Longboard : retour vers le futur du passé ?

ou quand l'obsession du tout-rétro tire un sport et ses champions vers le bas...

06/02/2014 par Surf Session

LOG vs. LONG, classique contre moderne, traditionnel contre progressif… le débat concernant le longboard vient de faire un retour surprise en ce début de saison pour nos compétiteurs du World Longboard Tour, le « circuit » ASP (seulement une étape) couronnant les champions du Monde professionnels de la pratique féminine et masculine.

En Novembre dernier j’étais envoyé pour représenter l’ASP Europe pour un forum sur le développement du surf en Chine, et par la même occasion travailler en tant que commentateur plage sur le WLT (non, toujours pas de webcast sur les épreuves de longboard…). Le nouveau Comité Directeur de l’ASP avait alors missionné son représentant Australien et le chef juge longboard international de profiter de la présence sur le même site des deux Tops 34 (l’épreuve masculine suivait directement celle des demoiselles) et du reste des juges ASP présents sur l’épreuve, pour annoncer leur projet de « reprise en main » du longboard de compétition, qui est en perte de vitesse manifeste depuis plusieurs saisons.

La « nouvelle ASP », à l’aube d’une nouvelle saison peu prometteuse en événements, et souffrant d’un déficit d’image désastreux entre le longboard haute performance de compétition qu’elle est censée célébrer et l’actuelle écrasante domination média du logging, se trouvait un peu pressée pour trouver une solution pour « sauver » le longboard, et cette solution magique était, pour eux, au lieu de finalement s’occuper de développer le longboard tel qu’il est aujourd’hui, de procéder à une refonte du système de compétition via ses critères.

La proposition de modification de critères était pour résumer assez simple : on change tout et on recule de 60 ans.

L’idée était de revenir à une pratique du longboard plus traditionnelle, ôtant toute notion de radicalité, de variété du répertoire de manoeuvres (mélange du classique et du moderne sur la même vague) pour se focaliser uniquement sur l’utilisation de la longueur de la planche, le footwork (utilisation gracieuse des pas croisés sur la planche pour aller et revenir du nose), et les manoeuvres de noseriding.

Pour améliorer le tout, l’ASP « proposait d’imposer » (notez bien l’antithèse dans leur formulation) un gabarit de planche à tous les surfeurs, avec des largeurs, des formes de rails et un poids qui rendraient de facto impossible toute velléité de pratique progressive, de manoeuvre verticale ou de surf dans les vagues irrégulières, creuses ou de plus d’un mètre (soit la majeure partie des conditions habituelles de compétition).

L’ASP semblait donc proposer un WLT réglementairement limité à la pratique de ce qui est considéré aujourd’hui comme le logging : du surf à l’approche uniquement classique, sur des spots offrant de longues vagues ne dépassant pas le mètre (Noosa, Malibu, San Onofre). Quand bien même le WLT lutte depuis déjà plusieurs années pour trouver destination et sponsors prêts à les accueillir ( Italie en 2011, Chine depuis…), ils se tirent une balle supplémentaire dans le pied en imposant en plus une typologie de vague adaptée aux nouveaux support/critères…

Cette proposition a été directement rejetée par la totalité des surfeurs et surfeuses des Top 34 – même par ses membres les plus classiques -, mais cela n’a pas empêché l’ASP de revenir à la charge avec une modification mineure sur leur proposition. (on maintient nos critères proposés mais on ne vous impose plus une typologie de planche…)

Harley Ingleby (Champion du Monde ASP 2009, multiple vainqueur d’épreuves log et finaliste Innersection en shortboard -donc le gars sait de quoi il parle question polyvalence-), récemment élu tout premier représentant des longboardeurs auprès de l’ASP, a décidé de transmettre ces nouveaux critères à l’ensemble du Top 34 pour que les surfeurs donnent leur feedback et fassent avancer les critères selon leur vision, pas celle d’un bureau directeur désemparé devant une discipline dont ils ne se sont que trop rarement occupés.

Harley m’a inclus dans la boucle de mail pour que j’apporte ma pierre à l’édifice, justifiant que bien que très -très- loin d’être un compétiteur du WLT, mon expérience de juge et coach longboard ainsi qu’organisateur et directeur de compétition sur le WLT se devait d’être pris en compte par l’ASP.

