Le coup de pression de Pauline Ado

Se promener toute seule en Afrique du Sud avec deux planches sous le bras et 2000$ de prize money, de quoi donner un bon coup de pression à Pauline Ado.

26/12/2011 par Romain Ferrand

« Début d’été 2008, je me suis rendue à Durban pour un WQS 5*. Je me souviens très bien de ce trip. Je venais de passer mon bac de français et étais toute excitée de partir à l’aventure avec Lee-Ann Curren. C’était la première fois que je venais en Afrique du Sud et beaucoup de gens, à l’évocation de cette destination, m’avaient conseillé d’être prudente car la criminalité et le racisme pouvaient faire des dégâts là-bas. À ces mises en gardes s’ajoutaient les anecdotes des surfeuses expérimentées du Tour qui entretenaient la psychose. L’une d’entre-elles en particulier m’avait marqué : une année, une finaliste de l’événement s’est faite agresser et voler son prize money dans la rue en rentrant du site de compétition.

Ma compétition s’est très bien déroulée et j’ai atteins la finale en rencontrant notamment Lee-Ann en demi. Je suis montée sur le podium assez euphorique mais les histoires que j’avais entendues ont commencé à me trotter dans la tête au moment de récupérer mon prize money qui m’a été donné en cash ! Je devais rentrer à mon hôtel à pied et pour une raison quelconque, personne n’a pu m’accompagner. Je suis pas vraiment de nature inquiète par rapport à ma sécurité mais à ce moment j’ai vraiment commencé à avoir peur. Du monde m’avait vu sur le podium, j’étais seule avec mes deux planches sous le bras et 2000$ dans mon sac-à-dos… la proie parfaite ! Les dix minutes de marche m’ont paru interminables, je suspectais toutes les personnes autour de moi et ne savais pas si je devais adopter une attitude détendue ou alors presser le pas…

Au final, je suis rentrée sans encombre mais je me suis mis un « bon coup de pression » ! »

Le coup de pression est une rubrique dans laquelle les surfeurs reviennent, autour d’une bière, sur leurs plus grosses peurs. Des histoires de mousse donc, mais pas seulement…


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