Une étude prédit que 50% des plages pourraient disparaître d’ici 2100

Encore plus inquiétant, 16% des plages de sable s'éroderaient au rythme de 1m/an.

06/03/2020 par Rédaction Surf Session

Selon une étude parue le 2 mars dernier sur Nature Climate Change, près de la moitié des plages de sable du monde risquent de disparaître d’ici la fin de ce siècle si aucune mesure n’est prise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.  
Les plages de sable, qui occupent selon les auteurs un tiers du littoral mondial, sont l’interface entre la terre et la mer. Une protection côtière contre les tempêtes marines et les cyclones.
Leur évolution se fait au gré des facteurs météorologiques et géologiques, mais le changement climatique a lui aussi un effet non négligeable sur les littoraux, qui s’érodent rapidement.
En effet, dans cette étude, les chercheurs stipulent que « les tendances ambiantes de la dynamique du littoral, combinées à la récession côtière provoquée par l’élévation du niveau de la mer, pourraient entraîner la quasi-extinction de près de la moitié des plages de sable du monde d’ici la fin du siècle. »


Les scientifiques avaient précédemment analysé des images satellites montrant un changement de littoral de 1984 à 2016. Celles-ci ont montré que « 24% des plages de sable du monde s’érodent continuellement à un rythme supérieur à 0,5m/an » (sur la période d’étude de 1984 à 2016).
Encore plus inquiétant, 16% des plages de sable s’éroderaient au rythme de 1m/an. 
Le point le plus sujet à l’érosion, selon l’enquête menée, se trouve au sud de Freeport au Texas : 17 kilomètres de plage se seraient érodés à un rythme moyen de 15m/an sur les 30 dernières années. 4 des 7 points critiques d’érosion trouvés par les chercheurs se trouvent aux Etats-Unis.

D’après l’étude, la vitesse de montée du niveau de la mer augmente de 0,1 mm par an environ. Et l’élévation de cette dernière n’est pas uniforme dans le monde. Si certaines régions seront moins touchées par la montée des eaux, d’autres verront leurs côtes bien plus rapidement submergées.
Pour les petits États insulaires tels que Kiribati, les Îles Marshall et Tuvalu, perdre plusieurs mètres de terres peut signifier perdre des parts entières d’un atoll.

On apprend aussi que la prise de conscience sur l’érosion mondiale des plages est apparue « dans les années 80 à la suite des études du groupe de travail de l’Union géographique internationale ». Le bilan de ces dernières stipulait que « 70% des plages de sable du monde ont subi une érosion nette ». 
L’étude datant de juin 2019 précise qu’une « atténuation modérée des émissions de gaz à effet de serre pourrait empêcher 40% du retrait du littoral. »

La réduction des gaz à effet de serre est encore une fois un élément central de la préservation environnementale.
Au niveau mondial c’est le protocole de Kyoto qui est l’accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Entré en vigueur en février 2005, il compte 184 États signataires sur les 193 représentés à l’ONU. 
>> Photo à la une : Mohamed Ahsan
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