

C'était annoncé... Face aux conditions climatiques compliquées, le pompage d'huile du MV Wakashio vers d'autres pétroliers a été stoppé hier dans la journée. Car la priorité depuis samedi est désormais d'extraire les hydrocarbures restants dans le navire.
Samedi, plus de 250 tonnes ont pu être récupérées. Mais se pose désormais la question du stockage des hydrocarbures. Les stations services ne serraient pas en mesure de tout récupérer comme il aurait été évoqué au début.
La France en renfort
La France a répondu à la demande d'appui des autorités mauriciennes par l'envoi depuis la Réunion de moyens techniques et humains. Le bâtiment de la Marine nationale, Le Champlain, a également été mobilisé. Il est arrivé sur l'île Maurice hier matin, avec du matériel supplémentaire à son bord.
« Une grave erreur de navigation »
Selon des informations de l'AFP, la police mauricienne aurait prévu d'aborder le Wakashio, afin de saisir tous les documents relatifs à sa navigation, notamment les enregistrements des communications. Selon une source maritime mauricienne qui s'est confié au journal Le Monde, l'accident aurait été vraisemblablement causé par « une grave erreur de navigation », car il n'a pas dévié de sa route.
Le navire manoeuvré par un capitaine Indien de 58 ans, aurait dû passer bien plus au sud de l'île Maurice.
Suite à ça, Bruneau Laurette, spécialiste en sécurité maritime et activiste social a tenu une conférence de presse ce matin pour évoquer la situation.
"La National Coast guard a laissé le navire poursuivre son chemin dans les eaux mauriciennes. Que ce se serait-il passé s'il y avait des terroristes à bord ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu des tirs de sommation et pourquoi il n'a pas été arraisonné suite au refus de répondre ?"
La marée noire, qui n'a cessé de s'étendre en remontant le long de l'île, s'étend à présent jusqu'aux côtes et plages des villages de Deux-Frères et Quatre-Sœurs. Les autorités craignent que les courants n'entraînent la masse d'hydrocarbures vers des régions, qui étaient considérées jusque-là comme sans risque. Toute la côte Est jusqu'au Nord, y compris l'Ile aux Cerfs, sont désormais menacées.