Ensemble, nous avons proposé une modification des critères plus réaliste et respectueuse, ne mettant plus de côté la partie progressive/moderne des critères, tout en se focalisant sur plus de grâce et de contrôle sur la partie traditionnelle. La décision devant être prise très rapidement car ces nouveaux critères devront être mis en place pour le premier LQS de la saison… commençant à Huanchaco, Pérou dans moins d’une semaine (du 11 au 14 Février). Tout est donc fait à la dernière minute, et Harley doit finaliser ces critères avec l’ASP et Kieren Perrow aujourd’hui même. Le comble du grotesque est qu’à ce jour, les longboardeurs, qui pour certains sont déjà au Pérou en train de s’entraîner, ne savent toujours pas sur quels critères ils seront évalués, ni même si les planches qu’ils ont emmenées correspondront aux nouveaux critères (je vous laisse imaginer l’excess bagage avec une housse de 3 logs de 10kg…)

Le longboard comme il a été pratiqué sur les épreuves ASP depuis ces dernières années était jugé sur les mêmes critères que le shortboard, la notion de « variété du répertoire de manoeuvres » s’illustrant alors dans le choix du surfer de mélanger approche dite « progressive » sur le tail/rail (off the lips, reentries, aerials, floatters, rotations, full round house cut-backs) et approche « traditionnelle » (nose riding, Hang 5/10/heels et footwork). Le surfeur réussissant un mélange harmonieux des deux écoles avec le maximum d’engagement et de contrôle se voyait récompenser des meilleurs scores.

Avant d’aller plus loin, éclaircissons quelques termes:

Longboard moderne ou haute performance (HP) : Les planches utilisées par l’école progressive sont généralement assez -très- légères, assez étroites (20 à 23 pouces de large) avec du rocker, un tail étroit, des rails contemporains typés shortboard et un set-up de dérives généralement en thruster, voire quattro ou plus souvent en « 2+1 » : deux dérives latérales type shortboard + une centrale de 4,5 à 7 pouces. Ce shape, praticable dans tous types de vagues, permet aux surfeurs de tourner avec rapidité et contrôle sur la partie arrière (tail + rails) et garder du contrôle sur l’avant quand ils sont en noseride.

Le log est lui à l’opposé du spectre (log = « bûche » en anglais) une toute autre approche du longboard, qui ce fait là bien plus en symbiose entre le rythme de la vague et l’inertie de la planche. Inspirée des 60’s, généralement plutôt large et épaisse la planche de logging mesure au minimum 47pouces de large au total des 3 largeurs (largeurs mesurées à 1 pied du nose, 1 pied du tail et au maître-bau). Dépourvue de rocker prononcé, cette dernière est également souvent lourde (entre 6 et 12 kg, soit 2 à 4 fois le poids d’un longboard haute performance), dotée d’une seule dérive longue et large d’au moins 8 pouces, et de rails sans edge (partie aiguisée) dits « 50/50 » ou au pire 60/40 du nose au tail qui favorisent stabilité et confort sur le nose; bien entendu le port du leash est blasphématoire. La planche de logging est aussi stable que compliquée à gérer, lente à positionner car lourde et principalement shapée pour aller en travers sur l’épaule de petites vagues parfaites.

La notion de logging définit le support (le « tronc » ou la « bûche » ) qui lui même impose, dicte sa manière de surfer.

Logging ne veut donc pas dire « pur » ou « traditionnel », mais juste une manière de glisser sur une vague en utilisant un support stable. La vague importe moins que la planche qui sert ici de scène, où l’on se concentre sur les déplacements et l’attitude du surfeur bien plus que sur le rapport surfeur/vague. Ainsi pourrait-on résumer le rapport logging contre longboarding comme suit : « surf sur la planche, avec la vague » contre « surf avec la planche, avec la vague ».

