neige.  Sur l’Atlantique les vents d’ouest sont faibles et donc génèrent peu de houle.

Néanmoins comme l’anticyclone des Açores est faible, les dépressions qui se forment en face du Portugal peuvent être actives, d’où les bonnes houles cet hiver au Maroc, aux Canaries et les houles de sud-ouest/ouest, laissant la Côte basque quasi sans rien, mais offrant quelques bonnes sessions sur nord-Aquitaine et au-dessus.

Quant à la Méditerranée, l’air froid du nord au contact des dépressions maritimes ne fait qu’activer le système tourbillonnaire, d’où les solides vagues qu’ont connu les surfers méditerranéens, à la barbe des surfers d’Atlantique.

Autre point notoire, les surfers du Pacifique n’ont jamais eu autant de big surf que cet hiver avec le phénomène El Nino dont on sait qu’il a une incidence  justement sur ce cycle NAO négative sur l’Atlantique nord… (on expliquera une prochaine fois..!!)

Maintenant pour ce qui est de la suite du printemps et de cet été, on n’est pas devin, mais sans doute que les surfers de l’Atlantique devront ne pas faire les difficiles avec les vagues qu’ils pourront avoir.

Pour en savoir plus : http://www.ifremer.fr/lpo/thuck/nao/nao.html


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