Découvrez Vagues à l’âme, le dernier livre d’Antoine Quinquis

Avec une préface de Léa Brassy et Loïck Peyron, ainsi qu'une conclusion de Tom Curren, c'est le cadeau de Noël idéal.

26/11/2020 par Marc-Antoine Guet

Noël arrive à grands pas. Un Noël cette année très particulier et probablement encore plus attendu que les autres années, tant ces deniers mois ont été compliqués. 

Mais avant (on l’espère) de tous pouvoir retrouver la famille et « rattraper » le temps perdu, vient l’heure du traditionnel « casse-tête cadeaux ». Ne nous remerciez pas, nous avons peut-être une solution… 

Une solution qui prend la forme d’un livre. En effet, le photographe et artisan indépendant Antoine Quinquis vient de sortir un recueil de photos intitulé « Vagues à l’âme » que vous pouvez retrouver juste ici. Un titre qui résonne encore plus particulièrement en cette période peu évidente. 

Nous l’avons rencontré, entretien. 

Antoine, pourquoi ce livre ?

Antoine Quinquis – « Il y a 2 ou 3 ans, à l’occasion d’expositions, à plusieurs reprises on m’a suggéré de faire un livre. Ce à quoi je répondais toujours que ce n’était pas dans mes plans. Et puis en fait, sans que je ne m’en rende compte au début, la graine avait été plantée dans mon esprit. Elle a fini par germer et c’est devenu un projet !


Pourquoi ce titre ?

A.Q J’utilise « Vagues à l’âme »  depuis 2016 pour signer mes photos et titrer mes expos. J’en ai fait un site par l’intermédiaire duquel je présente et vends mes clichés.

J’explique pourquoi « Vagues à l’âme » dans les pages d’introduction du livre. En premier lieu «  parce que j’aime viscéralement regarder une vague déferler » . Petit déjà, je me souviens que j’aimais regarder les mini vagues qui s’enroulaient à la perfection au bord de l’eau. Désormais, je développe une conscience et un rapport plus mature et plus profond à la nature. Et puis, comme tout passionné de surf, je check sans arrêt les prévisions, je regarde sans cesse l’océan et j’analyse constamment la qualité des vagues. Alors j’ai trouvé le jeu de mots évident, naturel et sympa ! 

Puis parce que j’avais envie de faire un clin d’oeil aux vagues de l’âme. Elles m’ont souvent chahuté. Elles font partie de ma vie et de mon histoire. C’est une façon pour moi de ne pas me cacher ni chercher à enfouir ma réalité intérieure. J’essaye d’apprendre à toujours mieux les appréhender et les vivre, mais comme pour le surf, j’ai commencé assez tard à m’y intéresser, et à mieux comprendre leurs mécanismes, alors je reste assez moyen. Ça me désole parfois.


Quel message veux-tu faire passer avec ce livre ?

A.Q – Je ne peux pas dire que j’ai fait ce livre pour faire passer un message. 

Je vais faire un aveu, je l’ai fait avant tout pour moi. J’avais beaucoup de jolies photos, prises sous quasiment tous les angles possibles. J’avais une idée et j’ai eu envie de me faire plaisir à la concrétiser. 

Mais c’est vrai que dans un second temps j’ai senti aussi que c’était l’occasion de m’exprimer un peu. De partager deux, trois petites choses qui commencent à prendre du sens et de l’envergure en moi. Mais je l’ai fait vraiment avec beaucoup de parcimonie. J’ai résisté à l’envie de me prendre pour un grand philosophe ou un écrivain. 

Globalement j’ai aussi montré que j’e n’avais pas peur de parler de moi, de ce que je ressens vraiment quand je fais des photos et de la réalité de ma démarche. Quelle est la vérité, qu’est ce qu’il en est réellement pour moi ? Voilà ce qui m’a guidé. J’ai essayé de le faire avec la bonne dose de pudeur. C’est toujours difficile d’être parfaitement juste. C’est une façon de dire et de me dire à moi-même que je ne souhaite plus alimenter l’habitude de porter des masques. Ils font prendre de la puissance aux vagues de l’âme, donc je m’en méfie. Je sais… c’est d’actualité !

Et puis dans la dernière page d’introduction, j’ai eu à coeur de partager 2 petites choses « qui marquent ma ridicule petite vision de la vie » :  

1 – Nous sommes des enfants de la nature. Je pressens qu’avoir conscience de cette réalité fondamentale et laisser sa vie s’ancrer dans cette conscience là change tout. 

2 – Toute chose, tout phénomène, toute situation s’apparente à une boule à facettes. En les abordant selon différents angles de vue, on peut les comprendre avec plus de finesse et plus de profondeur. 

C’est deux choses là sont en toile de fond du livre.


Quels ont été les moments les plus compliqués ? 

A.Q – Il y a eu pleins de difficultés évidemment. Comme toujours. Mais globalement ça s’est bien passé, pas de vraies galères. J’ai eu un peu de chance sans doute. Je crois que sur ce coup là, j’ai aussi réussi à aborder les choses avec pas mal de tranquillité et d’application, sans tomber dans l’obsession perfectionniste. Ça a facilité les choses. 

