Une mère célibataire et ses trois enfants surfent le monde

Inge Poell a quitté travail et quotidien pour embarquer ses trois enfants dans un tour du monde sans fin.

28/02/2017 par Rédaction Surf Session

C’est avec un compte bancaire vide et des valises pleines que Inge Poell a quitté l‘Europe seule avec ses trois enfants. Plus d’école, plus de maison, seulement les kilomètres de routes poussiéreuses du Costa Rica et un quotidien dénué de routine. Une expérience difficile pour Silvana, l’aînée de la fratrie : « Plus d’une fois elle a fait ses bagages, pleurant qu’elle voulait quitter cet endroit et rentrer à la maison. Je l’avais enlevée à ses amis, son école, le monde qu’elle connaissait. Dans ce nouvel environnement, il n’y avait rien d’autre… Que de l’eau » raconte Inge. Mais son désir de faire du monde la « salle de classe » de ses enfants était beaucoup trop grand. N’écoutant que son coeur, elle achète un ticket sans retour pour suivre son rêve. 

C’est à la rencontre d’un surfeur australien, Julian, que le voyage d’Inge prit une autre tournure, quand celui-ci introduisit ses enfants au surf. « Silvana a trouvé sa passion dans le surf. Elle passe des heures dans l’eau maintenant. C’est ce qui lui fait garder la tête sur les épaules et qui la fait sourire. Elle passait cinq jours par semaine assise dans une salle de cours, et maintenant, elle s’éduque grâce à la nature et l’océan ».
Quand les autres élèves inscrivent leurs devoirs dans un agenda, la jeune Silvana observe les pélicans voler au-dessus du line-up, les tortues et les otaries nager, les baleines vivre et respirer dans un environnement pour lequel elle ressent aujourd’hui un profond respect : « elle apprend des choses que les livres ne lui montreront jamais » témoigne Inge.

La maman, elle aussi en pleine épanouissement, a alors trouvé le courage de se mettre au surf, activité qu’elle redoutait mais qui l’attirait avec force : « le surf était en tête de ma liste (…) et maintenant, c’est une part de mon âme. L’océan est devenu pour moi un endroit où je n’ai pas besoin de penser, j’agis, simplement ».

Cela fait maintenant un an et demi que la petite famille s’est embarquée dans l’aventure. Après le Costa Rica, le Panama, le Nicaragua, la Colombie, l’Equateur et le Pérou, ils traversent maintenant le Mexique : « on a vécu des tremblements de terre et des alertes tsunami. On a campé dans le désert, dormi dans des stations de bus. On a contemplé des temples anciens et des pyramides sacrées. On a surfé l’océan Pacifique et les Caraïbes. Nous apprenons en vivant. Le monde est notre salle de classe » répète Inge. 

Une histoire émouvante qui n’est pas sans nous rappeler celle d’une petite tête blonde désormais super-star de surf. A l’image d’Inge, Alex Florence, la mère de John John, a consacré sa vie à ses trois garçons John John, Alex et Ivan. Après des années difficiles sur le North Shore, l’horizon s’est éclairci lorsque l’aîné a décroché son premier sponsor  (O’Neill) à l’âge de six ans et elle a alors pu offrir à ses trois fils, une vie de découverte et de voyages.

Aidée par les sponsors, la famille entière se déplaçait sur les évènements internationaux où John, mais aussi ses frères, ont pu améliorer leur surf et développer une maturité rare pour leur jeune âge.

Une version féminine de l’actuel champion du monde serait-elle en train d’éclore sous le regard d’Inge ?


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4 commentaires

  • cloclo
    1 mars 2017 21h54

    Comme c’est ch….t cette mode de faire le mec cool qui se fout de tout

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  • Yannn
    1 mars 2017 16h34

    comme c’est ch… cette mode de donner des leçons à tout va

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  • M40
    1 mars 2017 11h27

    FANNIELB, j’ai du mal à croire que vous ayez déjà voyagé et découvert un autre endroit en profondeur pour penser que cette mère n’éduque pas ses enfants. Ce n’est pas parce que l’éducation n’est pas occidentale et comme nous la concevons en Europe, aux Etats-Unis qu’elle n’existe pas. Il est bien possible que dans quelques années ces enfants soient bien plus débrouillards et davantage cultivés que la plupart des jeunes de leur âge. Il est en effet spécifié qu’ils visitent des lieux historiques et importants et que ce n’est pas simplement « quitter son agenda de TRAVAIL » comme vous le prétendez. L’éducation de la physique, des mathématiques, de la biologie est une chose; l’épanouissement personnel, la culture générale, l’ouverture au monde, aux cultures, aux langues… en est une autre. A chacun de juger ce qui est le plus important. Pour ma part j’ai plus appris de 3 voyages loin de l’Europe que d’un collège général et une terminale S…

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  • fannielb
    1 mars 2017 10h19

    Je trouve ça irresponsable d’imposer à ses enfants la privation totale de tout enseignement, au moins primaire. Quand je lis  » Elle passait cinq jours par semaine assise dans une salle de cours, et maintenant, elle s’éduque grâce à la nature et l’océan ».
    Quand les autres élèves inscrivent leurs devoirs dans un agenda, la jeune Silvana observe les pélicans voler au-dessus du line-up, les tortues et les otaries nager, les baleines vivre et respirer » ….je suis scandalisée. Il ne faut pas transférer nos besoins d’adultes sur ceux des enfants. Quitter son agenda de TRAVAIL pour aller observer les océans, génial, mais arracher ses enfants à l’école sans leur proposer de solution éducative sérieuse, c’est même illégal. Le droit à l’éducation est un droit fondamental de l’homme et de l’enfant, surf ou pas surf (article 26 Déclaration universelle des droit de l’Homme, 1948 ; article 28 Convention internationale des droits de l’enfant, 1989). Cette mère est juste égoïste et irresponsable.

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