Alors pourquoi cette volonté de l’ASP d’éviscérer le longboard actuel ? Les deux raisons leur sont évidentes :

– la première est tout simplement marketing : peu ou pas de publication, de compétition, de webcasts, de vidéos mettant en valeur le longboard contemporain: la mode est au log et plus au mouvement retro/hipster/arty que compétition, donc le log et toute son attitude/culture satellitaire (parasitaire ?) obtiennent toute l’attention, les vidéos et donc le soutien des marques (ironiquement il y a aujourd’hui plus de loggers pros que de longboardeurs pros)

– la seconde, intimement liée à la première, c’est le style, et c’est sur cette notion au combien subjective que l’ASP veut revenir (alors qu’elle avait été retirée des critères de jugement du shortboard à la demande à l’époque de Kelly et Andy, et est très certainement responsable de la survie d’Adriano de Souza dans le Top 10…).

Dans les années 90-2000, nombre de shortboardeurs en fin de carrière se sont tournés vers les compétitions de longboard avec un certain succès, plus radicaux que les puristes et aidés par des critères de jugement qui se cherchaient encore, ils ont partagé la planète longboard, ouvrant la pratique à des millions de surfeurs voyant que le longboard ne se limitait plus aux papys campant sur le nose dans les petites vagues; mais ce faisant piétinant les racines mêmes de la pratique en ôtant toute notion de noseriding et de style. On s’est alors empressé de cracher sur les longboardeurs haute performance qui manquaient de style ou faisaient du shortboard avec une grande planche. Cette réalité tend à se dissiper au long des années mais il reste indiscutable que les loggers suplantent le rayon style car c’est leur crédo, alors que les longboardeurs du tour veulent le titre, donc visent prioritairement le suivi des critères en terme de manoeuvres.

Peu importe le type de planche, log ou haute performance, un bon longboardeur saura de toute façon utiliser toutes les dimensions de sa planche, varier ses manoeuvres, contrôlant son footwork et des appuis marqués sur le nose tout comme toute la hauteur et les volumes de la vague.

Le surf peut être décliné en autant de couleurs qu’il compte d’adeptes, chacun voyant midi à sa porte et c’est d’ailleurs toute l’essence du surf que de trouver sa voie et l’exprimer sur les vagues.

Ne vous méprenez pas, je nourris une admiration aveugle aux meilleurs loggers. Dame Nature ayant vilement choisi de me doter de la grâce et la légèreté naturelles du parpaing, je suis particulièrement bluffé par l’insolente facilité avec laquelle ils restent perchés sur le nose, en apesanteur, quand le temps semble s’arrêter et que chaque composante du tableau vague/planche/surfeur se met en place, alors tout prend vie, tout a un sens.

Pour moi le logging, de part la taille et perfection accueillantes de ses vagues, le flegme et la grâce du surfeur et la douceur de son rhytme peut plus facilement être élevé au rang d’art que le longboard Haute Performance, qui demande une polyvalence et une adaptabilité toutes autres.

C’est aussi pourquoi je ne supporte pas la mode qui entoure et défigure le logging, prétexte à tous les excès, refuge actuel des poseurs qui ne cherchent qu’un nouveau support pour masquer leurs lacunes, au même titre que le surfeur qui choisira toujours le même sens de déferlement car son égo ne l’autorise pas à divulguer le contraste de niveau entre son backside et son frontside, ou celui qui s’auto-proclamera air-surfeur ou punk-surfeur et ne commettra finalement que des chop-hops lamentables et des tentatives foireuses d’aerials illusoires car tout bonnement incapable de maîtriser la moindre technique de base, ou encore celui qui ne surfera que des « shapes alternatifs » (eggs, fishes, alaia, stand-up…) pour se différencier certes, mais aussi pour tenter de camoufler souvent bien maladroitement son incapacité à surfer correctement sur un thruster moderne, blâmant du coup la planche comme facteur limitant à l’expression de son talent…

La « pureté » ou « retour aux sources » clamée par certains poser-loggers ne justifie certainement pas les mouvements anecdotiques, contorsions faussées, et fausse décontraction. Les légendes de notre sport se sont imposées naturellement par leur style, leur classe. C’est l’économie de mouvement, la simplicité crue qui différencient la grâce authentique et le génie de nos référents, et qui les séparent drastiquement de la masse ignare et pathétique, feignant la décontraction, violant la désinvolture, jouant de la caricature, des cambrures exagérées, des spasmes rachidiens théâtraux; alors qu’un simple toucher de vague, une expression corporelle sincère et sobre suffisent à nourrir le charisme des meilleurs.