Ce qui aurait pu être très compliqué c’est si j’avais été au bout de ma première idée de m’occuper seul de la mise en page. Au lieu de ça j’ai fait appel à Mélanie, une graphiste de La Baule qui avait déjà fait quelques trucs pour moi dans le temps. On s’est super bien entendu, elle a fait un excellent travail.

Du coup toute cette partie là a été un vrai plaisir. J’ai pu à la fois concrétiser toutes mes idées et bénéficier de son oeil et de son expérience. Je l’ai déjà remercié mille fois, mais je le refais encore.


Pourquoi avoir choisi Léa Brassy et Loïck Peyron pour la préface ?

A.Q – Pour commencer, il faut savoir que je ne les connais pas personnellement, je les ai contacté pour savoir s’ils accepteraient que je leur envoie la maquette en vue d’une éventuelle préface. Ils ont répondu positivement. 

Au moment de réfléchir à faire préfacer le livre, c’est à dire de demander à quelqu’un d’ouvrir le propos en portant un regard sur ce que j’avais fait, j’ai immédiatement eu l’idée et l’envie de motiver deux visions. L’une féminine, l’autre masculine. La nature est principalement fondée sur cet équilibre masculin / féminin, alors je trouvais ça très intéressant. Je ne le regrette pas. Leurs textes sont très beaux d’une part, et d’autre part, comme je l’espérais ils se complètent à merveille. Sans ces préfaces, le livre ne serait pas aussi bon. 

Après, mon choix s’est fait de la façon suivante : j’ai voulu être cohérent, il fallait des personnes qui m’inspirent en premier lieu, susceptibles d’aimer mon travail et la manière que j’ai eu de le présenter, puis si possible, des personnes en qui les gens ont suffisamment confiance pour qu’ils soient attentifs à leurs mots. Léa et Loïck cochaient tous les deux ces cases là. 

Léa : surfeuse, apnéiste pratiquant la chasse sous-marine (comme moi), adoptant un style de vie fondé sur un rapport simple et sain à la nature, prônant la modération, etc…

Loick : le marin, audacieux, aimant les défis engagés, intelligent… et puis habitant au Pouliguen, tout près de là où j’ai grandi.Tout ça avait du sens pour moi. 

Il faut dire aussi qu’il y a une petite surprise dans le livre. Une grosse en fait : c’est Tom Curren qui signe la conclusion de l’ouvrage. Quelques lignes, courtes, simples et justes comme à son habitude. 

En 2007, Tom nous avait reçu chez lui à Santa Barbara, 3 semaines à dormir par terre dans son salon, avec un groupe de jeune surfeurs français : Xavier Leroy, Arnaud Darrigade, Guillaume Mangiarroti, Arthur Bourbon et Marc Milienne. Je suis revenu vers lui, et sa femme Maky, je leur ai présenté ma maquette et je lui demandé s’il serait Ok pour écrire un petit mot sur le thème du dernier chapitre… il a accepté. Quand j’ai reçu son mot, j’ai su immédiatement que j’allais l’utiliser à la toute fin. C’était la conclusion parfaite du livre.

Si tu ne devais retenir qu’une photo de ton livre. Une vague. Laquelle et pourquoi ?

A.Q – C’est très difficile comme question. D’autant que contrairement à une photo déco à mettre au mur, l’intérêt d’un livre c’est que les clichés ont du sens les uns par rapport aux autres. 

Mais je vais jouer quand même et je vais dire la photo de couv’.

Quelle est l’histoire justement de cette photo de couv’ ? 

A.Q – S’il y a bien une chose qui me cause du soucis dans le cadre de ma passion pour les vagues, c’est d’être régulièrement tiraillé entre surfer et prendre des photos. Les deux passions ne pouvant pas être pratiquées simultanément. 

Ce soir là j’ai été confronté à ce problème récurrent. C’était un soir de printemps dans le sud des Landes. Il y a avait 1m50 / 2 mètres, avec un petit vent off shore, les tubes étaient très ronds, et la couleur verte de l’eau était sublimée par la douce lumière des fins de journées qui recommencent à s’allonger. 

Beaucoup d’éléments étaient donc réunis pour faire une session de surf mémorable… et dans le même temps, la relative rareté de ce genre d’alchimie me donnait vraiment envie de faire des photos.

Connaissant très bien la sensation d’indécision, son caractère très inconfortable, et l’immobilisme qu’elle peut provoquer, j’ai tranché assez vite et j’ai décidé d’aller surfer. 

Par chance, j’ai chopé rapidement plusieurs bonnes vagues. Trois, quatre, coups sur coups. Suffisamment pour me décider à sortir de l’eau, à remonter la dune au pas de course, à rejoindre ma voiture, à charger l’appareil photo dans le caisson, à enfiler mes palmes et à retourner dans l’eau…mais cette fois pour shooter des photos.  

Je suis resté environ une heure dans l’eau, jusqu’à ce que le soleil devienne beaucoup trop bas pour pouvoir être efficace. J’avais choisi mon petit 50 mm, j’ai cherché des positionnements intéressants, et des bons timings, tentant de restituer au mieux ma perception du moment… et j’ai fait ce cliché que j’aime vraiment beaucoup. Son titre « Pastel » m’a été inspiré par la délicatesse des couleurs et la douceur de l’atmosphère qui régnait ce soir là ».

>> Vous pouvez retrouver le livre « Vagues à l’âme » d’Antoine Quinquis juste ici

    


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