Du Top 34 actuel, tous disposent d’au moins un log, et bon nombre de s’aventurer avec succès sur les compétitions de logging, l’emportant régulièrement devant les « meilleurs spécialistes » (Salinas, Noosa, San Onofre…). À l’opposé, il est pratiquement impensable pour un logger pur et dur de vanter la possession d’un longboard HP, car c’est pour eux la raison même de leur contre-mouvement.

La réalité est que parmi le TOP 34, au moins 80% peuvent techniquement faire pareil -voire mieux- que les meilleurs spécialistes du logging… et les 20% restant auraient juste besoin de quelques sessions de pratique sur un bon vieux log pour n’avoir aucun mal à rivaliser avec les loggers.

C’est par contre un tout un autre problème pour ces derniers, qui sont pour la plupart très loin d’avoir le niveau technique requis pour accéder au TOP 34, serait-ce même passer quelques tours sur un LQS. Peut-être 10% des meilleurs loggers pourraient passer quelques tours, avec la planche adaptée, sur une épreuve ASP actuelle, et le reste se ferait laminer au premier tour. La différence de niveau technique et de performance est considérable, et c’est la où réside le conflit sur cette lubie de changement de critères.

Nous parlons ici de la vitrine du haut niveau du longboard de compétition à l’échelle mondiale, soient les Slater, Fanning et John John du 9 pieds. Pas les Ozzie Wright ou Dave Rastovich. Une fois de plus, à l’échelle du commun des mortels, chacun est libre de surfer comme il lui plaît et de jouer sur plusieurs supports.

Afin que le longboard puisse continuer à se développer harmonieusement (lire: dans sa globalité), il ne reste plus qu’à espérer que les membres du comité directeur et Kieren Perrow sachent écouter Harley et les membres de l’élite mondiale qui se sont unis contre ce projet (imaginez si l’ASP essayait aujourd’hui d’imposer les planches et critères de 1970 aux Kelly, Medina, John John…).

Un boycott de l’ensemble des membres féminins et masculins des TOP 34 WLT est difficilement envisageable, mais pour autant pareille victoire pyrrhique serait-elle raisonnable pour l’ASP ? Que resterait-il alors du sens même du nom Association des Professionnels du Surf (ASP) si cette dernière contraint son élite à suivre des critères anachroniques et régressifs, en perdant ses meilleurs représentants ou les obligeant à abaisser leur niveau de pratique « parce que c’est la mode » ?

Que l’ASP, garante du bienfait et de l’évolution positive de la pratique du surf de compétition, sombre dans l’aveuglement panurgique en suivant la mode et en pro(im)posant une régression technique à ses athlètes est inconcevable.

Cette émasculation du longboard moderne, fruit finalement arrivé à maturité après plusieurs décennies d’excès bien nécessaires à son évolution, pour aujourd’hui mieux se faire charmer par les sirènes rétrogrades du logging, bien plus bankable ces temps-ci et, désolé de l’admettre, bien plus associé à la mouvance hipster que le sont les surfeurs du TOP 34, est une hérésie. Le logging n’est et ne doit rester qu’une des nombreuses couleurs de la palette du longboard, tout comme l’est l’ultra-moderne, où les surfeurs ne se déplacent pas du tail et ne surfent que de manière -shortboard- contemporaine (airs, snaps…). Les deux sont extrémistes au regard de la potentialité réelle de la pratique dans sa globalité, alors quel serait l’intérêt pour l’ASP de se concentrer sur une niche telle que le logging, (et la tuer au passage) née de l’anti-confirmisme, de l’anti-compétition et dont l’apôtre n’est autre que l’anti-ASP Joel Tudor (double champion du Monde ASP d’ailleurs)?

Depuis le départ d’Oxbow, sponsor principal du WLT pendant ses plus belles années, aucune marque n’a réussi à reprendre dignement le flambeau, et l’ASP s’est quant à elle réfugiée dans le confort de l’oubli, négligeant communication, marketing, et webcast…et c’est donc un secteur en friche que la nouvelle gouvernance retrouve et bien naturellement se tourne vers les modes et réseaux sociaux pour prendre température, puis décision.

En 2014, alors que le niveau de longboard sur le Tour n’a jamais été aussi élevé et complet, l’ASP, par manque d’intérêt et d’inspiration, propose un « nouveau départ » du longboard de compétition en revenant au surf monochrome, alors que le niveau technique, la variété des vagues et la volonté même du surf professionnel est de pousser ses propres limites, non pas de s’enfermer dans un carcans monotypique sur vagues soporifiques, limité dans la variété des manoeuvres et des vagues par une planche d’un autre siècle.

Nous vous communiquerons la décision, qui devra inévitablement tomber rapidement avant l’ouverture du Huanchaco Longboard Pro Peru 2014 mardi prochain.

Aloha

Julien « Vico » HAMEL


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21 commentaires

  • Gasy Kiwi
    21 janvier 2017 3h13

    Article elitiste et donneur de lecon…. mais franchement, que veut dire « logger » ou « alaia rider » = surfeur ne sachant pas surfer un shortboard limité dans son registre et sa technique?? Tu plaisantes ou bien ?? Mais il n’y a pas que ta verité dans la vie Vico, et certainement pas celle du surf business… Tous ne sont pas obliges de rider un gsm 1100 vs rider une Harley Davidson. Ou decouvrir des spots off track en BMW X5 vs Toyota BJ 45… Tous les gouts sont dans la nature et chacun sa motivation et son style… Nul ne peut se prevaloir d’avoir LA definition du surf… Certainement pas tpi ni l’asp… Tu fais un jugement de valeur bien mal placé dans ton article avec un ton bien pedantique….

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  • luc
    4 octobre 2014 11h26

    Vico n’a surement jamais fait un nose de sa vie. Par contre il a un beau discours qui s’intègre bien dans l’usinage surf marketé qui depuis 20 ans tue le soul surfing. Vico soit plus tolérant avec les surfeurs qui ont une vision et une pratique différente de ton idéal reduit au tri fin ou quattro galette… Enjoy surfing!

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  • luc
    3 octobre 2014 20h37

    PFFFF!!! bALIVERNES JOURNAISTIQUES
    Juilien « Vico » Hamel DONT SURF.
    De toute façon il a un nom de patate…

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  • cukkalucukkaluNer
    22 juillet 2014 21h32

    name
    John Olson

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  • Juan
    18 juillet 2014 13h05

    Le longboard performance tel qu’utilisé en compétition manque a mes yeux d’intérêt, on se retrouve avec des gars qui font des manœuvres de shortboard… avec des grandes planches, c’est limite ridicule. Passer au full log/retro, n’est peut être pas la solution car le 100% style c’est marrant 2 minutes en vidéo ou sur instagram pour les hipster wannabe du dimanche… Le compromis de ces 2 écoles est peut être une voie, reste à définir ce qu’ est le vrai longboard moderne.

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  • chris de Action Zone
    7 février 2014 19h28

    L’ASP est en train de se planter complètement et ce qui est encore plus catastrophique c’est que ni les surfeurs, ni le public, ni même les pros eux-mêmes sont apparemment mis au courant. C’est le fiasco ! Le longboard de compétition doit rester au sens large, le caser dans une niche serait une connerie monumentale et une insulte à tout le travail fait par des athlètes qui eux (pas comme les shortboardeurs) ne sont pas payés du tout et vont sur les compètes par passion et à leurs frais.
    J’adore regarder du log mais je le regarde quand j’ai envie de voir de l’esthétique sur des vagues mignonnes. C’est comme regarder en boucle du porno soft: ça va un moment, mais inévitablement on veut passer à de l’action bordel ! J’espère que les pros auront le dernier mot sur ce projet pourri.
    Bel article par contre.
    Quand j’ai vu le sujet je me suis dit que Vico allait en mettre plein la tronche de l’ASP et le connaissant qu’il allait forcément se lâcher sur les poseurs-loggers, et j’avais pas tort 😉 mais ça fait du bien un peu de franchise !
    et pour les commentaires qui se plaignent de sa façon d’écrire, je ne suis pas surpris. C’est clair qu’il pousse le bouchon par moment, mais j’ai eu le plaisir de le rencontrer à quelques reprises autour d’une bière sur les compètes cet été et le gars parle et pense vraiment comme il écrit. Il en rajoute pas il est juste comme ça: il dit ce qu’il pense, avec son vocabulaire compliqué et ses idées radicales. De toute façon il a le background pour être écouté et à l’intelligence de le faire partager et d’essayer d’expliquer et d’aider le système plutôt que de cracher dessus comme beaucoup. On aime ou on n’aime pas, parfois j’adhère pas, mais au moins comme disait ma grand mère : « y tortille pas du cul pour chier droit celui-là ! « , et si les pros sont derrière lui, c’est peut être pas pour rien non plus.
    Donc Vico, si tu me lis, change rien de toute façon tu pourras jamais plaire à tout le monde et te connaissant, t’en rien à branler hahaha! 😉
    Bravo poulet !

    Chris de Action Zone (on s’est croisés au Lacanau Pro)

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  • Carbone 14
    7 février 2014 16h51

    La surcharge sémantique de ce texte plombe le propos, dommage, à trop vouloir en faire…un peu plus de clarté et moins de fausse modestie la prochaine fois seraient appréciables.
    Sur le fond je suis plutôt d’accord avec ce qui est écrit, le champion du monde de longboard devrait être celui qui maîtrise le mieux TOUS les aspects de cette discipline. Pour cela il faut déterminer des critères de jugement les plus objectifs possibles, or l’appréciation du Logging repose essentiellement sur des critères de style (car moins de manœuvres exécutées), donc plutôt subjectifs. Difficile de mettre d’accord tout le monde sur qui a le meilleur style. De mon point de vue de toutes façons, c’est Antoine Delpero qui devrait être champion du monde, il est la parfaite synthèse du longboard. Go Antoine!!

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  • Popol
    7 février 2014 16h23

    encore une belle chronique. Bravo, c’est bien écrit et ceux qui ont du mal avec les prises de positions et le vocabulaire compliqué qu’ils aillent sur un autre site. Merci Session pour ces explications et les coulisses de l’ASP. L’ASP devrait suivre la volonté du Top 34, pas suivre la mode. Y a pas de différence à faire entre les meilleurs shortboardeurs, longboardeurs ou bodyboardeurs: c’est l’élite et ils savnet mieux que n’importe qui (notament les critiques sur ce site) vers ou il faut amener leur sport. On parle de compéte là, pas des surfeurs amateurs. Bravo, continuez

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  • clo33
    7 février 2014 14h48

    Cette décision a au moins l’avantage de suscité de l’intérêt pour le WLT en dehors d’une performance tricolore!
    Sinon c’est toujours le même débat depuis 15ans au sein de l’élite du longboard….

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  • drakkars
    7 février 2014 14h08

    log off

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  • jonhMoriss
    7 février 2014 13h45

    Très bel article de fond !
    Plus haut, plus vite, plus fort en ce jour d’ouverture des JO, en résumé on fait du sport ou du marketing ?? le sport pro est l’association des deux mais si le mkt prends le dessus, le sport disparaît..Néanmoins la question est légitime, le longboard àl a sauce short board n’est pas un beau spectable (avis personnel qui n’engage que moi) BON SURF à toutes et tous!

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  • Le Djeg
    7 février 2014 12h20

    Hp ou log en compète?
    Un peu des 2 mon neveu…
    Il en faut pour tout le monde…
    Le marketing?
    C’est vrai que le surf, n’est pas du tout dans le système….
    Hahaha hipster à la mode! après les point Break et Brice de Nice et tous les autres fringués et équipé de board à la mode des pages shopping de surfsession.
    Allez les rebelles calmez vous et continuez à vous branler les neurones.

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  • Babou
    7 février 2014 11h54

    Ah enfin quelqu’un qui sait différencier les hypsters des surfeurs..!
    Ca fait super plaisir, et dire qu’ils cherchent un nouveau support pour cacher leurs lacunes.. c’est tout simplement vrai !
    Je suis à Noosa depuis quelques mois, donc du hypster avec des tatouages et qui essaie d’imiter Knost, j’en bouffe tous les jours!
    J’ai qu’une seule peur c’est de voir arriver cette mode chez nous.. mais bon là encore pour quelqu’un qui connait un minimum le surf, c’est facile de les repérer !
    J’espère vraiment pas que l’ASP va calquer ses critères de jugement sur le logging, ça tuerai l’esprit de ce courant et ça serait « irrespectueux » pour ceux qui font du HP..
    Faut trouver une façon de récompenser les bons SURFEURS de longboard, pas juste logger ou HP.
    L’article est bien fait, ça ne fait pas de mal de parler sérieusement pour une fois !
    Good job 🙂

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  • ronan
    6 février 2014 21h52

    Bravo Vico, en effet c’est long, ça parait chiant, mais ça fait du bien!!! Encore un article complet, qui plait ou pas, mais qui a le mérite de soulever un problème. Quid du longboard de haut niveau et de la performance sur une vague!!!!! Marketing ou sport???!!!! Je pense que le sport de compétition doit refléter ce vers quoi les élites veulent aller. Pas ce vers quoi le public a envie de s’identifier!! Du spectacle sportif SVP!!!

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  • Lucacheur
    6 février 2014 20h09

    Logging is soul.

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  • Pascal chan
    6 février 2014 19h01

    Pas d’accord fanf, c’est juste qu’on a peut être plus assez l’habitude de prendre le temps de lire les longs articles sur internet. C’est clair que cest long mais ça couvre à peu près tout je trouve, même si je partage pas tous les avis. Par contre c’est clair que ça se complique sur la fin mais je trouve ça pas mal de lire un peu de prose et de vocabulaire zarbi. (« victoire pyrrhique » ça m’a valu un tour chez Larousse, perso) . Je suis pas fan du long HP et j’aime pas les hipsters, et Vico est un des mec les plus critique et assassin que j’ai lu, mais niveau 2 degré et sarcasme, c’est plutôt pas mal.

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  • Pascal chan
    6 février 2014 18h46

    Bien sur que c’est élitiste, ça parle de l’ASP et de l’élite des longboardeurs mondiaux !

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  • fanf
    6 février 2014 18h05

    Article indigeste a force d’utiliser des termes pseudo-intellectuel . Un peu de simplicité ne nuit a personne.

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  • Arno guillet
    6 février 2014 18h01

    hahahaaha ! du bon Vico, bien compliqué et cynique à souhait ! Bravo ! les amateurs du WLT apprécieront et les frustrés seront choqués et te traiteront de connard élitiste ! Excellent change rien !

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  • Djogai
    6 février 2014 16h40

    Je trouve l’article clairement élitiste!
    Aprés pour moi la pratique du longboard ne doit pas être un générique du shortboard.
    Voir des gars taper des rollers ou toutes autres manœuvres radicales issues du shortboard, perso autant regarder WT.
    Pour finir, je pratique le longboard car le plaisir est là, et les vagues de Gironde si prêtent à merveille.
    Et ceux qui me font rêver dans le longboard,
    C’est ceux qui ont la grâce dans leurs déplacement sur la planche, les hang 5/10 à la gestion de la vague.
    Le longboard doit se différencier du short board pour exister.
    En attendant les prochaines sessions aloha ;-

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  • Marc.F
    6 février 2014 16h25

    Il faut juste différencier les 2 disciplines ! Par contre tes propos sont bien ceux d’un gars des Landes ou du Pays basques. On vous entend tous chouiner, le logging, c’est les hipster, c’est les arty (??!!??rien a voir, on fourre tout dans le même panier) ils savent pas surfer, ou comme tu le dis toi même : ceux qui surfent des shapes alternatifs pour masquer leur incapacité a surfer un thruster moderne… Mais ouhhou !! l’experience, le plaisir a varier les shape, les vagues, sans prétention d’être un performeur, car faut pas rêver les surfer en france qui sont dans la (je cite) « capacité à surfer correctement sur un thruster moderne » ne dépassent pas les 15%, allez, 20% ? Je n’en fait surement pas partie a tes yeux, et n’en ferais peut être jamais partie, mais je m’amuse, je varie les shape oué ! Je n’ai jamais fait un aerial, comme la majorité des gens que je vois a l’eau, mais je ne suis pas un hipster non plus. Et je pense qu’il y a plus de gens comme moi, que comme le stéréotype du surfeur parfait, technique, physique que vous voulez nous vendre. de la diversité ! et de la tolérance !Je vous aime putain !

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